[why you hate me?] FIRST

one

today

Je me tenais debout, dans la file d'attente, attendant mon tour. Heureusement nous étions classé par ordre alphabétique, mon nom commençait par un C. C'était à présent bientôt à moi de m'avancer.

" Clayton "

J'aurais pu reconnaître cette voix mélodieuse et si douce entre mille. Mademoiselle Hale, le professeur de littérature.
Je m'approcha du comptoir où étaient posés des manuels conïncidant aux matières scolaires.

- Amber,tu commences bien ta première ? Me demanda-t-elle gentiment.

- En réalité je viens à peine d'arriver mais pour l'instant tout va bien.

- J'espère t'avoir dans mon cours ma petite Amber. Aller, maintenant file voir dans quelle classe tu es. Me dit-elle gaiement.

Elle me tendis mes manuels et je fila aux fiches où était inscrit notre numéro de casier ainsi que notre classe.

Je trouva mon nom rapidement; il n'y avait pas beaucoup d'Amber ou même de Clayton à Pasadena et encore moins dans ce lycée. Je retins mon numéro de casier et le chercha. Quand je l'eu trouvé j'y rangea mes manuels et garda mon emploi du temps. Je regardai autour de moi et observai les personnes cherchant leur casier, leur classe; leur place. Il y en avait qui se démarquaient par leur stupidité, leur arrogance aussi insupportable soit elle.
Étant bien éduquée je sais que ce ne sont pas des personnes fréquentables et qu'il fallait à tout prix que je les évite, et puis, qu'auraient-ils pu faire avec une personne aussi coincée que moi ? Enfreindre les règles ? Certainement pas, ce n'est pas en ma présence que quelqu'un pourrait trouver de l'adrénaline ou encore même; du danger.

Certaines personnes marchaient timidement,espérant ne pas se faire embêter par des adolescents plus... forts ? Non ils n'étaient pas forts, ils le faisaient croire mais ils ne l'étaient pas. C'était juste des manipulateurs et des personnes sans valeurs, sans personnalité, qui suivent le chef de la meute.

J'arpentais les couloirs pour trouver ma classe. J'avais cinq bonnes minutes d'avance ce qui me laissait du temps, comme d'habitude. Dès que je pénétra dans la pièce je sentis tous de suite des bras m'enlacer la taille et sentis des lèvres effleuraient ma joue. Je fis volte-face pour me retrouver en face de Justin, mon petit ami depuis bientôt 1 an. Je lui embrassais tendrement ses lèvres et les enleva rapidement quand j'entendis un raclement de gorge dans mon dos. Je me retourna et me retrouva face à ma meilleure amie, Danielle.
Je lui sauta littéralement dans les bras. Nous nous étions vu le week-end dernier mais nous ne pouvons pas nous empêcher de nous enlaçer à chaque fois qu'on se voyait, comme si ça faisait une éternité que l'on ne s'était pas vu.

Je dois avouer que je m'étais reconstruit une vie l'année dernière en quittant le collège. Charl.. Enfin voilà, vous voyez de qui je parle.
Nous sommes dans le même lycée que moi mais il m'a totalement ignoré dès notre entrée au lycée sans crier gard, ce qui est tout de même une bénédiction pour moi. Depuis je n'ai jamais été dans sa classe, je ne lui ai jamais adressé la parole et je suis contente de ne plus subir ses moqueries. Je m'étais faites des amis, j'avais recommencé à être heureuse et à vivre sainement mon adolescence.

charlie

Plus que deux ans et c'est fini. Plus besoin de jouer le gros dur dans ce lycée, de faire le con, de jouer à un sport que je déteste - ou tout le monde court après la ba-balle,ou encore de faire atterir des dizaines de filles dans mon lit.
Non pas que je n'y trouvais pas du plaisir, je me faisais respecter mais j'aurais préféré qu'on me respecte pour une meilleure raison. Pas parce que je faisais mon mauvais garçon, mais maintenant que je m'y suis engagé je ne peux plus reculer. Je sais que mon avenir est sûrement foutu mais la vie est une putain de jungle remplit d'animaux plus sauvages les uns que les autres : si tu es fort tu domines, sinon tu t'inclines. Si tu ne fais pas le nécessaire pour trouver une bonne place personne ne te respectera. Ça a toujours été ainsi. Moi je n'avais pas eu besoin de choisir, on me connaissait dans la ville et tout le monde savait que j'étais fort, du moins c'est ce qu'ils espéraient.