La vida es mejor contigo | Tome II

|Chapitre 32

Point de vue de Luna

— Qu'est-ce que tu as dit ?! je m'exclame.

— Tu as bien entendu, soupire ma cousine. Mon père a une maladie génétique. Il se peut que j'en sois donc atteinte, et Camila peut l'avoir aussi.

— Merde, soufflai-je. Et qu'est-ce que c'est cette maladie ? Il doit bien exister des traitements, non ?

— Eh bien, je n'ai pas bien retenu le nom mais je sais qu'elle favorise les accidents cardiaques. Et comme si ça ne suffisait pas, c'est encore plus violent pour les femmes. Le taux de mort lié à cette maladie chez les femmes est beaucoup plus haut que celui chez les hommes. Et oui, bien sûr qu'il existe des traitements. Il en prend un, d'ailleurs. Mais c'est ce qui est responsable de ses comportements violents. Et je ne veux pas être comme ça. Je ne veux pas que Simon ait besoin de protéger Camila de moi.

Quelques larmes naissent au coin de ses yeux, ce qui me serre le cœur.

— Mais ce n'est pas sûr que tu l'aies, pas vrai ?

— Non, j'ai fait des tests hier... Je devrais avoir les résultats d'ici quelques jours. Mais, tu te souviens quand je me suis évanouie pendant ma grossesse ? Les médecins ont dit que cette maladie pourrait en être la cause... Pour Camila, ils m'ont dit qu'il fallait mieux attendre un peu pour que le résultat soit totalement fiable.

— Alors, tant qu'on n'a pas ces résultats, cela ne sert à rien de s'inquiéter et de faire des plans sur la comète. Et puis peut-être qu'il existe plusieurs traitements. On te proposera le plus adapté.

Elle hausse les épaules, visiblement peu convaincue.

— Viens là, lui ouvrai-je mes bras.

Elle se rapproche de moi pour nous unir dans un câlin réconfortant. Je ne peux pas imaginer le poids qu'a du apporter cette terrible nouvelle. Sans aucun doute, ma cousine est une personne très courageuse.

— Luna ! crie une voix féminine à l'autre bout de la cafétéria.

Je lève la tête pour m'apercevoir qu'il s'agit d'Alicia. Depuis notre rencontre, nous nous sommes croisées plusieurs fois et je commence sincèrement à l'apprécier. C'est une fille simple avec le cœur sur la main.

Elle s'approche de nous puis ralentit en se rendant compte de l'état d'Ambre.

— J'interromps quelque chose...?

— Non, ne t'en fais pas, lui sourit faiblement Ambre.

— Ça ne va pas ? s'inquiète la jeune femme.

Le silence de la blonde lui donne une réponse plutôt claire.

— Je sais qu'on se connaît depuis peu de temps mais... Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas. Je ne sais pas ce que tu as et je ne veux pas que tu te forces à me le raconter mais j'espère que ça s'arrangera, reprend-elle avec un petit sourire sincère.

Ambre lui rend son sourire en séchant une larme qui perlait à son œil gauche.

— C'est juste que... Mon... géniteur a une maladie génétique, ce qui signifie que je peux aussi en être atteinte, tout comme ma fille.

— Je suis désolée... J'espère que ce n'est pas le cas... Je connais quelqu'un dont le frère est généticien, et s'il s'avère que toi ou ta fille en est atteinte, je peux lui demander de te recevoir pour que tu aies un deuxième avis pour le traitement.

Qu'est-ce que j'avais dit ? Cette fille a des valeurs comme la solidarité, ce qui fait d'elle une personne bienveillante et chaleureuse.

Ce n'est définitivement pas difficile de l'accepter comme amie