XII

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Seth

Quelques heures plus tôt...

Cette soirée promet d'être exceptionnelle mais nous risquons gros. Toutes les caméras sur le chantier, nous les avons déjà repérées et avons embauché quelqu'un pour les pirater. Quant aux agents de sécurité, vu leur minable salaire, il était simple de les corrompre.

Alors que je remets ma veste correctement sur mes épaules en sortant de la banquette arrière de la voiture, Olivia a déjà sorti deux gros sacs du coffre. Une fois Gabrielle et sa meilleure amie, qu'elle connait depuis bientôt 10 ans, sorties, je claque la portière. Je rejoins Olivia et attrape les deux autres sacs restant à l'arrière de la voiture. Une fois cela fait, ma sœur nous emboîte le pas.

Arrivés devant le grillage cadenassé, Olivia utilise une pince pour faire un trou dans celui-ci. On se faufile à l'intérieur en embarquant les sacs avec nous. On s'avance devant les grandes maisons en cours de construction jonchant les 6 hectares. Je sens ma grande sœur serrer les poings.

— Envoyez un message sur le groupe.

J'attrape mon téléphone et écris un message rapide. Une demi-heure plus tard, nous avons disposé des bouteilles d'alcool, des canons à confettis, des bombes de peinture et de la nourriture dans chaque maison alors que nos invités arrivent. Ce soir, chaque descendant Howard, même les plus jeunes, ont été conviés pour se venger dans la bonne humeur et chacun d'entre nous a érigé une liste d'invités plus ou moins grande. Seule règle, aucune fuite sur la provenance de cette soirée.

C'est alors que, petit à petit, les maisons en travaux se remplissent d'amas d'adolescents et de jeunes pour faire la fête. La musique tonne grâce à plusieurs enceintes déposées dans chaque maison, diffusant différents styles de musique. Une sorte de mini festival à notre manière, c'est-à-dire, au goût de revanche.

L'ambiance bien instaurée, Lia m'interpelle et lorsque je me tourne dans sa direction elle se contente de crier "réflexe !" et de m'envoyer une bombe de peinture. Je l'attrape de justesse et, comprenant la consigne, je m'approche du mur. Elle me rejoint en trottinant et nous nous mettons à créer notre chef-d'œuvre. D'autres convives, nous voyant faire, prennent exemple sur nous. Rapidement, chacun des murs est recouvert de smileys, de signes peace and love, - plutôt ironique - de planètes accompagnées d'étoiles, d'écritures dans toutes les polices possibles et imaginables, et enfin, venant des plus matures - dont ma sœur et moi même -, des pénis de toutes les couleurs. Olivia, trouvant ça sexiste d'exposer uniquement des reproductions de sexes masculins, attrape une bombe de peinture et ajoute des vagins ainsi que des utérus qui font des doigts d'honneur.

— L'art c'est vraiment dans les veines des Nelson.

Déclare la meilleure amie de Gabrielle passant par là. Nous partons évidemment en fou rire.
Dans la bonne humeur, je délaisse ma bombe de peinture pour proposer à mes sœurs d'aller chercher à boire. Elles acceptent et chacune s'accroche à l'un de mes bras. Une fois les gobelets aux boissons alcoolisées récupérés, nous décidons de faire le tour de toutes les maisons pour découvrir les tags qui ont pu être réalisés depuis l'ouverture des festivités.

***

Les heures étant passées, Il est presque 4 heures du matin. Les lieux ne ressemblent plus du tout à un chantier mais bien à un champ de bataille dans lequel se serait déroulé une guerre à base de confettis, de peinture, de nourriture et d'alcool, dont les seuls cadavres restant sont ceux des bouteilles. N'ayant pas bu beaucoup, par peur de perdre le contrôle de mon esprit et les évènements des derniers mois encore encrés sous ma peau et me criant de faire attention malgré que j'aille mieux, je remarque que la plupart des invités ainsi que plus de la moitié des membres de ma famille, sont eux au contraire bien plus qu'éméchés. Tout le monde semble s'amuser, malheureusement chacun va devoir dans peu de temps rentrer chez soi, les premiers ouvriers arrivant généralement vers 5 heures. D'ailleurs, j'ai déjà croisé plusieurs groupes d'invités retourner aux voitures.

Je cherche donc mes sœurs et l'ami de Gabrielle afin qu'on se regroupe avant de devoir quitter la fête après avoir fait dégager tout le monde. Si ne serait-ce qu'une seule personne se fait chopper, il pourrait vendre la mèche et malgré que les affaires Howard-Nelson ne prennent jamais de tournure juridique, nos parents nous tueraient et nous feraient payer cher.

***

Une fois de retour chez nous, nous rentrons sur la pointe des pieds pour ne pas réveiller nos parents. Ma plus jeune sœur et sa meilleure amie filent dans sa chambre alors que Lia, Olivia et moi allons discuter dans la cuisine et nous préparer un encas. À voix basse, nous nous remémorons ensemble cette soirée qui, dans quelques heures, nous attirera les foudres des Howard. Après avoir englouti nos sandwichs au jambon, nous retournons dans nos chambres respectives afin de dormir quelques heures.

Le "lendemain", je me lève bien après midi. Encore au lit, émergeant doucement de la fatigue, j'attrape mon téléphone et regarde mes notifications, une particulière retenant mon attention :

"Devon_Hwrd✓ : Bien joué, mon père est furieux.

Seth_Nlsn✓ : Comment as-tu trouvé notre petite surprise ? :)

Devon_Hwrd✓ : Surprenante mais pas étonnante. Mais malgré tout, ça ne change pas le fait que le terrain nous appartient ;)"

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Bon, je ne suis clairement pas fière de ce chapitre mais j'espère néanmoins que ça vous a semblé clair qu'il s'agissait des évènements précédent le dernier chapitre. En tout cas, il est assez court car je ne voulais pas le faire durer sachant qu'il n'était qu'une sorte de flashback du côté des Nelson et que je n'étais pas bien inspiré... J'espère tout de même qu'il vous aura un peu plus plu qu'à moi ! ~Dex

Petit mot de la correctrice: Je l'attendais moi ce chapitre avec le point de vue de Seth concernant cette fameuse histoire de dégradation. Au final ils n'ont pas l'air d'être trop en froid... Espérons que Devon n'empire pas tout dans la revanche que sa famille aura contre les Nelson ! A la prochaine ~ Slurry

We Own The Gift Of ForgivenessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant