XVII - Sentiment d'isolement

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Base des Dépeceurs, plus tard...

Salima venait tout juste de rentrer à la base. En arrivant, elle vit que ce n'était pas très agité. Elle se demandait en fait pourquoi personne n'était venu l'aider plus tôt. Cela l'énervait un peu, même avec ses blessures, alors elle chercha Gisela, Rick ou quiconque d'important.
Ce fut au détour d'un couloir qu'elle trouva Gisela, avec Rick. Les deux la virent et Gisela se précipita vers Salima. Celle-ci semblait aller relativement bien malgré son état apparent.

<< G : Salima ! Ça va ?!
S : Oui. Vous foutiez quoi ? Pourquoi personne n'est venu ?!
R : On a pas...
G : On était sur le point d'arriver quand tu t'es enfui...
S : Et vous êtes même pas venu me récupérer ?
G : Je...>>

Salima était vraiment énervée et elle repoussa un peu Gisela qui avait une gestuelle un peu bizarre et pas spécialement rassurante.

<< S : Si je m'étais pas barrée, je me serais fait tuer. Mais tranquille hein...
G : Désolée...
R : L'appartement de ta couverture a été fouillé et bouclé.
S : Quoi ? Putain !>>

Elle avait vraiment besoin de se calmer, et pour cela, elle devait s'isoler un temps.

<< G : Calme-toi Salima...
S : J'ai besoin d'être seule.>>

Salima partit rapidement, Gisela n'osant même pas la retenir. Elle courut dans les couloirs et alla s'enfermer dans sa chambre. D'ailleurs, quand elle était dans les couloirs, elle n'avait croisé quasiment personne contrairement à d'habitude. Et le peu de personnes qu'elle avait croisées avaient un regard bizarre.
Une fois dans sa chambre, elle alla se mettre en boule sur son lit.

Le temps passa. Salima était restée longtemps dans sa chambre à ne rien faire de spécial à part sangloter un peu. Honnêtement, elle n'en pouvait plus. Elle avait mal, que ce soit physiquement ou mentalement. Ce dont elle avait parlé à Aliz il y a quelques jours, était devenu insupportable. Elle ne se sentait pas bien. Entre le fait qu'elle aurait pu mourir sans que personne ne vienne l'aider, les regards et même la gestuelle de Gisela tout à l'heure qui l'avait mise un peu mal à l'aise. Elle n'en pouvait plus et voulait juste partir mais quelque chose l'en empêchait. El et son amour pour lui étaient les seules et uniques raisons qui la faisaient rester dans le groupe.

Au même moment qu'elle pensait à lui, El entra dans la chambre, alors que la porte était censée être verrouillée. Aussitôt, il se précipita vers le lit sur lequel Salima était. Celle-ci le regarda, les larmes aux yeux. Il la prit dans ses bras mais ne la serra pas trop fort non plus, en raison des blessures.

<< E : Ça va ?
S : Ou...oui...T'étais où ?
E : Dès que j'ai appris que tu te battais, je me suis précipité pour rentrer. Mais quand je suis arrivé, tu étais déjà partie...Je suis vraiment désolé...
S : T'inquiète...Gisela t'as pas fait de portail ?
E : C'était plus rapide d'y aller tout seul que d'attendre qu'elle fasse ses portails...>>

Salima va se blottir contre El. Elle se sentait un peu mieux dans ses bras.

<< E : Tu n'as pas trop mal ?
S : Non non...Enfin ça va mieux...
E : Tu es sûr qu'il ne faut pas appeler Aliz ?
S : C'est trop dangereux dehors pour l'instant et elle doit être surveillée...
E : Ouais dit comme ça...
S : Je veux rester avec toi...
E : Eh bah je vais rester avec toi alors.>>

Les deux passèrent un moment ensemble, El faisant tout pour calmer Salima. Cela marcha et elle se sentait déjà bien mieux. Ils étaient maintenant assis sur le lit, Salima ayant posé sa tête sur l'épaule d'El.

<< E : Et sinon...Il s'est passé quoi en fait ? J'ai cru comprendre qu'il y avait eu l'autre pétasse aux roses...
S : Ouais. En gros je vagabondais dehors comme d'hab' sous ma couverture. J'ai buté un type qui prétendait être un des nôtres et qui voulait m'agresser puis je suis tombée sur les jumeaux qui ont fait genre de me croiser par hasard.
E : Les jumeaux ?
S : Les deux qui sont venus nous parler au café.
E : Ah oui eux...Et du coup après il s'est passé quoi ? T'en as eu marre et tu t'es battue avec eux ?
S : Des fois j'ai envie de leur en foutre une mais non. On s'est juste baladé pendant un moment sauf qu'à un moment, on a croisé l'autre rose là dans une avenue au pif. Et disons que j'ai laissé échapper mes pulsions une microseconde et elle l'a captée.
E : Après vous vous êtes battues et tu t'es transformée...
S : Ouais, mais si je l'avais pas fait je me serais juste fait buter et j'aurai pas pu me barrer sans ça quand les renforts sont arrivés...Même à l'improviste comme ça, ils étaient vachement plus préparés qu'il y a cinq ans...>>

The City of WaltsaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant