Ça faisait deux mois que les deux jeunes fugueurs avaient quitté Beacon Hills et étaient arrivés sains et saufs à San Francisco. La maison de la grand-mère de Lydia, Lorraine, était magnifique malgré qu'elle soit tout de même figée dans les années 1980. Stiles aimait bien ça, il avait l'impression de faire un retour dans le temps. De plus, il aimait bien la déco un peu... extravagante. Lydia, elle, agissait comme si elle y avait vécu toute sa vie. Elle savait où toutes les choses étaient positionnées, malgré que s'était la première fois qu'elle y mettait les pieds de sa vie entière. Stiles s'avait trouvé un emploi dans une station-essence pas loin de la maison, il y travaillait une bonne trentaine d'heures par semaine. Lydia, elle, s'avait trouvé un emploi de bibliothécaire dans la bibliothèque de quartier. Elle ADORAIT son emploi, elle pouvait lire autant qu'elle voulait, pouvait presque tout faire quand il n'y avait personne et était très bien payée.
Ils s'étaient bien installés et vivaient très bien de leurs propres moyens. Stiles n'avait pas encore eu le courage de contacter son père, s'était trop tôt. S'était trop fragile, trop douloureux. Il n'avait pas eu de nouvelles de Derek et ne savait pas trop comment se sentir face à ça. Il était encore fou amoureux de lui, mais la blessure de son rejet était encore trop vive, trop profonde pour qu'il puisse penser pouvoir le pardonner. Ou simplement le laisser être dans la vie de leur enfant. Non, c'était l'enfant de Stiles. L'enfant que Derek a participé à concevoir, il refusait d'être père et Stiles n'allait pas lui imposer.
Un jour, Stiles, enceinte de 6 mois, trébucha sur quelqu'un au supermarché. Au départ, rien ne se passa, il s'excusa simplement abondamment, déblatérant seul pendant une bonne dizaine de secondes jusqu'à temps qu'il croise le regard de l'inconnu face à lui.
-Stiles ?!
-Mathias ?!
Stiles lui sauta dans les bras, manquant d'échapper les articles qu'il avait dans les mains sauf qu'il avait oublié un petit détail...
-T'es enceinte ?! Chuchote fort Mathias dans son oreille, ses bras toujours autour de lui.
Lorsqu'ils se séparèrent, Stiles le regardait, étonné, la bouche ouverte, observant son ami d'enfance perdu. Ses cheveux noirs étaient bouclés, n'ayant pas changés depuis leur tendre enfance, ses mèches de devant étaient d'un vert néon.
-Comment tu sais ?! Lui chuchote Stiles en retour, encore sous le choc de retrouver son ami perdu et qu'il soit, en plus, au courant de sa grossesse.
-Tu sens la magie, l'Alpha, aussi, j'ai senti ton ventre rond, un ventre de femme enceinte et tu sens la femme enceinte. Explique-t-il calmement, comme si ses révélations étaient tout à fait normales.
-T'es toi aussi un loup-garou ?! Chuchote Stiles entre ses dents.
-Oui ? Répond Mathias, incertain d'où cette question venait vu que Stiles s'en doutait probablement.
-Toi, tu viens avec moi chez moi. Et surtout, appelle ton Alpha et le druide de ta meute parce que maintenant, on a un nouveau mystère. Déclare Stiles, soupirant, et trainant Mathias vers les caisses pour payer leurs articles respectifs.
Stiles, Mathias et Lydia étaient assis dans le salon à la résidence Martin-Stilinski. Stiles avait raconté toute l'histoire depuis la morsure de Scott et Lydia rajoutait certaines précisions et anecdotes. Pendant que Lydia expliquait comment elle avait ramené l'oncle psychopathe Peter à la vie, Stiles observait ce qu'était devenu son ami d'enfance perdu. Son corps était musclé et athlétique, les veines bien dessinées, une barbe de trois jours sur sa mâchoire. Ses yeux n'avaient pas changé, ils étaient toujours d'un vert émeraude impressionnant. Son visage avait vieilli mais était resté le même, la seule différence était qu'il avait un piercing à la narine gauche et qu'une cicatrice traversait son sourcil et se rendait jusqu'au niveau de son nez sur sa joue droite. Il se demandait comment il l'avait eu.
Alors qu'il était perdu dans ses pensées, la sonnette se fit entendre. Ils étaient arrivés. Lydia se rendit chercher les individus et deux femmes entrèrent dans le salon, la plus âgée des femmes avait une peau d'une couleur miel, des cheveux roux et des yeux bleus. Un anneau était accroché à sa narine droite et de jolies breloques étaient accrochés dans certains dreadlocks qu'elle portait. Elle avait l'air d'avoir une cinquantaine d'années. La plus jeune, elle, avait des cheveux rouges. Oui oui, rouges. Elle avait donc des cheveux rouges, un piercing à la narine droite elle aussi et avait des yeux noirs. Son visage était dur et intimidant alors que celui de l'autre femme inspirait la confiance. La femme aux cheveux miel alla se présenter sauf que Stiles l'interrompit.
-Ismène ? Demande Stiles, hésitant.
-Oui, qui es-tu ? Demande Ismène d'une voix chantante, un accent présent dans sa voix.
-Tu es visiblement humain, comment fais-tu pour savoir qui elle est ? Rajoute la femme aux cheveux rouges et aux yeux durs.
-Je-je ne sais pas, répond Stiles en bégayant légèrement.
Elle s'assit à ses côtés et prit ses mains dans les siennes, ses yeux rougissants, regardant au travers de ceux de Stiles, au travers de son âme. De son être. De son tout. De son 42.
-Tu es seul avec ton amie, abandonné d'une famille, d'une meute et d'un compagnon. Toutefois, tu traînes en toi deux choses de ton passé avec eux. Explique-t-elle les yeux maintenant perdu dans le vide, un petit sourire enfantin sur les lèvres.
Un silence passa.
-D'accord. Vous allez tout expliquer depuis le début, soupira Lydia, dépassée par la situation.
Et les explications commencèrent. Ismène, la femme aux cheveux miel, était la mère de Mathias et était l'Alpha de sa meute, la meute que Deaton l'avait envoyé. Ils étaient une meute de loups-garous nés principalement, toutefois, il y avait eu quelques ajouts (des omégas) ou des jeunes orphelins ou abandonnés. Ismène avait déjà habité un certain temps avec sa meute à Beacon Hills sauf qu'elle sentait que la meute locale les accueillait mal donc elle avait préféré changer de location. La femme aux cheveux rouges qui l'avait accompagné était le druide de la meute, elle se nommait Rosalia et était simplement intimidante de nature. Lorsqu'elle apprit que Mathias avait pu ''deviner'' que Stiles était enceinte alors qu'il ne lui en avait pas parler, ses yeux devirent ronds et un sourire maniaque se déposa sur ses lèvres. Lydia et Stiles la trouvèrent plus intimidante depuis qu'elle souriait.
-Mes chers amis, je crois que nous avons assistés à des retrouvailles d'âmes-sœurs. Dit-elle, le sourire maniaque toujours présents sur ses lèvres, ses yeux noirs brillants.
Vu l'absence de réactions des autres présents dans la pièce, elle qui était debout commença à faire les cent pas au travers du salon, ses bras s'agitant, le sourire s'agrandissant.
-Ça fait plus d'un siècle que le dernier cas d'âmes-sœurs a été observé, elles sont très rares ! Malgré tout, des âmes-sœurs amicales ont déjà été observées dans le passé, ce qui est votre cas puisque que le petit gros a déjà un compagn-
-Je suis pas gros ! Je suis enceinte de 6 mois ! S'écrie Stiles, les mains sur son ventre et la main de Mathias aussi sur celui-ci.
-Gros, enceinte, c'est la même chose !
Lydia et Stiles avaient l'air complètement insulté. En vrai, ils l'étaient, mais ne pouvaient pas le dire, leurs bouches étaient ouvertes sous le choc.
-Bref, les âmes-sœurs ne réagissent pas aux sorts ou à certaines potions, elles défient même les barrières faites de sorbier si c'est pour leur âme-sœur. La plupart du temps, les âmes-sœurs peuvent communiquer leurs émotions à distance, aider à prendre une partie de la douleur, en gros, elles sont complémentaires. Finit-elle, soulagée d'avoir pu exprimer toutes ses pensées.
Devant le silence, Rosalia continua.
-Ça, ça veut dire qu'on vous accepte dans la meute et que vous allez devenir mes deux meilleurs amis, elle fit une petite pause. Et que je t'aiderai à accoucher.
Lydia et Stiles se regardèrent dans les yeux, ils étaient d'accord : quelqu'un devait les sauver.
Fin du chapitre 5
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Surprise?
FanfictionStiles Stilinski n'était pas chanceux malgré le fait que l'univers l'ait eut épargné quelques fois. Ces quelques fois se comptaient sur les doigts d'une main. Et maintenant, tout allait bien, trop bien. Il était avec l'amour de sa vie, Derek, avec u...