Son père a tué le mien [ Réécriture ]

Chapitre-12 pas le choix

Je cligne des yeux, sentant un immense mal de crâne qui s'intensifie peu à peu. En frottant ma tête lentement, j'ouvre les yeux, peinant à m'adapter à la lumière du jour. Je regarde tout autour, confus, ne sachant pas quoi observer exactement.

Cette chambre, je ne la connais pas...

Je me lève doucement, le cœur battant, et prends la lampe de chevet dans mes mains, prêt à me défendre contre la première personne que je croise. Mon regard balaye la pièce, cherchant des indices sur où je suis et ce qui s'est passé.Qui m'a amené ici ? Où est Boun ?

La porte s'ouvre alors qu'un grand aux cheveux blonds apparaît.

-Sam, qu'est-ce que tu fais debout ? demande-t-il, s'approchant.

Il remarque la lampe de chevet que je tiens toujours, un sourire se dessine sur son visage.

-Et c'est quoi ton délire à assommer les gens avec des lampes de chevet ? Ce n'est pas la première fois, dit-il en plaisantant, tout en reposant la lampe et en me poussant doucement pour que je me rasseye sur le lit.

Puis, son humeur change en voyant la blessure sur mon front.

-Je suis désolé... dit Boun, son expression se faisant sérieuse.

-Pourquoi es-tu désolé ? je demande, confus.

-Parce que... je t'ai blessé.

Il pose délicatement sa main sur mon front, effleurant le pansement de ses doigts sans appuyer.

-Ça fait mal ? demande-t-il, inquiet.

-J'ai la tête qui tourne... Qu'est-ce qui s'est passé ?

Sans attendre ma réponse, il prend ma tête et la pose doucement sur son épaule, me caressant doucement les cheveux.

-Il y avait des coups de feu. C'étaient les hommes de mon père, ils t'avaient retrouvé... J'ai voulu te protéger et je t'ai poussé au sol près du canapé, mais ta tête a heurté la table basse. Tu as perdu connaissance...

-Et les hommes ?

-Tous morts... murmure-t-il, une lueur de détermination dans les yeux.

Sam ne dit rien, refermant les yeux et appréciant le calme et le confort de l'épaule de Boun.

-Tu... devrais te reposer encore un peu... Je vais te faire à manger, dit-il en souriant.

Leurs yeux se croisent, et une tension palpable s'installe dans l'air. Leurs lèvres, si près l'une de l'autre, semblent prêtes à se frôler. Sam sent bientôt le souffle de Boun sur sa peau, mais pris de peur, il détourne le regard et baisse les yeux.

-On ne peut pas, c'est ça ? demande Boun, un sourire triste sur les lèvres.

Sam hoche la tête, évitant son regard.

-Je vais y aller, alors. Repose-toi, dit-il, tentant de garder un ton léger.

Boun s'approche de lui, l'aide à s'allonger et lui met des couvertures sur les épaules. Il fait demi-tour pour quitter la pièce, mais Sam retient sa main.

-Attends... murmure-t-il, hésitant.

Boun se retourne, un mélange d'espoir et d'inquiétude dans les yeux.

-Qu'est-ce qu'il y a ? demande Boun, l'air inquiet.

-Tu... tu peux rester avec moi... murmure Sam, un peu hésitant.