ㅤㅤㅤㅤㅤ 𝓑OY'S 𝓣EARS , elles sont silencieuses . comme son âme qui agonisait lorsque sa gorge brûlait à sa vision . AJISAI HACHIJŌ et GOJŌ SATORU , ils s'éclairaient autant qu'ils se perdaient . ils s'écartaient comme deux îles sur la surface de la m...
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⠀⠀⠀13 JUIN 2001. . .J'ai croisé ses yeux pour la première fois. Peut-être que j'ai voulu y abandonner ma conscience pour oublier la peine que j'avais à respirer, l'air qui brûlait mes entrailles en laissant l'enfer derrière sa froideur.
⠀⠀⠀Les tuiles ornant le toit tiède sur lequel se reposaient mes pieds nus, meurtris par ma course, grinçaient sous mon poids. Les brises nocturnes, douces mais si violentes, caressaient mes joues qui calcinaient malgré le froid. Sur l'instant, mon attention centrée sur ses soucoupes brutes anesthésiait temporairement ma douleur, qui châtiait en fait chacune de mes cellules. Ses pupilles, elles scintillaient comme un couple de prismes, ou de diamants, je ne savais pas vraiment. Mes oreilles bourdonnaient, elles sifflaient à m'en percer les tympans. Cette cacophonie distrayait les nombreux songes qui fusaient ici et là. Mon ventre brûlait, si bien que l'impression d'avoir une absence de peau et d'organes, et des cendres à la place se manifestait doucement.
⠀⠀⠀Honnêtement, je ne savais si la faim ou la soif traînaient dans mes pensées, il n'y avait que ses yeux, qui se confondaient aux étoiles. Non, aux galaxies. C'était un tel assemblage, ma foi, indescriptible, têtu et fougueux. Une perle sage éclatant dans ses yeux, comme l'implosion d'une supernova, des couleurs se mêlaient, des manteaux blancs, des nuages dans un ciel parfaitement bleu. Une œuvre céleste, à l'aquarelle ou aux doigts d'enfant, ça brillait, ça brillait de mille feux. C'était suprêmement beau, si calme mais dévastateur ; un océan placide, renversé par des vagues folles, déchaînées, une écume éblouissante, aussi immaculé que. . .que tout !
⠀⠀⠀Finalement, la nuit était agréable, effrayante, mais agréable. Je ne voulais juste pas qu'il quitte mon regard, parce que ma réalité brûlante s'éteignait peu à peu. Ça me plaisait, et sincèrement, je voulais le prendre dans mes bras. Parce mon atterrissage allait être rude, que je me casserai peut-être une jambe, ou deux, j'avais besoin de m'accrocher pour ne pas tomber seule. Parce que lui semblait libre la nuit, pas moi.
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