1.clop et café

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3h30 du matin :

Gavin Reed : "AAAAAAAAAAH......"

Je me suis réveillé ainsi, criant à pleins poumons à cause de l'un de ces putains de cauchemars quotidiens; toujours le même.

J'ai regardé l'heure et : "3h32, putain... bon, ce n'est pas comme si je pouvais me rendormir... donc bon..."
Je me suis levé, non sans difficultés à cause de putains de crampes de merde.

Une fois sorti de ma chambre, je suis arrivé dans mon salon merdique, contenant tout de même ◇Roan, une chatte incroyable méritant sans aucun doute autre chose qu'un merdeux comme père.

Elle dormait paisiblement sur le canapé, ses yeux clos dévoilant des paupières sereines ;
son pelage orangé me faisant ressentir la chaleur du soleil qui pourtant n'était pas prêt de se lever ;
ses rayures, toutes plus ou moins symétriques à l'œil nu, me faisaient elle croire en la possibilité d'une stabilité qui n'hésitera jamais pour moi.

...

Peu après, je me suis donc dirigé vers une fenêtre plus serein, bien qu'un peu triste, car je ne pas pouvais pas m'asseoir aux côtés de ◇Roan par peur de la réveiller.
Une fois à la fenêtre, j'ai sorti un paquet de clopes et en ai allumé une.

Son odeur bien qu'ignoble tout de suite après avoir allumé cette merde empoisonnée, ne m'a pas empêché de m'en remplir les poumons.
Ça faisait du bien, je me sentais bien, puis j'ai baissé la tête et j'ai regardé la clope et j'étais une merde inutile qui pouvait juste crever sans que quiconque n'en ait rien à foutre.

Je restais là, ne regardant que la cigarette le reste étant flouté sur ma vue.
Puis mes yeux se sont ajustés et j'ai vu le vide; étant au 8ème étage d'un immeuble, le vide semblait si attirant, si profond, peut-être même qu'une chute sans douleur m'y attendrait.
Qu'ai-je à perdre de toute façon ? Je n'ai ni famille ni amis, je ne manquerai à personne... alors pourquoi... ne pas juste... me laisser ten...

◇Roan : "miaou."

...

Gavin Reed : "◇Roan, je suis désolé, tu es la seule personne que j'ai, et je te promets de ne plus jamais penser à te laisser seule."
Après ces mots, j'ai fini ma clope et ai fermé la fenêtre.
Ensuite, je me suis dirigé vers ma magnifique petite Roan qui venait juste de se réveiller, et de me donnait une fois de plus une nouvelle étincelle de vie.

Elle était toute douce à caresser, ronronnant au toucher de ma main et en réclamant toujours plus.
Si mignonne, douce et gentille, cette petite chatte était tout ce que j'avais, mais elle, elle méritait mieux, bien mieux que moi.

◇Roan : "miaou?"

...

Gavin Reed : "Désolé, j'étais encore dans mes pensées... Dis, tu as faim?"
Je ne savais pas quelle heure il était, mais je me suis levé pour me diriger vers la gamelle de ◇Roan qui évidemment était déjà pleine, alors plutôt que de rien faire, j'ai changé son eau et me suis fait un café. Ensuite, j'ai regardé l'heure : "6h05... tiens, si je pars maintenant, je ne serai pas en retard, et même plutôt en avance..."

J'ai fini mon café et suis retourné dans ma chambre pour me changer.
En 5 ans de service, pas une fois je n'étais arrivé en avance, mais si pour une fois cela arrivait, mes collègues le remarqueraient-ils ?
Me trouveraient-ils plus sympathique, plus social...: "Faut que j'arrête de me faire des illusions."

En sortant de ma chambre, habillé d'une chemise et d'un pantalon, je me suis dirigé vers ◇Roan pour lui faire une caresse d'au revoir.
Puis, après avoir rompu l'un de mes moments préférés de la journée, je me suis dirigé vers le porte-manteau posé aux côtés d'un grand miroir.

Une fois devant, j'ai récupéré mon manteau.
Avant de partir, mes yeux se sont tournés vers le miroir me permettant de me regardé de dans.
J'étais... bien habillé, étonnamment plutôt bien coiffé, et mes cernes passaient presque pour des cernes de 3 jours cachés sous mes lunettes.

... mes lunettes...

Je ne m'étais pas rendu compte que je les portais ; elles m'allaient plutôt bien, mais n'étaient pas très pratiques sur le terrain, donc je préférais mes lentilles à elles. Toutefois, aujourd'hui je devais juste faire du tris de paperasse, elles ne seraient donc pas un problème, mais... sans aucun doute une première pour moi.

Après m'être détourné, je me suis donc dirigé vers ma porte d'entrée et l'ai déverrouillée.
Puis, juste avant de partir, j'ai jeté un coup d'œil à l'intérieur pour voir ce que faisait ma petite Roan qui dormait.

Un petit sourire aux lèvres, j'ai verrouillé la porte de l'extérieur et suis partie, descendant les 8 étages séparant mon appartement du sol.

Je me demandais bien ce qu'allaient penser mes collègues, moi portant une chemise et un pantalon alors que chaque jour je n'étais qu'en vêtements simples tels qu'un t-shirt.
Moi, GAVIN, arrivant en avance pour la première fois depuis que je travaille à la police, Moi, GAVIN REED, portant des LUNETTES.
Leur tête allait sûrement être hilarante... ou... peut-être qu'ils en on auront rien à foutre.

...

Mes pensées ayant fait le chemin jusqu'en bas, je me suis retrouvé devant ma voiture. Après l'avoir déverrouillée, j'ai conduit jusqu'au commissariat.

Une fois garé devant le poste, je me suis arrêté, puis suis sorti avant d'entrer.
Je me dirigeais donc vers ma place habituelle rencontrent au passage plusieurs collègues qui ne tournaient même pas la tête; qui prendrais cette peine de toute façon.
Marchent la tête remplie d'idées noires, je remarqua tout de même deux personnes tourné la tête vers moi avec un larges sourires chaleureux :

Les deux personnes : "Hey ◇Stann, on est là !"

Mais ça ne m'était pas adressé... Pourquoi l'aurait-ce été .
C'est pas comme si je leurs disais "Bonjour" moi, sérieux il n'ont aucune raison de le faire.
À leurs yeux je suis Juste un LOOSER qui ignorait tout le monde, un AIGRI INUTILE. QUI... qui prendrait la peine de... de dire bonjour à une personne comme ça ?

Arrivé à mon siège, je me suis donc assis et ai commencé à travailler, entendant derrière moi plusieurs bruits de pas et des "Bonjour" qui ne m'étaient bien évidemment pas adressés.

Inconnu : "Bonjour, je cherche le bureau du capitaine..."

J'ai entendu mais n'ai pas répondu, pensant une fois de plus que ça ne m'était pas destiné.

Inconnu : "Bonjour, pouvez-vous m'indiquer son bureau."

Gavin Reed : "Heh... c'est à moi que vous parlez?" ai-je dit à l'inconnu en me redressant sans pour autant le regarder.

Inconnu : "Oui, pouvez-vous me l'indiquer s'il vous plaît?"

Gavin : "C'est tout droit, la grande porte au fond; vous ne pouvez pas vous tromper."

Inconnu : "Merci beaucoup, au revoir."

Puis il/elle/iel est parti, cette inconnue était la seule personne qui m'avait dit "Bonjour".
Peut-être aurais-je reconnu l'un de mes collègues si je m'étais retourné, mais son ton froid sans émotion me faisait penser que ce ne pouvait pas être un être humain; s'était donc un endroit.
Toutefois, le vieux schnock n'étant pas encore arrivé, le seul endroit du poste ne devrait pas l'être aussi.

Alors, qui était-il ?
Connor n'est jamais sans Hank et a un ton plus enfantin, alors que celui avec qui je parlais avait un ton plus mature, froid et grave.

"Peu importe."

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