— Je crois que je suis prête pour l'étape supérieure, dis-je tout de go.
Il se fige, il déglutit en fronçant les sourcils alors que je ne peux m'empêcher de vider mon sac :
— Tu sais habiter ensemble à mi-distance et tout...
— Charline... Il faut que je t'avoue un truc... dit-il en se passant nerveusement la main dans le cou.
Oh boy*... (*oh bonne mère)
Je ne sais pas pourquoi, mais je le sens mal. Je commence à regretter mes mots alors qu'une pierre glacée tombe lentement dans mon estomac.
Il ricane de plus en plus anxieux puis se redresse et me regarde droit dans les yeux :
— Je ne veux pas que tu croies que j'ai fait ça à cause de toi... Même si je dois reconnaître que tu as été l'élément déclencheur... j'envisageais de tenter le truc depuis plusieurs années déjà...
— Je ne comprends pas, le coupé-je, tu me rends nerveuse. De quoi s'agit-il ?
Il me fixe d'un air mutin avant de m'annoncer tout sourire :
— J'ai démissionné.
— Euh...
— Il me reste encore un mois de préavis et... Je pars travailler pour Google.
— Waouh ! Waouh ! dis-je sans pouvoir dire autre chose.
— J'ai longtemps hésité parce qu'ils ne prennent que les meilleurs des meilleurs et j'avais peur de ne pas être à la hauteur...
— Waouh...
— C'est toujours en cybersécurité, mais les enjeux sont mondiaux cette fois et ...
— Google !? le coupé-je.
— Oui, réplique-t-il avec l'air timide de celui qui est fier de lui. Je ferai majoritairement du télétravail et me déplacerai beaucoup dans les premières années. Après je pourrais demander à être rattaché à un site fixe...
— C'est énorme, m'emballé-je.
— Mmm... Moi qui avais peur de te le dire, m'avoue-t-il.
— Pourquoi ?
— Parce que, répondit-il en me caressant la joue, ça se passe vraiment bien entre nous en ce moment et j'inquiet que... ça change tout...
— Tu partiras longtemps ?
— Non, quelques jours par-ci par-là et je te promets de toujours revenir, affirme-t-il d'un ton ferme. Je ferais tout pour que ça marche.
— Ça ressemble à une demande, m'amusé-je.
— Mais... dit-il en s'écartant d'un pas. C'en est une, finit-il en mentant un genou à terre.
Oh boy ! (*oh bonne mère)
Alors que je pense à une blague, il sort un minuscule écrin de sa poche.
— Kyyyaaaa ! s'écrit Joy depuis le balcon.
À son cri, je réalise ce qui est en train de se passer alors que Peter me regarde avec espoir, passion et son petit sourire timide en coin.
Georges blanc comme un linge, fait signe à Joy de se taire. Tout le monde est suspendu à mes lèvres.
Je déglutis, irradiant de toutes parts et exige :
— Tu dois poser explicitement la question.
Peter ricane, baisse le visage vers le sol et la redresse dans la foulée :
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Les aventures Cocasses de Charline
ChickLitCharline est un petit bout de femme bien en chair, elle a toujours eu le chic pour se mettre dans des situations impossibles ! Toujours positive et de bonne humeur, pin-up autoentrepreneur le jour, licorne la nuit, elle a décidé de trouver la person...