En retard, chat noir, bonsoir

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Dongyoung et Yoonoh avaient passé le reste de l'après-midi et de la soirée à faire des attractions. À bout de force, ils avaient fini par se poser sur un banc, des chichis à la main. Ils avaient parlé des appréhensions de Dongyoung quant à l'emploi qu'il venait d'obtenir, de la manière dont Yoonoh comptait reprendre contact avec ses parents prochainement ainsi que d'autres sujets plus banaux.

Puis le noiraud avait de nouveau sortit son appareil pour prendre son petit ami devant le carousel qui faisait office d'emblème du parc. C'est uniquement lorsque le plus jeune vint se placer devant qu'il remarqua qu'il n'y avait plus grand monde, et par plus grand monde, il entendait plus personne du tout. Ils s'empressèrent de terminer leur pause photo pour se diriger vers la sortie. Cependant, sur leur route un homme d'un roux flamboyant les arrêta :

« Excusez-moi, le parc est fermé depuis dix minutes. Vous n'avez pas entendu les annonces ? Suivez-moi. »

L'homme vêtu de bleu, qu'ils avaient devinés être un homme de la sécurité, commença à les escorter jusqu'à la sortie. Ils commencèrent à échanger de légères banalités pour faire passer le temps, allant même jusqu'à se lancer quelques blagues. lorsque le regard du roux dévia soudainement sur leurs mains attachées. Face à cela, il parut soudainement différent. Il baissa immédiatement les yeux et s'arrêta de parler. La suite du trajet se fit en silence jusqu'à ce qu'un autre homme en bleu ne demande au susnommé Taeil de venir l'aider à fermer les grilles.

Lorsque le couple eut rejoint la bouche de métro la plus proche, Yoonoh était toujours dans ses pensées. Il ne restait pas indifférent face au comportement que l'homme avait adopté avec eux. Peu importe ce qu'il voulait se faire croire, bien sûr que cela le touchait. Et à la limite s'il s'était su être le seul blessé par cette situation, il aurait pu passer outre. Il en avait parfois connu des mauvaises réactions lorsqu'il annonçait naturellement sa sexualité au détour d'une conversation.

Mais là, il sentait Dongyoung aussi touché que lui et ça, ça lui faisait vraiment mal au coeur. Le plus vieux soupira simplement :

« Ne gâchons pas notre soirée pour ça, les gens comme lui ne valent pas la peine. »

Il plaqua un rapide baiser sur les lèvres de son amour devant quelques regards curieux avant de descendre prendre le prochain métro.

Les deux hommes avaient profité de savoir leur lendemain libre pour dormir chez le châtain. Alors qu'il s'affalât sur le canapé, Dongyoung soupira de contentement. Lorsqu'il marchait trop, il lui arrivait que son dos le fasse souffrir. Yoonoh lâcha un léger rire sonore :

« Robin a souvent dit que tu ressemble à un lapin, et bien que je trouve ça mignon, je te trouve bien mieux en chat. »

Dans l'incompréhension, le noiraud haussa un sourcil avant de comprendre qu'il portait toujours deux petites oreilles noires sur le haut de son crâne. Il l'enleva rapidement avant de faire la moue :

« Comment tu as pu me laisser comme ça dans le métro ? Je me disais bien que je n'étais pas fou et que les gens me regardaient. »

Yoonoh vint se loger dans ses bras tendrement :

« Tu étais bien trop mignon, ça aurait été un crime que tu les enlèves si vite. »

Il vint cueillir les lèvres du plus vieux dans un tendre baiser. Le visage en coupe entre les mains de son châtain préféré, Dongyoung sentait son cœur se déchirer tellement il aimait ça. Son odeur, son visage souriant contre lui, ses magnifiques mains liées à ses grandes épaules par des bras veineux. Il aimait son honnêteté, la confiance qu'il avait en lui, la manière dont il était habituellement timide mais toujours confiant dans leur intimité. Le noiraud était fou de Yoonoh.

La poudre d'escampette | Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant