Destroyed Daughter. (Fanfic Thomas Sangster)

XVI.

«Elle s'est suicidée.»

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La première chose que je me suis demandée, c'est qui est cette "Elle".

Je ne savais pas quoi lui dire... Je sais à quel point ce genre de malheur peut être douloureux, le fait de perdre quelqu'un de proche, mais je ne sais pas comment en parler...

Car moi même je n'en ai jamais vraiment parlé. A qui aurais-je bien pu discuter de ça, sérieusement?

Les seules personnes avec qui j'aurais pu dialoguer sont mortes. Et on ne peut pas parler des morts avec les malheureux concernés.

Résultat, j'en parle pas, c'est tout.

Il tourne son regard vers moi, d'un air assez neutre, et je me perds dans ses deux tourbillons noirs qui s'offrent à moi.

Il inspire un grand coup, avant de se lancer.

«Ma copine, qui était ma fiancée depuis peu, s'est suicidée l'année dernière ici, elle a sauté, elle a fait.. comme toi tu voulais faire.» me dit-il, avec un petit regard accusateur à la fin de sa phrase.

Oh.

Ça doit être pour ça qu'il vient ici...

«Je suis désolée.» dis-je d'une petite voix après quelques secondes.

«Tu n'est pas la seule ratée à perdre les gens que t'aiment.» me fait-il remarquer, le regard dur vers l'horizon, les lèvres pincées, et les cheveux dans le vent alors que sa cigarette pend mollement aux bout de ses doigts fins.

«Elle s'appelait comment?» je lui demande.

«Isabella, elle s'appelait Isabella.» me dit-il, en tournant son regard vers moi.

Alors que je m'y attendais pas, il me sourit et se lève en me tendant la main.

Je l'a prends avec hésitation et timidité, alors qu'il me hisse sur pieds sans problème.

«Mais c'est du passé ça Hope, tu comprends? Et il ne faut jamais regarder en arrière. Partent ceux qui partent, et les autres restent.» me dit-il, avec un petit sourire triste en coin.

«Et si je n'ai pas envie de rester?» dis-je, en me retenant de pleurer.

Oui, je suis une grande pleurnicharde, des que quelque chose me touche, je fonds généralement en larmes.

«Laisse moi t'en donner l'envie.»

J'hausse les sourcils, alors qu'il me lance un grand sourire en m'attrapant le bras, avant de me tirer vers autre côté du port.

La ou il y a le sable, la plage quoi.

Il se met très vite à courir, alors je fais de même.

Arrivés sur la plage, il se tourne vers moi, en enlevant sa veste.

Mais qu'est ce qu'il fait...?

«Ça te dit une petite baignade?» me lance t-il.

Je tourne mon regard vers l'eau, le soleil est encore présent, juste sur la limite de l'horizon, et reflète ses rayons sur l'eau.

Je ne sais pas ce qui me prend à cet instant, mais je me mets à rire, en enlevant mon sweat avant de le jeter par terre.

Je me retrouve en sous vêtements, mais bon, c'est semblable à un maillot de bain après tout.

Lui, en boxer, et cette vue me fait rougir.

On se retrouve tous les deux très vite dans l'eau, morts de rire pour aucune raison.

Juste parce que c'est amusant de se baigner en sous vêtements à cette heure ci.

Mais après quelques temps, j'arrête de rire, même de sourire. Je ressens comme un stress monter en moi.

Le stress de m'attacher à lui, car je sais très bien ce qui arrive aux gens à qui je m'attache.

Je baisse le regard, et il s'aperçoit que ça ne va pas, il essaye de s'approcher de moi, mais je recule.

Je sors de l'eau sans lui adresser un regard et enfile mon tee shirt, tant pis si je suis mouillée.

Il sort à son tour, et je ne peux m'empêcher de jeter un regard à son corps légèrement musclé, mais pas trop, mouillé.

«Qu'est ce qui a?» me demande t-il, en soupirant.

J'enfile avec difficulté mon pantalon, et manque de me ramasser par terre alors qu'il m'attrape le bras pour m'empêcher de tomber.

Je marmonne un petit "merci", en continuant à me rhabiller.

Mais il m'attrape le menton, pour m'obliger à affronter son regard.

«Qu'est ce qui a?» insiste t-il.

«Je.. Je n'peux pas..» je soupire.

Je ne peux pas m'attacher à lui. Je ne peux pas apprendre à le connaitre, pour ensuite devenir ami, puis l'aimer.

Je ne peux pas faire ça, ça serait le condamner à mourir, j'en suis sure.

«Pourquoi tu ne peux pas?» me questionne t-il, en lâchant mon menton.

«Parce que je détruis tout c'que je touche. Tout les gens que j'aime meurent.» je crache, amèrement.

Puis j'éclate en sanglot. Voila, je savais que ça allait arriver. Ça arrive tout le temps, et je passe tout le temps pour une conne du coup.

Il s'approche dangereusement de moi, et je lève mes yeux embués de larmes vers lui.

«Hope, ça serait un plaisir de me faire détruire par toi.» me murmure t-il, d'un voix rauque.

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