Chapitre 31 - Tyler

1.4K 97 30
                                    

Doucement, je reprends mes esprits.

De nouveau, je suis capable de voir ce qui m'entoure.

Mon corps est à présent capable de recevoir les informations de chaque sens sans être submergé par le trop.

Et tout ça, c'est grâce à Harper.

Sans elle, qui sait combien de temps cet enfer aurait pu durer ?

Malgré tout, je reste complètement perdu. Elle aurait pu appeler quelqu'un d'autre pour m'aider, ou même simplement demander à ce qu'on me vire de la chambre afin qu'elle puisse dormir en paix, sans un con en train de chialer à ses côtés.

— Pourquoi tu as fait ça ? la questionné-je alors en fixant le mur se trouvant en face de moi.

— Fait quoi ?

— M'aider.

Pas de réponse.

Je tourne alors ma tête vers elle et la dévisage.

Ses sourcils sont froncés et ses yeux paraissent m'observer avec attention, comme si elle voulait s'assurer que j'allais mieux.

Je vais bien mieux depuis que j'ai entendu sa voix.

Quand son doux timbre a prononcé mon prénom, ça a été comme un choc électrique qui nous réveille même du sommeil le plus profond.

Je secoue la tête.

Pourquoi je réagis comme ça, merde ?

Est-ce que je le fais exprès ?

Cette putain de crise d'angoisse est venue me rappeler pourquoi je ne dois pas m'attacher aux gens, pourquoi je dois les ignorer et ne surtout pas être touché par ce qu'ils peuvent me faire croire.

Alors pourquoi est-ce que je continue à être sensible aux moindres faits et gestes de Harper ?

Suis-je con à ce point ?

Non.

C'est moi qui délire.

C'est simplement mon cerveau qui m'envoie des messages me rappelant à quel point le sexe me manque.

Harper ne m'intéresse pas, mais elle est la seule femme que je peux toucher jusqu'à nouvel ordre.

Alors je fais la seule chose qui me semble logique.

Je l'attrape doucement par la nuque et l'attire vers moi en souriant.

Nos souffles se mélangent, me rendant encore plus fou.

Ses mains s'accrochent au t-shirt collé sur mon torse par la sueur.

Ma bite est déjà prête à recevoir le quelconque traitement qu'on daignera lui offrir.

Dans ses yeux, je sais qu'elle est consentente. Je sais que j'ai le droit de poser mes lèvres sur les siennes quand je le veux.

Je sais que, comme moi, elle attendait ce moment avec impatience.

Mais, parce que je ne veux pas lui donner raison quant au fait que je suis incapable de lui résister, je m'éloigne, agissant comme si je pensais qu'elle me repoussait.

Ses iris cherchent à présent des réponses dans les miens, mais je ne laisse rien paraître.

J'utilise mon meilleur jeu d'acteur et reste de marbre devant ses yeux me suppliants de lui donner des réponses.

Finalement, je lâche un petit sourire en coin.

Assez léger pour qu'il ne veuille pas dire grand chose, mais suffisant pour qu'elle le remarque et se fasse son propre avis dessus.

Scandal [ANCIENNE ÉDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant