1. Sauve-moi de ce qui t'a tué

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                                  //PDV IVYRA//

Le son de mes talons qui claquent contre le carrelage brillant, font apparaître un écho dans ce couloir partiellement recouvert de murs plus blancs les uns que les autres.

Ma démarche assurée démontre ma personnalité de femme fatale. Je souris à Joe, l'un des hommes de main d'oncle Len. Je me stoppe devant une des grandes baies vitrées, mes iris bleues dévalèrent sur les multiples gratte-ciel.

Les silhouettes qui divaguent dans les différentes rues de Rome se font minuscules du haut de ses 110 mètres de hauteur. Je dissuade à peine les bruits insupportables de Klaxons. Enfin, tant mieux, j'aurais presque envie de vous dire.

Je souffle bruyamment avant de ne reprendre la route dans ce long couloir. Je fis un hochement de tête à Maud, la secrétaire de mon oncle. En retour elle me sourit de pleines dents comme à son habitude. Cette femme, inspire joie et bonne humeur. Je pense que si je n'aurais pas eu une vie si criminelle, nous aurions peut-être pu être amie ?

Mais je préfère la laisser dans sa petite vie de secrétaire. Si elle venait à être mêlée à devenir amie avec la nièce du plus grand mafieux d'Italie. Elle pourrait servir D'appât, voir même d'amuse-bouche. Oui, dans ce monde, elle pourrait être tuée de sang-froid pour faire passer un avertissement. Si l'ont montre qu'elle n'est pas si importante que cela, elle sera épargnée.

Je ne prends pas la peine de toquer, je pénètre dans le bureau de Mia. J'y trouve Phil, assis sur le bord du bureau en verre, et la jolie blonde sur sa chaise à tournoyer de gauche à droite. Mes amis. Mes seuls amis.
Les iris marrons de Mia et les vertes de Phil entrent en contacte avec les miennes.

Buongiorno Ivy !

Bonjour à toi aussi, Phil. Je claque la porte, soupirante. Je me pose délicatement sur l'autre bord du bureau de mon amie. Mes yeux me piquent encore, je me suis réveillée assez brusquement ce matin. L'orage, l'une des choses qui m'effraie le plus à vrai dire. Ridicule, n'est-ce pas ?
À 20 ans, j'ôte des vies sans scrupule ni regret. Et pourtant, je suis apeurée comme une gamine par un putain d'orage. Pathétique.

Tu n'as encore pas réussie à dormir cette nuit ? Demande mon amie d'une petite voix, compatissante. Je déteste ça, qu'on ai de la compassion en vers moi. Je haie même.

Si. J'ai dormis comme un bébé.

Mon amie se fait du soucis pour moi. Elle est la seule à être au courant des mes cauchemars à répétition en cas d'orage. Phil ne l'ai pas. Je ne veux pas.
Le fait que Mia le sache était un accident. Il y a de la, 4 ans. On faisait une soirée entres filles, et quand on s'est assoupis. Du tonnerre a débuté. Alors mes angoisses ont repris surface. Je suffoquais, l'air ne passait plus. Ma vue se troublait, mes mains tremblaient. Des voix me bourdonnaient dans les oreilles.

" Regarde "

          " Tu es faible "

" Tu vas mourir "

           " Ici "

À chaque coup de tonnerre, j'avais l'impression que la foudre transperçait mon corps. Coupant comme une lame de rasoir mon cœur. Le laissant se vider de son sang doucement.
Oncle Len, avait installé des stores sur les vitres de ma chambre, pour pas que je ne vois les éclaires quand il y en avait. Mais rien ne cachait le bruit.

J'ai vécu avec mon oncle de mes 7 ans à mes 18 ans. J'aurais préférée dire aux gens que si je vivais avec mon oncle, c'était parce que mes parents m'ont abandonnés.

Lost AngelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant