Chapitre douze

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- Je ne sais pas ce que vous trafiquez Draco mais ce sont des risques insensés, chuchota avec fureur le professeur Snape.

- Et alors, ça vous regarde ? Qu'est ce qui vous prouve que c'est moi qui ait jeté un sort à Katie Bell ?, lui répondit Draco en tentant de s'en aller.


Le professeur l'attrapa par la manche de sa robe de sorcier et le colla contre le mur.


- J'ai juré de vous protéger ! J'ai fait le serment inviolable !

- Je n'ai pas besoin que l'on me protège, fulmina Draco. Il m'a choisi. Moi ! Parmi tous les autres ! Alors ce sera ma gloire.

- Vous vous trompez Draco. Vous avez besoin d'aide. Dumbledore est trop fort.


Draco se défit de la poigne de l'homme et s'en alla en réajustant son col. Il se retourna une fois, maladroitement, afin de vérifier que le professeur ne l'avait pas suivi. Ce dernier était resté là où le blond l'avait quitté mais il repartit bien vite dans la direction opposée. Draco ne se retourna plus et continua son chemin jusqu'au dortoir de sa maison où il resta assis sur son lit pour le reste de la nuit. Il était terrorisé à l'idée que Snape puisse le dénoncer au directeur. Après tout il ne lui faisait guère confiance, malgré le serment inviolable. Son père et sa tante doutaient de cet homme, même si le Seigneur des Ténèbres lui faisait confiance. Pour eux, un homme qui avait pu rester si longtemps aux côtés de Dumbledore, qui avait infiltré l'Ordre du Phénix et qui, surtout, était resté libre pendant qu'eux étaient enfermés à Azkaban, ne pouvait être qu'un traitre. Peu de mangemorts avaient confiance en Severus Snape.


De son côté, Harry Potter avait tout entendu de l'altercation entre le professeur de défense et son ennemi juré. Il s'était empressé d'en informer ses deux amis une fois qu'ils furent réunis. Mais ça, Draco l'ignorait.



Le lendemain matin, il se leva avec une mine épouvantable. Il n'avait que très peu dormi. A table, il vit que Harry et ses deux compères l'observaient avec attention. Si Draco ne comprenait pas pourquoi, il se sentait mal à l'aise épié ainsi. Mais il n'était pas bête et il se doutait bien que Harry savait quelque chose. Ou, s'il n'en était pas sûr, il avait sans doute fait des hypothèses et ses amis bizarres et imbéciles l'avaient cru. Tout le monde croyait Harry de toute façon. On pensait même qu'il était l'Elu. Elu de quoi ? Draco était en rogne.

Blaise Zabini venait de s'installer en face du garçon, lui barrant la vue vers les trois Gryffondor.


- Tu as pu donné ton cadeau au papi-potions ? demanda Draco soudain intéressé.

- Oui et d'ailleurs merci, il était très content.


Draco se fichait bien que le professeur soit content du cadeau. Il devait maintenant le remettre au professeur Dumbledore. Mais ceci n'était plus de son registre, il ne pouvait presque rien faire pour lui forcer la main. A moins d'utiliser une fois de plus le sortilège de l'imperium mais là le garçon était bloqué car il n'avait aucune idée de la façon dont il pouvait faire usage de cette technique au sein de l'école.


Le Serpentard se rendit dans les toilettes du premier étage afin de se laver les mains avant de partir pour son cours de métamorphoses. Et alors qu'il allait ouvrir l'eau, il vit dans le miroir le reflet du fantôme de Mimi Geignarde. Elle l'observait avec un sourire malicieux.

Shadow of Allegiance [HP]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant