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Charles

Par chance, j'ai un entourage du tonnerre. Le temps de sortir de ma réunion, j'avais déjà un nouveau cellulaire prêt à l'emploi. Le seul hic c'est que je ne connais pas le numéro d'Evy par cœur. J'aurais aimé lui écrire pour m'assurer qu'elle à décidé de rester. Sitôt que j'ai pu sortir de l'auto-caravane, j'ai pris les jambes à mon cou pour me rendre à l'hôtel le plus vite possible. À bout de souffle, je m'appuie sur le comptoir d'accueil. La vieille dame sursaute en m'apercevant aussi proche.

-Qu'est-ce que je peux faire pour vous, jeune homme?

-Je voulais simplement m'assurer que la suite 1680 n'a pas été libérée?

La dame perplexe tape sur son clavier d'ordinateur en gardant un œil vers moi. Un léger sourire s'affiche sur son visage.

-La chambre est toujours occupée.

Je soupire de soulagement en passant ma main dans mes cheveux. Je salue la dame en me retournant vers les ascenseurs.

-Jeune homme? Lance la dame derrière son comptoir.

Je fais demi-tour et retourne la voir.

-Si je peux me permettre... Non seulement elle est encore occupée, mais la jeune femme n'a pas annulé la voiture prévue dans une vingtaine de minutes. M'annonce-t-elle sournoisement.

J'avais complètement oublié ma réservation. Je serre la main de la dame pour la remercier. Je regarde le fil d'attente pour prendre l'ascenseur.

Merde, je vais manquer de temps.

Je scrute les environs et repère l'accès aux escaliers. Je me dirige vers celle-ci en essayant de me convaincre que de monter 20 étages en courant, n'est pas si pire.

Quelle idée!

En à peine quinze minutes, j'ai réussi à prendre ma douche et m'habiller adéquatement. C'est tout un exploit dans mon cas. Je remonte les manches de mon chandail à manche longue. Je préfère avoir les avant-bras dégagés. Je replace une dernière fois mes cheveux et attache ma montre. J'attrape mon porte-monnaie sur la table d'entrée et quitte ma chambre. Je n'ai qu'un pas à faire pour me tenir face à sa porte. Mon cœur débat et j'appréhende son humeur. J'imagine que c'est bon signe qu'elle soit restée, mais le type de paroles que j'ai employé envers elle ne s'oublie pas aussi rapidement. J'inspire doucement et frappe à sa porte. Je tourne mon alliance sur mon doigt. Ça fait deux mois que je ne l'avais pas porté et je suis le premier surpris par le réconfort qu'elle m'apporte. J'entends bien qu'elle s'approche de la porte. Mes mains sont moites et j'essuie rapidement mes mains sur le denim avant qu'elle m'ouvre. La seconde suivante, la plus belle femme au monde se tient devant moi. Sa robe longue à style bohème épouse son corps à la perfection. J'en oublie presque de remarquer qu'elle porte mon bracelet.

-Wow!

Ma remarque la gêne et elle baisse les yeux.

-Ne baisse pas les yeux...tu es magnifique!

Je n'arrive pas à comprendre son malaise avec son corps, mais elle n'a rien à envier à personne.

-Merci. Dit-elle timidement en brandissant son bracelet.

-Merci d'être restée!

Elle me sourit et referme sa porte. Il y a encore une tension entre nous, mais ce n'est plus de la colère.

-Alors... Où on va?

-J'avais prévu t'amener diner, mais si tu aimes mieux faire autre chose, je suis ouvert aux suggestions.

Bienvenue à VegasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant