Scandal [ANCIENNE ÉDITION]

Chapitre 15 - Harper

Après avoir veillé une grande partie de la nuit pour que mon adaptation à l'heure française soit plus rapide, je suis heureuse d'enfin pouvoir m'installer dans la suite.

L'avantage, c'est que bien que je doive la partager avec Tyler, nous aurons malgré tout chacun notre chambre.

Ainsi, je m'allonge sur le lit terriblement moelleux et déjà, je suis presque endormie tant je ressens la fatigue.

Pendant ce temps, le groom apporte nos bagages pour que nous les ayons à disposition.

Cependant, alors que je déballe mes affaires jusqu'à trouver mon pyjama, Tyler débarque dans ma chambre, me faisant grogner.

— Putain, j'suis creuvée, laisse-moi aller dormir. Casse-toi de ma chambre.

Il grimace.

— Il est bien là, le souci. Ce n'est pas ta chambre.

— J'étais là d'abord, tu prends l'autre. Je m'en fou de tes préférences de diva.

— Il n'y a pas d'autre chambre, lâche-t-il telle une bombe, me sortant immédiatement de mon état léthargique.

— Pardon ? Dis-moi que j'ai mal entendu.

Il secoue la tête, visiblement aussi heureux que moi.

— Je sais pas ce qu'ils ont foutu. J'avais bien spécifié à Tom que c'était mon unique condition pour venir.

— Moi aussi, confirmé-je.

Alors pourquoi finissons-nous forcés de partager le lit ?

— Appellons Tom.

— Et s'il dort ?

— Je m'en fous complètement. C'est sa faute. S'il faut que je défonce la porte de sa chambre, je le ferai.

— J'avoue. C'est une situation d'urgence.

Je hoche la tête tandis que Tyler s'assoit sur le bout du lit en appelant Tom.

La sonnerie garde le suspense dans l'air pendant plusieurs secondes avant que nous tombions finalement sur sa messagerie.

Je secoue la tête.

— Hors de question que je passe la moindre nuit dans le même lit que toi.

— Pareillement. Et évidemment, dans cette énorme suite, il n'y a pas de canapé, que des fauteuils.

Nous décidons alors de nous rendre devant la porte de chambre de Tom, prêts à le réveiller pour qu'il trouve une solution.

D'un mouvement synchronique, nous toquons comme deux fous afin que Tom nous entende.

Si Tyler n'avait pas été Tyler, j'aurais probablement ri de cette situation cocasse.

En fait, si Tyler n'avait pas été Tyler, je n'aurais probablement même pas été dérangée à l'idée de partager mon lit avec lui.

Au bout de quelques secondes à marteler la porte, Tom finit par venir nous ouvrir. Il a un air tellement endormi qu'on dirait qu'il n'a pas dormi depuis un an.

Soudain, je m'en veux de l'avoir réveillé pour mon confort personnel.

— Pourquoi il n'y a qu'un lit ? l'attaque Tyler, ayant bien moins de tact que moi.

Tom hausse les sourcils sous le choc de l'agression puis soupire.

— J'ai oublié de vous informer qu'en fait, l'hôtel n'avait pas de suite avec deux chambres... Donc pas le choix de partager.