Chapitre 8

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Ce fut la pire nuit de Stiles depuis son arrivée à San Francisco. La petite Claudia s'était réveillée plusieurs fois pendant la nuit pour boire et sa mère n'avait fait que des cauchemars au sujet de Derek, son compagnon. Il avait revu le moment de l'abandon de Derek en boucle, son départ, et imagina même les mots qui allaient avec la situation. Il se souvenu de la douleur qui l'avait déchiré lorsqu'il eut appris la nouvelle, se souvenu du sentiment de naufrage. Il se souvenait de tout. Et malgré tous ses efforts pour l'oublier, il ne pouvait pas. Il était son compagnon, son cœur lui appartenait. Bon sang ! Il avait même une fille avec lui ! Ce fut un Stiles cerné qui sortit de sa chambre avec la petite Claudia le lendemain matin. Il était 5 h du matin. Contrairement à son habitude, il se fit couler une tasse de café. Il le but noir. 

Ce fut donc dans un état second qu'il prépara le petit-déjeuner de tous. Vers 6h30, Claudia s'était rendormie, c'était dur d'avoir presque 8 mois ! Puis, après que tous aient eut pris leur petit-déjeuner et aient eut remercié Stiles, il fut le ménage dans la cuisine. Un coup à la porte le sortit de ses pensées, ça devait être l'invité de Ismène. Il se rendit à la porte, l'ouvrit et se figea. Scott, Isaac, Boyd, Erica, Alisson, oncle psycho-Peter et Derek étaient sur le porche, le fixant. Stiles alla pour leur fermer la porte au nez sauf que Derek la bloqua avec son bras. Stiles se sentait en danger.

-MATHIAS ! Crie Stiles, hyperventilant, ses yeux se floutant.

Ce fut un Mathias paniqué qui arriva à l'entrée en courant. Au moment où il vu les personnes sur le porche, ses yeux tournèrent de couleur, l'un jaune et l'autre mauve.

-Putain, c'est quoi ça ?! S'exclame Scott, surpris.

Mathias grogna, faisant reculer Stiles, l'ancienne meute ne bronchant pas au signal de danger.

-Je veux voir ma fille, dit Derek durement, son expression variant entre la colère et la détresse.

Stiles se précipita sur sa fille qui s'était réveillée à cause de tout ce boucan, il la serra dans ses bras, sa petite tête appuyée sur son torse. Elle était son ancre, elle allait la calmer. Alors que Derek allait entrer dans la maison, Rosalia sortit de sa pièce, un katana dans les mains et accola Derek sur le mur, la lame sous la gorge.

-On ne t'a jamais dit que c'est impoli d'arriver chez les gens sans prévenir ? Demande Rosalia, ses cheveux rouges en bataille, encore en pyjama et un sourire maniaque sur les lèvres.

Il essaya de la repousser sauf qu'elle appuya la lame un peu plus fort sur sa trachée, sur le point de briser la barrière de sa peau. Voyant qu'elle ne le lâcherait pas sans se battre, il abandonna.

-Je veux voir ma fille, chuchote presque Derek, désossé, d'une voix vulnérable. Je veux Stiles, mon compagnon. Je veux ma meute réunie à nouveau.

-Au moins, tu la vu une fois avant de mourir, dit Rosalia, sur le point de lui donner le coup fatal.

-NON ! Quelqu'un crie désespérément.

Tout ceux qui étaient présents se tournèrent vers Stiles, lui qui avait crié. Il tenait toujours sa petite chérie dans ses bras, les yeux du bébé étant maintenant jaunes. Jaune pour bêta.

-Quittez maintenant la propriété. Derek, tu restes ici, ordonne Stiles, revenu de ses émotions, maintenant neutre.

Rosalia descendit la lame de sous la gorge de Derek et recula pour se placer devant la porte pour bloquer les autres membres de la meute. Derek, déséquilibré par la peur (oui, il avait eu peur), se rendit au salon et s'assit sur le divan. Rosalia verrouilla la porte et elle et Mathias se rendirent au salon à leur tour. Stiles prit une grande inspiration pour se donner du courage et les suivit au salon, la petite gazouillant joyeusement dans ses bras. Lorsque le compagnon de l'adolescent entendit le bruit mélodique, sa tête se releva vivement, les yeux fixés sur le petit être dans les bras de l'amour de sa vie. Le jeune homme s'approcha de lui et s'arrêta à un demi mètre de lui.

-Est-ce que tu veux la prendre dans tes bras ? Lui demande doucement Stiles, la voix stable malgré la fragilité de la situation.

Le grand Alpha hocha la tête vivement, les yeux remplis de larmes non-versées et lui tendit ses bras timidement. Stiles plaça doucement sa petite dans les bras de son père et Derek la rapprocha de son torse. Lorsqu'il toucha son nez du bout de son doigt, elle partit à rire et ses yeux retournèrent jaunes. Les yeux de l'Alpha tournèrent rouges à la reconnaissance de sa fille qui était sa bêta. Les larmes qui noyaient ses yeux ont commencé à couler et ont roulé sur ses joues, s'écrasant dans sa barbe.

-Elle te re-ressemble, prononce difficilement Derek, les larmes étant encore très présentes.

-C'est sûr, je suis sa maman, répond Stiles, s'assoyant aux côtés de son compagnon, les observant amoureusement, son cœur toujours meurtri malgré la démonstration évidente d'affection et d'amour de Derek.

-Je veux que vous retourniez à Beacon Hills avec nous, avec votre meute, dit Derek, les yeux fixés sur sa petite fille qui gazouillait encore une fois et qui attrapait la barbe de son père.

-On en reparlera plus tard, dit Stiles, évitant le sujet.

Les quinze prochaines minutes passèrent avec la petite Claudia qui gazouillait, riait et qui attrapait la barbe de son père avec ses petites mains. Après qu'elle eut compris qui il était et qu'elle était en sécurité avec lui, elle se rendormit peu à peu. Lorsqu'elle fut complètement endormie, Mathias vint la chercher et la placer dans son berceau. Derek avait l'air d'un chiot battu devant la perte de sa fille dans ses bras, voyant sa réaction, son compagnon brisa le silence.

-Tu pourras la reprendre dans tes bras plus tard. Avant ça, il faut qu'on parle toi et moi.

-Je suis d'accord.

-Rosalia, est-ce que tu pourrais nous laisser seuls s'il te plait ? Demande Stiles en fixant la femme qui avait probablement comme plan de tuer Derek avec ses yeux.

Rosalia quitta le salon, grommelant quelque chose sur « Casser l'ambiance » et « Manquer la partie intéressante de leur histoire d'amour plate ». Stiles, qui l'avait entendu, lui répondit :

-Je t'ai gardé des gaufres !

-Ok, t'es pardonné !

Note de l'auteur : Comme j'ai dû le dire plus tôt, je suis québécoise, acadienne et plus particulièrement Madelinienne, il est donc normal que le vocabulaire que j'utilise soit différent. J'entends souvent « Le français de France est le vrai français ». Le français québécois est aussi le vrai français, il est aussi valable que les autres, il est seulement différent. Je ne veux pas stéréotyper les Français ou décrédibiliser leur Français, je préfère seulement utiliser la langue avec laquelle j'ai grandie et dont je suis fière. Je refuserai tous les commentaires qui parleront mal de ma façon de parler ou d'écrire en un français québécois ou français acadien. Je n'utiliserai pas de sacres, québécismes ou d'anglicismes (sauf si je ne les considère pas comme cela et je ne ferai pas exprès) car cela pourrait perturber la fluidité de votre lecture (peu importe d'où vous venez). Toutefois, j'utiliserai des contractions et tournures de phrases utilisées dans le français familier (dans le français parlé) pour les dialogues pour que ce soit plus réel, comme une conversation de tous les jours. Et en passant, je suis TRÈS fière de ma correction, j'avais besoin de le dire !

Donc, merci de ne pas se battre en commentaires, n'hésitez pas à voter ou à commenter, soyez fiers d'où vous venez et à la prochaine (ou comme on dit par chez nous « on s'r'parl, à 'prochaine ! »).

-Jou

Fin du chapitre 8 

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