Chapitre 3

427 19 6
                                    

Michael Adam
24 octobre

Cela fait déjà trois jours que trou duc est arrivé et j'ai déjà réussi à me prendre son point dans la gueule, quel connard.
Ce matin comme d'habitude je suis le premier réveillé, 7h42, on est seulement le matin que j'ai déjà envie de pleurer, batard.
Pire que « mon père », comme si j'avais insulté toute sa famille, j'ai mal.
Trou duc fait son mâle alpha et ne supporte pas qu'on dise qu'il est gay, soit il est homophobe soit il est dans le déni, je pencherai plus vers la deuxième option. Après il peut très bien être un con, mais ça c'est déjà approuvé.

- Il est quel heure ?
Il pense vraiment que je vais lui répondre ?
- L'heure de te faire enculé.
En temps normal j'aurais dit « il est temps que je t'encule» mais je mettrais jamais ma bite dans un mec comme ça.
- Très drôle.
- Je rigolais pas.
Il est con en plus. Il me regarda, me dévisageant comme si c'était ma faute.
- Ton œil à noirci.
Je ne lui répondis pas et me leva du mon lit sans prendre la peine de mettre un pantalon. Rentrant dans la salle de bain, faisant face au miroir, ce connard m'avait vraiment pas rater.
Et là j'ai l'impression que tout revient en arrière, plus je touche à ce rond noir autour de mon œil, ces années dans ma tête me repasse en boucle, ma respiration ne fait que s'accélérer, non pas maintenant. J'essaie de m'accrocher comme je peux à tous ce qu'il se trouve autour de moi, ma tête tourne de plus en plus, non pas devant lui. Je commence a voir flou j'ai mal au cœur, pourquoi maintenant. Mes yeux s'humidifient et les premières larmes commence à couler, je vais mourrir.
J'inspire et expire de plus en plus fort, jusqu'à que sentes ses mains sur mes épaules, je veux pas qu'il me voit comme ça. Je me tiens de plus en plus fort au lavabo, alors que ses mains parcourt mon dos, si doucement que j'en crois délirer.

- Ça va aller.
Le son qui sorti de sa bouche était si doux que j'en crue rêvé, mais non Colin est bien là contre mon dos me chuchotant à l'oreille que tout vas bien. Mais qu'est-ce qu'il fou ? Pourquoi il fait ça ?

Colin Brown
24 octobre

Pourquoi avais-je fait ça ? Pourquoi j'avais pas tous simplement appelé une infirmière ? Je le pris juste dans mes bras entourant sa taille, posant mon menton sur son épaule pour qu'il arrive à m'entendre. Je le sentais trembler et pleurer en essayant de reprendre à respiration.

-Asseyons-nous.
Je poussais la porte pour la fermer avant de coller mon dos à celle-ci et de m'assoir, Michael toujours dans mes bras. Assis entre mes jambes, sa tête sur mon torse, cette position était aussi étrange que désagréable me fit sourire. Caressant son bras, sa respiration avait repris un rythme normal, il avait enfin fini par se calmer.

- Pourquoi ?
- Pourquoi quoi ?
Je ne saurais répondre.
- Pourquoi avoir fait tout ça ?
Je savais pas.
- Réponds putain, pourquoi ?
Moi même je n'arrivais pas à savoir.
- Tu casses les couilles Brown.
Il essayait de se lever, mais c'était peine perdu; il lâchais plusieurs jurons essayant de me faire comprendre que tout ça était ma faute. Il perdait tout espoir de pouvoir se relever sans mon aide alors il s'était rallongé sur mon torse.

- Dommage que tu sois un trou duc, car tu es hyper confortable.
Je n'avais pas répondu et me contenta seulement de sourire. Sourire ? Ce sourire qui avait disparu aussi vite qu'il était arrivé quand je compris que c'était Michael entre mes jambes, allongé, m'écrasant contre la porte avec son petit corps de frêle.

- C'est bon je peux me lever ?
-Casse pas les couilles et ferme la, on est bien comme ça.
Je m'étais tue, malgré qu'il était un insupportable connard il n'avait pas tord sur le fait qu'on était «bien».

-Pourquoi tu as fait une crise d'angoisse ?
Je tentais quand même
-C'est pas parce que je suis entre tes jambes que je dois faire copain copain avec toi, tu restes un connard.
C'était raté.
-Ok bah dégage.
- T'es bipolaire ou c'est comment ? On était bien là et toi tu niques tous en demandant des explications à la con.
Tout était trop parfait pour que ça dur, il se leva forçant sur mes cuisses pour se relever et attendit que je réagisse pour qu'il puisse sortir de cette maudite salle de bain.

Two meters from you (boyxboy) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant