Chapitre 7

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Ça faisait un an que Lydia et Stiles étaient partis à San Francisco et la vie était belle. La petite Claudia Talia Stilinski se portait à merveille, gazouillant et appelant sa maman à tout bout de champ. Stiles, lui qui pensait qu'il était une personne à qui on ne portait peu d'attention, a convenu après les premiers souffles de Claudia que non. Un bébé à besoin d'attention 24h/24h et 7 jours sur 7 et vous en donne presque tout le temps. Ne tentez pas d'aller aux toilettes seul, vous verrez un jeune enfant vous suivre en rampant. Et surtout, si votre enfant vous dit «Maman», soyez sûr que vous devez être présent dans les trente prochaines secondes. 

Malgré le peu d'heures de sommeil (Stiles était habitué avec son ancienne meute), Stiles était debout tous les jours à 5 heures 30 du matin. Il avait l'habitude de préparer le petit-déjeuner pour tout le monde et tout ce monde le remerciait chaque matin, en plus d'amuser la petite Claudia qui était dans sa chaise haute, gazouillant quelque chose sur de la farine. En plus de s'occuper de sa petite chérie, Stiles terminait ses études à distance. Il était sur le point d'obtenir son diplôme. Il était occupé. Très occupé. Toutefois, il se gardait toujours un peu de temps pour effectuer certaines tâches dans la maison et s'occupait aussi des courses. Lydia l'accompagnait toujours, voulant l'aider et pouvoir casser du sucre dans le dos des gens n'importe quand avec son meilleur ami. Imaginez la gueule de Stiles la première fois que quelqu'un ait dit que Lydia avec gardé son corps de déesse malgré sa grossesse. C'était à mourir de rire.

Un jour, alors que Stiles se promenait au parc avec sa petite Claudia, il crut voir un fantôme. Il crut apercevoir la silhouette de son père. Ce qui, normalement, devait être impossible parce qu'il n'avait toujours pas appelé son père depuis son arrivée. Un certain stress le poursuivit jusqu'à ce qu'il quitte le parc, beaucoup plus tôt qu'habituellement. Quelques jours plus tard, il crut apercevoir Scott, assit à la terrasse d'un restaurant auquel il allait parfois. Après avoir vu deux personnes de son passé, une anxiété lui collait dessus, comme une seconde peau. Il était plus nerveux qu'à l'habitude et sa petite, étant un loup-garou, le sentit et exprima aussi une certaine nervosité.

 Ce fut, une semaine après la rencontre de Scott, qu'il rencontra le 3e fantôme. Il était au supermarché avec sa petite Claudia (le même où il avait trébuché sur Mathias) et exceptionnellement, Lydia ne les accompagnait pas, trop occupé à terminer un travail pour l'école. Il était dans l'allée des produits laitiers lorsqu'il buta sur quelqu'un avec son panier, il s'inquiéta rapidement, la petite étant dans son siège pour enfant dans le panier. Après avoir conclu qu'elle était correcte (elle gazouillait et riait toute seule), il voulu s'excuser à l'inconnu qu'il avait heurter. Sauf qu'en levant sa tête pour le regarder, ses mots moururent dans sa bouche. L'inconnu était Derek Hale. Stiles pensait que son cœur allait sortir de sa poitrine. Son cerveau lui criait « DANGER ! DANGER ! COUREZ ! » sauf qu'il était paralysé sur place.

-Stiles ? Chuchote Derek, comme s'il essayait de ne pas le faire fuir.

Derek Hale n'avait pas beaucoup changé. Le changement majeur dans son apparence était sa barbe qui était un peu plus fournie, ses yeux qui avaient l'air plus doux et le fait qu'il avait une pinte de lait dans la main gauche. Ce n'était pas vraiment un changement dans son apparence mais le contraste entre un beau Derek Hale et une pinte de lait était perturbant. Alors qu'il était perdu dans les yeux verts profonds de Derek, Derek brisa le silence.

-C'est ma fille ? Demande Derek, les yeux maintenant fixés sur la petite Claudia en train de gazouiller et essayant de mettre le porte-cartes de sa mère dans sa bouche.

Le visage de Stiles devint dur, neutre, sans expression. Ses lèvres étaient en une fine ligne et ses yeux n'étaient que Pierre.

-Non. Ce n'est pas ta fille, c'est la mienne. Tu as perdu le droit de l'appeler ta fille le jour où tu as décidé de m'abandonner seul, brisé et enceinte. Exprime Stiles d'une voix dure et rauque, d'une voix basse qui donna au grand Alpha des frissons qu'il essaya de cacher.

-Stiles, j'ai-

-Non, Derek. Tu m'as abandonné lâchement, toi et la meute. Maintenant, si tu me le permets, j'aimerais bien continuer mes courses et retourner chez moi avec ma meute.

On aurait dit que quelqu'un avait donné un coup dans l'abdomen de Derek. C'était à son tour d'être figé sur place, les mots « ma meute » résonnant sans fin dans son esprit. Il ne remarqua même pas que Stiles l'avait contourné et qu'il était maintenant quelques mètres derrière lui. Au bout de quelques secondes, il se retourna, sur le point de s'effondrer.

-Est-ce que je peux au moins savoir son nom ? Demande Derek, dans une évidente détresse.

-C'est Claudia Talia Stilinski. Dit Stiles avant de se retourner et de partir.

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Lorsque Stiles arriva chez lui, il était un gâchis absolu. Il ne savait pas s'il devait frapper dans les murs de rage ou d'exploser en pleurs. Les pleurs remportèrent le combat. Il serra la petite Claudia dans ses bras une bonne quinzaine de minutes, une peur sourde qu'elle disparaisse l'envahissait depuis son départ du supermarché. Ce fut Mathias qui le retrouva, en pleurs, le bambin bien endormi contre le torse de sa mère, les yeux perdus dans le vide et une odeur d'émotions confuses émanant de lui. Mathias s'assit à côté de lui, paniqué pourquoi Stiles était dans un tel état. Depuis la naissance de Claudia, le l'adolescent avait eu plusieurs déprimes passagères, exprimant qu'il était une mauvaise mère, qu'il était mauvais à s'occuper de sa fille. Sauf que, malgré ces épisodes, Stiles n'avait jamais été dans un tel état. Il devait savoir qu'est-ce qu'il l'envoyait dans un tel état. Maintenant assit à côté de lui, il lui caressa l'épaule, ressentant une douleur. Sauf qu'il ne pouvait pas le lui la drainer. La douleur qu'il ressentait était émotionnelle. L'inquiétude de Mathias augmenta d'un cran.

-J'ai rencontré Derek. Laisse sortir Stiles, la voix rauque à cause de ses pleurs.

-L'enfant de chienne, je vais le tuer. Exprime Mathias en grognant, un de ses yeux devenant jaune et l'autre devenu mauve.

Fin du chapitre 7 

Note de fin de chapitre : Là où j'habite (Québec) nous recevons notre diplôme (DES) après notre 5e secondaire (si nous l'avons réussi bien-sûr), nous avons donc 17 ans dans la plupart des cas. Je calque donc le chemin d'études de Stiles sur celui que j'ai parcouru, le système québécois. Je dis ça car je viens d'obtenir mon diplôme (j'ai 17 ans). 

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