PROLOGUE

288 12 0
                                    

(NDA: les dialogues sont traduits en français mais les personnages parlent en russe)

PDV Nikolaï,
15 ans plus tôt, dans un petit village de la Russie

(9 heures)

17 avril 2008,

17 avril 2008,

Une date.

Une date possède plusieurs significations.

Elle peut être reliée à des moments joyeux comme une naissance, une rencontre, un mariage ou bien même à un commencement.

Mais elle peut aussi symboliser l'échec, la perte, l'abandon et la mort.

Pour moi, le 17 avril 2008 regroupent ces quatre significations.

L'échec de ne pas avoir protégé ma famille.

La perte de mon ancienne vie.

L'abandon de mes valeurs.

Et la mort de ma mère.

Cette date, aussi banale qu'elle puisse paraître restera à tout jamais gravée dans ma mémoire.

J'habitais seule avec ma mamachka et mon petit frère Sergeï dans un village éloigné de la capitale.

Je n'ai jamais connu mon papa, on raconte qu'il est mort au combat.

Comme tous les matins, elle se préparait à aller travailler dans une usine près du village.

D'aussi loin que je me souviens, la vie n'a jamais été facile, maman était souvent épuisée et les placards vides à la fin du mois.

Mais j'y suis habitué, et c'est à moi plus tard, à qui revient la responsabilité de me charger de ma famille.

En attendant chaque matin je nous prépare, moi et mon petit frère à aller à l'école.

-Nikolaï mon chéri, je pars, occupe-toi bien de ton petit frère d'accord ?

- Oui maman.

Elle me sourit. Elle est jolie ma maman avec ses longs cheveux blonds et ses yeux bleus, Sergei lui ressemble beaucoup.

Moi je ressemble à mon papa à ce qu'on dit.

Maman m'embrasse sur le front avant de prendre mon petit frère dans ses bras. Je peux apercevoir sa cicatrice au cou. Elle m'a toujours dit que c'était un chien qui l'avait mordu.

Aujourd'hui je comprends que ce chien était mon père.

-A ce soir мой кролики, (mes lapins) nous dit-elle avant de fermer la porte.

(17 heures)

J'étais en train de faire mes devoirs lorsque la sonnette retentit. Les visites étaient rares. J'entends Sergei éteindre la télévision et s'approcher pour ouvrir la porte.

-NIKOLAÏ.

Je me dépêche de sortir de notre chambre pour le rejoindre. Devant la porte, je l'aperçois en compagnie d'un monsieur que je n'ai jamais vu auparavant.
Il nous regarde à tour de rôle avant de s'avancer dans notre petit salon et de l'examiner.

Il a quelque chose de terrifiant, je n'arrive pas à apercevoir ses yeux sous ses lunettes noires.

-Alors c'est ici qu'elle vit, dit-il presque pour lui en brisant le silence qui s'était installé. Après la vie luxueuse à laquelle elle a gouté, elle revient dans ce ... taudis, sans vouloir vous offenser, nous adresse-t-il.

En ligne de mireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant