T2.
Lorsque Lyam Ivory atteint ses dix-huit ans, dans son esprit tout est clair : il doit absolument conserver sa place dans l'équipe de baseball dont il est le capitaine, préserver ses joueurs et ne pas gaffer jusqu'à la fin de son diplôme.
Petit...
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L Y A M I V O R Y .
Columbia, New York.
La pluie qui s'abat sur la maison derrière moi me fait grelotter depuis plus d'une heure, assis sur les marches du perron de Cooper et Colin, mes cheveux blonds doivent sûrement être en désordre à l'heure qu'il est. Alors que je m'apprête à chercher une source de chaleur dans mon sac, le bruit d'une moto retentit dans l'allée en laissant une silhouette s'approcher.
- Lyam ?
Avec difficulté je plisse les yeux pour apercevoir la personne malgré ma capuche entièrement trempée.
- Nikolaï..
Le russe dirige rapidement son regard sur la maison avant de retirer son casque et de poser son sweat sur mes épaules.
- Dis-moi depuis combien de temps tu t'efforces d'attendre ?
Mes lèvres légèrement bleues tremblent de froid tandis que ses mains repoussent sa propre porte d'entrée.
- Une heure, voire moins.
En réalité, je ne veux pas qu'il ait pitié de ce que je suis devenue en si peu d'années, ses souvenirs doivent remonter au Lyam âgé de onze ans, celui qui avait encore ses parents près de lui et un sourire figé sur les lèvres. Pas celui qui s'est limité à attendre le retour de son frère dans l'espoir qu'il lui accorde le bénéfice du doute pour passer outre ses antidépresseurs.
- Nik, tu penses qu'on pourrait prendre des billets pour le prochain match de hockey ? Jarrel compte sur nous.
Interrompant la fin de sa phrase, les yeux de Marlon se posent lentement sur moi avant qu'il ne fronce les sourcils en remarquant mon état.
- Bordel Lyam, qui t'a laissé mourir de froid ?
Son air inquiet déteint rapidement sur son mari qui gémit douloureusement dès que les doigts du blond rencontrent son épaule.
- Il attendait Colin. chuchote Nikolaï.
- Ton frère ne revient que demain.
Évidemment, il n'avait pas pensé à me prévenir de son absence qui doit certainement durer depuis plus de deux jours. Un silence plane pendant quelques minutes durant lesquelles j'analyse l'entrée de la pièce.
- Tu ferais mieux de t'asseoir, Nik va te préparer un chocolat.
Après avoir hoché la tête, je me dirige avec lenteur sur le sofa qui laisse passer les grésillements du feu de cheminée juste en face de moi.
- Est-ce que tout va bien ?
Marlon dépose une couverture au-dessus du sweat de Nikolaï qui sèche plus rapidement que mes converses ou mon jean.
