TRIGGER WARNING :
Les contenus suivants sont alliés à la communauté LGBTQUIA+
Que tous ceux qui trouvent cela inapproprié ferment ce chapitre et ne lisent plus jamais cette histoire, car les chapitres suivants jusqu'à la toute fin seront relativement touchés par cette alerte. Tout propos insultants, discriminants, homophobes et racistes sont interdits, n'ont aucune place ici, et seront éliminés et sanctionnés de toutes les manières possibles et imaginables que l'auteure de Leurs Noms trouvera appropriées.
Merci beaucoup de votre compréhension, et bonne lecture :)
------------- Violet -------------
Rien.
Absolument rien.
Pendant toute la traversée des souterrains, il ne m'avait pas adressé un mot.
Pourquoi ?
Il me hurlait dessus, puis il s'excusait, puis on parlait normalement. Et d'un seul coup, comme par magie, il se ferme. Comme ça. Sans explication. Au début, j'ai tenté de comprendre. Mais face au silence qu'il m'opposait, j'ai fini par abandonner. Ainsi, pendant ce qui m'avait semblé des heures, nous avions foulé les couloirs poussiéreux, recouverts de toiles d'araignées, et je suis à peu près certaine d'avoir vu une bonne trentaine de souris (du moins, mon imagination me convainquait qu'il s'agissait de ces petits rongeurs) filer contre les murs. Quant aux cafards, j'ai nié leur existence, même quand un spécimen particulièrement audacieux s'est approché beaucoup trop près de mes converses.
C'était un véritable labyrinthe, mais Christopher traversait les souterrains comme s'il les connaissait par cœur. Toujours dans le silence, nous avons monté la pente, et nous sommes arrivés devant une porte, qui semblait tellement moderne par rapport aux couloirs de la prohibition (et d'époques encore plus anciennes, parfois) que je soupirai de soulagement. Le schizophrène me l'ouvrit. Je passai devant lui, l'ignorant superbement, et commençai l'ascension de l'escalier. Au bout d'une centaine de marches en colimaçon, je vis un couloir d'une teinte grise, illuminé par le soleil qui entrait à flots par la porte transparente. Un sourire étira mes lèvres alors que je marchais rapidement vers la sortie. Mais Christopher m'attrapa par la main, et je fis volte-face pour me retrouver soudain très proche du jeune homme. Ignorant les papillons traîtres qui se mirent à voleter dans mon ventre, je lui lançai un regard furieux.
- Olivia, se contenta-t-il de dire.
- Quoi ?
- Tu t'appelles Olivia Nolan, et voici ton passeport, ajouta-t-il en me fourrant le document dans la main.
Je fronçai les sourcils, et l'ouvris pour découvrir une photo de moi... en brune, avec des yeux marrons. Le faux passeport était parfaitement conçu. J'aurai pu le prendre pour un vrai. Et j'espérais qu'il pourrait tromper les autorités. Je relevai la tête vers le tueur à gages, un brin impressionnée.
- Comment tu as fait avec l'image ?
- J'ai pleins d'amis, me répondit-il laconiquement.
Puis il me lâcha la main, et sortit de son sac à dos une sacoche, qu'il me tendit. Je l'attrapai, puis glissai le passeport à l'intérieur.
- Et moi, je m'appelle Josh Sylk.
- Josh, répétais-je.
- Josh pour Joshua. Si les flics nous interrogent, on part en vacances après l'année scolaire.
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Leurs Noms
Roman d'amourElle s'appelait Violet. Mais on l'appelait par un autre nom. Plusieurs autres noms. Chaton. Poussin. Poupée. D'autres, beaucoup moins « mignons ». Salope. Pute. Connasse. Personne ne l'avait jamais appelé... Mon cœur. Ma chérie. Mon amour. Non, c'ét...