La vida es mejor contigo | Tome II

|Chapitre 33

Claquant ma portière, je me dirige à pas pressés vers le grand bâtiment qui se dresse devant moi. Je sonne à l'interphone de l'immeuble et Flore me dévérouille la porte. Je prends l'ascenseur, sélectionne l'étage numéro 4 et quelques secondes plus tard, les portes métalliques de l'ascenseur s'ouvrent et je me dirige vers la porte de l'appartement de ma cousine. J'appuie sur la sonnette et elle m'ouvre directement.

- Coucou ! la salué-je.

J'essaye de camoufler l'appréhension qui me ronge. J'ai un mauvais pressentiment ; je n'aime pas ça du tout.

- Salut Matteito ! me répond-elle de sa bonne humeur habituelle.

Cette fois, j'ai l'impression qu'elle force son sourire, comme si elle était stressée.

- Entre, m'invite-t-elle.

Je m'éxécute.

- Tu veux boire quelque chose ? me propose-t-elle en fermant la porte.

- Je veux bien un verre d'eau s'il te plaît.

Elle hoche la tête et revient avec deux verres d'eau.

- Hum... Bon... Comme je te l'ai dit.. Je dois te parler de quelque chose... commence-t-elle. Tu peux t'asseoir ?

Je ne dis rien et obtempère, m'installant sur un fauteuil du salon. Elle s'assoit juste en face de moi, soupire un bon coup, puis se lance.

- Bon alors... J'étais...J'étais en couple avec quelqu'un...et... j'étais très amoureuse...

Je l'écoute avec attention.

- Je... Je l'aimais vraiment beaucoup et... J'ai fait... pas mal de choses pour lui... Un jour... J'ai terminé plutôt que prévu alors je me suis dis que j'allais passer à son appartement parce que j'avais les clefs... Mais... Je... Je l'ai vu avec une autre...

- Pardon ?! m'énervé-je.

Ma mâchoire est serrée. Je n'arrive pas à croire que ce petit con ait osé la tromper ! Je déteste qu'on lui fasse du mal, je la considère comme ma petite sœur et je suis très protecteur envers elle.

- Matteo... s'il te plaît...

Je ne peux pas faire disparaître la colère que je ressens contre cet imbécile, mais je ne dis rien.

- Ce n'est pas fini...

Son ton hésitant m'inquiète. Ce n'est pas ça qu'elle voulait me dire alors ? Il y a quelque chose de plus grave ?

- J'ai... Je l'ai très mal vécu... Un jour il est venu s'excuser et m'avouer que ce n'était pas la première fois... Parce qu'il était vraiment amoureux de cette femme...

Bien sûr. C'est juste un gros c*nnard qui doit assumer.

- Je me suis fait du mal... m'avoue-t-elle difficilement.

- Quoi ?! m'emporté-je. Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

- Je ne voulais pas t'embêter avec mes problèmes ! Tu avais assez à gérer !

- Mais enfin, Flore ! Tu es ma cousine ! C'est normal que je me préoccupe pour toi !

- Matteo... Ce ne sont pas des choses que tu annonces au téléphone comme ça, argumente-t-elle.

Je me tais. C'est vrai, mais je ne peux pas m'empêcher de m'en vouloir. Je n'ai même pas remarqué qu'elle allait mal, alors qu'elle me soutenait lorsque j'étais détruit, quand nous avions perdu le bébé avec Luna et que nous nous étions éloignés.

- Donc, reprend-elle, trois semaines plus tard, je devais venir pour la sortie de ton album, et j'ai décidé que j'allais vivre ici. J'ai quitté mon travail, et contrairement à ce que j'ai pu te faire croire, je n'ai jamais pris de billet retour ni eu l'intention de rentrer... Mes parents sont au courant, mais je voulais que tu sortes ton album avant de t'en parler pour ne pas que tu penses à mes problèmes... Je suis désolée...