Chapitre 4

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Stiles était couché sur le lit. Sur son lit, sur le lit de la chambre des maîtres. Sur le lit qui appartenait à Stiles et à Derek. Il se réveilla à cause d'une douce caresse sur son visage, il voulu s'approcher de la main divine qui le caressait, comme un chat qui suit la main de son maître. Ses pensées étaient tournées vers la chaleur qu'il sentait sur son visage et dans son ventre. Dans son ventre ? Ses yeux s'ouvrirent d'un coup, s'adaptant à la noirceur de la pièce. Le bébé ! Ses mains agrippèrent son ventre, il était toujours rond. Un soupir de soulagement quitta ses lèvres, se fut la seule chose que l'on pouvait entendre dans la pièce. Il pensa alors à la main qui caressait son visage, il tourna vivement la tête dans la direction où la main venait. Stiles aperçu des cheveux longs. Des cheveux longs blonds vénitiens. Ce n'était pas Derek mais Lydia. Les larmes noyèrent ses yeux et débordèrent, coulant sur ses joues, des sanglots se rajoutèrent alors qu'il tremblait. Une douce chaleur l'enveloppa, Lydia le câlinait, essayant désespérément de le calmer. Des sanglots traversaient son corps, encourageant ceux de son meilleur ami.

-Chut, c'est correct, tout va bien Stiles, il faut te calmer mon beau, on prend de grandes inspirations ? Lui chuchote-t-elle malgré ses propres larmes.

Les pleurs de Stiles étaient déchirants, ils étaient laids, fracassants, donnant une tristesse à tous ceux qui pourrait l'entendre. Son cœur était déchiré en mille morceaux. Des millions de questions voyageaient à la vitesse de la lumière dans son esprit. Où est Derek ? L'a-t-il abandonné ? Que se passera-t-il avec lui ? Est-ce qu'il l'aime toujours ? Et la meute ? Profondément dans son esprit, il écouta la voix de Lydia pour essayer de s'en sortir. Au bout d'une quinzaine de minutes, le flot de ses larmes avait diminué. Sa respiration était plus calme, il n'était plus sur le point d'hyperventiler, c'était le point positif.

-Il est parti ? Demande faiblement Stiles, la voix rauque après tous ces pleurs.

-Derek est seulement confus, il lui faut un peu de tem-

-Lydia. Est-ce qu'il est parti ? Coupe l'adolescent d'une voix plus assurée, presque dure.

-Oui, souffle Lydia, regardant vers le plafond, essayant de retenir encore ses larmes, elle était épuisée de pleurer.

Un silence s'élongea entre eux, un long silence. La seule chose qui permettait à Lydia de voir que Stiles l'avait bien compris, c'était le manque d'expression sur son visage. En vrai, c'était plutôt le changement d'expression. Ses yeux s'étaient durcis, les muscles du visage étaient tendus, ses lèvres formaient une fine ligne. La seule chose qui permettait à Lydia de reconnaître son Stiles, c'était ses taches de rousseur. Sinon, on aurait dit que c'était un doppelgänger.

-La meute ? Dit l'adolescent fortement, sa voix ayant une certaine dureté.

-Silence radio.

-Et on est où ?

-On est chez moi, répond Lydia, ne sachant pas comment gérer la situation.

-On part. Dit-il, neutrement.

-Quoi ? Ajouta la jeune femme, surprise.

-Demain, on part. On quitte la meute.

-Sti-

-Lydia. Je sais que tu ne voudras pas rester dans la meute si je quitte, de plus, tu voudrais pas je la quitte seul. Demain, on quitte Beacon Hills, on part n'importe où. Je ne peux pas rester dans une meute où on ne veut pas mon enfant. Je ne peux pas, le seul choix que j'ai est donc de partir.

-D'accord. Répondit Lydia après une bonne minute, après avoir évalué ses options.

-D'accord ?

-D'accord. On se rend à San Francisco. Ma grand-mère y habitait, elle avait des amis là-bas et surtout, sa maison y est encore, elle appartient à mon père et mon père m'a dit que si un jour il y avait quelque chose, la maison est à moi. Donc, demain, on va à San Francisco. Expliqua Lydia d'une voix douce, compatissante.

-D'accord. On commence par aller chez Deaton, pour être sûr qu'il n'y a aucun problème à quitter la ville.

Ellipse dans le temps.

-Attendez. Vous voulez quitter la ville parce que Derek a refusé l'enfant, donc, la meute est prise entre vous deux mais elle a pris le parti de Derek et maintenant vous allez à San Francisco pour vivre une vie entre vous deux. J'ai bien suivi ? Résume Deaton, assez correctement, une expression de surprise maintenant gravée sur son visage naturellement neutre.

-Oui. Répondent Stiles et Lydia en chœur.

-Je dois vous avertir, le refus d'un partenaire est douloureux, pas physiquement pour les humains mais mentalement. Il sera impossible pour toi, Stiles, de retomber amoureux. Tu auras toujours le manque de ton compagnon dans ton cœur. Averti Deaton sérieusement, le cœur lourd de voir que les dirigeants de la meute Hale 3.0 s'étaient séparés.

-Je m'en doutais, j'ai lu sur le sujet lorsque Derek a évoqué l'idée de me revendiquer. Ce que je veux savoir, c'est comment je vais pouvoir, hum, accoucher là-bas sans toi. Avoua Stiles, un air perdu sur son visage auparavant assuré.

-Ah oui, c'est vrai. Il y a plusieurs meutes à San Francisco qui aident les créatures, il regarde Stiles, ou les personnes dans votre situation. Toutefois, j'ai une vielle amie qui habite dans le coin, elle et sa meute pourrait sûrement vous aidez. Donnez-moi quelques instants que je vous donne ses coordonnées, elle se nomme Ismène. Continue Deaton en écrivant son adresse sur un petit bout de papier qu'il donna ensuite à Lydia.

-Dernière chose, je ne dirais pas à Derek où vous êtes. S'il veut réellement vous retrouver, il le fera par ses propres moyens. Soyez prudents.

C'est étonnamment Deaton qui fit le premier mouvement, il prit Stiles dans ses bras et lui fit un câlin. L'adolescent se figea, après quelques instants, il fit de même. Après quelques adieux, ils partirent. Ils partirent direction la maison familiale des Stilinski.

Le temps passé à la maison Stilinski fut court et silencieux. Stiles avait décidé d'y aller pour trois raisons : des vêtements, une photo et un mot d'adieu. Il n'avait pas beaucoup de vêtements à récolter, la plupart de ses vêtements étant au loft puisqu'il vivait presque complètement là-bas. Il prit avec ses vêtements quelques souvenirs d'enfance et quelques babioles qui avaient une valeur sentimentale ou qui pourraient être utiles à l'avenir. Il prit aussi le temps d'écrire un mot pour son père.

« Papa, je suis parti. J'ai besoin d'air loin de Beacon Hills, n'envoie pas l'armée pour venir me chercher. Je serai en sécurité où je serai, mon départ n'est pas de ta faute. C'est la faute de la vie qui s'est acharnée un peu trop sur moi. Je t'aime de tout mon cœur, je reviendrai peut-être un jour. Je te contacterai lorsque je serai installé.

Je t'aime papa. Ton fils, Stiles »

Il fit ensuite un tour de la maison pour être certain de n'avoir rien oublier et s'arrêta devant les photos qui étaient affichées. Il en prit une. C'était une photo de sa famille réunie. Sa famille détruite, une photo de sa famille du temps où sa mère était encore saine d'esprit. Une photo où la famille était vivante et aimante.

Le dernier arrêt avant le grand départ était la maison de Lydia. Elle prit un bon deux heures pour choisir les quelques vêtements qu'elle devait emporter, entraîna dans son sac quelques babioles et laissa ses appareils électroniques dans sa chambre pour être certaine que sa mère ne la retrace pas. Elle prit quelques photos et toutes ses économies. Ensuite, les deux adolescents mangèrent une pizza bien grasse (il était 3 heures du matin) en choisissant leur itinéraire. Après s'être défoncés dans une bonne pizza, ils chargèrent la Jeep de Stiles, sa fidèle Roscoe et partirent à 4 heures du matin exactement direction San Francisco. Adieu Beacon Hills. 

Fin du chapitre 4 

Donc ! C'est vraiment à partir de ce chapitre que l'histoire change carrément de trajectoire, j'espère que vous apprécierez la nouvelle version autant que l'ancienne ! 

-Jou 

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