21| Impossible

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Elisabeth

– Vous êtes sûre que ce n'est rien de grave ? demandé-je au médecin de garde.

– Je peux vous assurer que l'évanouissement de votre mère est dû à un sur-ménagement et un grand stresse.

Je soupire de soulagement et passe ma main sur mon visage, essayant de me calmer. Au même moment, ma tante Ruby arrive en courant.

– Elisabeth !

Elle m'attire dans ses bras quelques secondes avant de se tourner vers son confrère.

– Je veux le dossier de cette patiente.

– Docteur Robbins, vous ne pouvez pas vous occuper d'un membre de votre famille.

Elle lui lance un regard noir qui le dissuade d'argumenter plus que ça. Ma tante Ruby a beau être la femme la plus douce et gentille qui existe, lorsqu'elle veut quelque chose, personne n'a intérêt à se trouver en travers de son chemin.

– Tenez.

Il s'en va après m'avoir souhaité une bonne nuit.

– Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demande ma tante en parcourant la tablette sur laquelle est le dossier de ma mère, je présume.

– Nous parlions quand elle s'est tout simplement évanouie.

– Tu as appelé ton père ?

Je secoue la tête.

– J'ai complètement oublié.

Elle caresse mon bras en me souriant tendrement.

– On va aller la voir, viens.

Nous entrons dans la chambre privée où se repose ma mère. Elle s'est réveillée, mais semble encore un peu perdu.

– Hé, salut, dit doucement Ruby en se désinfectant les mains. Tu permets que je t'ausculte une nouvelle fois ?

Ma mère lève les yeux au ciel, mais accepte. Je me place à sa gauche et observe chaque mouvement de ma tante ainsi que les expressions faciales de ma mère. Je suis même soulagée qu'elle ne m'ait pas mise à la porte à la minute où je suis entrée.

– Je ne vois rien d'anormal.

Lorsque j'ai vu ma mère à terre, inconsciente, j'ai ressenti un tsunami d'émotions en l'espace de quelques millisecondes. J'ai compris que quoi qu'il advienne, elle reste ma mère. Ses paroles ont serte étaient plus que blessantes, mais je préfère mille fois qu'elle me dise des horreurs plutôt qu'il lui arrive quelque chose. Je ne supporterai pas de la perdre une seconde fois.

– Je suis simplement fatiguée, ça va passer.

Ma tante Ruby observe le corps de ma mère avant de s'arrêter quelques instants.

– Et si c'était lié à ta ménopause ?

Je sens ma mère se tendre près de moi.

– Merci de me le rappeler, soupira-t-elle d'agacement. 

– Pas de ça avec moi Rebecca, personne n'en a quelque chose à faire que tu sois en ménopause à part toi.

Ma tante sort son téléphone et envoie un message pour demander l'équipement adéquat.

– Tu n'as pas consulté depuis que tu as eu tes premiers symptômes, n'est-ce pas ?

Ma mère secoue la tête.

– Bien, on va être fixé alors.

Ruby sort de la chambre me laissant seule avec ma mère. Elle lève le regard vers moi et prend ma main qui me sert pour me ronger les ongles.

Black AngelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant