Chapitre 17

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Pourquoi Nate ?

J'avais fermé les yeux a l'entente de ces mots, tentant de me convaincre que c'était un rêve . D'un cauchemar en occurance. J'ouvris les yeux m'admettant que malgré les heure qui avaient suivis ces paroles, le sommeil n'allait pas venir.

La lumière qui m'accueilli m'indiqua que le jour s'était levé, me faisant quitter mon lit. J'avais toujours eu la faculté de passer à autre chose, du moins c'est ce dont je m'étais convaincu. Peut importe ce qui pouvait arriver, quand le soleil se levait c'était une autre journée et les problèmes de la veille n'en faisait pas partie. C'était peut etre seulement une version romantisé de voir le déni. Une chose était sûre cette journée n'allait pas être l'exception à la règle.

Calario nest jamais venu ici,

Il ne m'a pas parlé,

Il n'a jamais évoqué Nate,

Et j'avais beau savoir que tout s'était réellement produit, je gardais espoir de l'oublier. J'avais bien réussi à oublier ma vie.

Je me rinçai le visage , évitant de regarder mon reflet. Je ne voulais plus ressentir cette envie de me punir, et je savais que dès que j'allais revoir mon visage elle allait revenir. Inévitablement je le fis. Je dirigeai mon regard vers le miroir. Le besoin de souffrir était sans doute déjà ancré en moi et je ne faisais que l'accentuer.

Je n'avais pas changé. Mon visage était toujours le même. Mon corps était toujours le même. Mais je ne reconnaissais plus cette fille. Ce qui m'effrayait était qu'en réalité c'était celle que j'avais l'habitude de voir qui m'étais inconnue. Celle qui me faisait face dégageait quelque chose que je haïssais, quelque chose qui me terrifiais, mais surtout qui était familier. Cette fille était à sa place ici, et elle méritait de souffrir pour ça.

"Je me voilais aussi la face à ton âge "

J'entries sous la douche, la voix de mon père résonnant encore en ma mémoire. Je tentai de la faire taire mais une autre pensée vint rapidement prendre sa place. À cet instant je pensais à Harper. J'étais tellement perdue dans tout ce qui se passait me convaincant en partie que ce n'était pas réel, que j'avais complètement oublié qu'il était possible qu'elle soit mêlée à tout ça. À cause de moi. Après la peur, la culpabilité vint me ranger et je fis couler l'eau brulante espérant ne ressentir qu'elle.

Je sortis de la douche, mon corps recouvert de tâche rouge. La douleur dissipée, je ressentais à nouveau toutes mes émotions. Je n'eu pas fini d'enrouler une serviette autour de moi qu'un bruit me fit sursauter. La peur m'envahit et je ne fis aucun bruit alors que j'entendais la porte s'ouvrir. Je n'avais pas de clé à ma disposition, seul Calario avait celle de cette pièce. Si ma mémoire ne me jouait pas de tour, il n'avait même pas fermé cette porte après son dernier passage. J'entendis la porte s'ouvrir à nouveau, et je relâchais mon souffle pensant qu'il était ressorti. Mais je crispai de nouveau à l'instant où j'entendis des voix.

Pourquoi tu me suis ?

Aucune réponse ne lui parvint alors il enchaîna.

— Tu sais ce que tu risque si je te dénonce, pas vrai ?

La porte de la salle de bain était légèrement ouverte, et je pus distinguer la personne qui parlait quand elle s'avança. Mon sang se glaça en reconnaissant Aaron. Celui qui m'offrait sa pseudo aide dans le hangar en échange de trahir tout le monde était libre. Je restai muette, ne connaissant aucunement ses intentions, mais surtout ne sachant pas l'identité de celui à qui il parlait.

— Mais tu as la protection de Marcus n'est-ce pas ?

Celui à qui il s'adressait semblait décidé à rester muet, alors que j'essayais de trouver un sens à cette situation. Qu'est ce que Marcus avait à voir dans tout ça ? Et qu'est-ce que ce foutu Aaron faisait dans ma chambre ?

LocuraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant