l'histoire de Malik Ibn Dînâr

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بسم الله الرحمن الرحيم.
Bonne lecture ❤️

On raconte que par le passé un homme qui s'appelait Mâik Ibn Dînâr -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- désobéissait à Allâh -Ta‘âlâ-, il buvait de l'alcool, c'était un homme couvert de péchés, mais un jour Allâh -Ta‘âlâ- lui fit miséricorde et il s’est repenti d’un repentir sincère.

L’histoire :

Voici le récit de cette histoire édifiante attribuée à l’Imâm Mâlik Ibn Dînâr -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- :

« J'ai commencé ma vie, égaré, porté sur le vin et enclin à commettre tous les actes de désobéissances.

Je lésais les gens dans le droit, je pratiquais l'usure, j'agressais les gens et je commettais tous les péchés possibles.

Les gens m'évitaient à cause de mon comportement.

Cependant un jour j'ai voulu me marier et avoir une fille.

De ce fait je me suis marié, et j'ai eu une fille à qui j'ai donné le nom de Fatima.

Je l'ai aimé d'un grand amour.

A chaque fois qu'elle grandissait, la foi augmentait dans mon cœur et le péché y diminuait.

Parfois en me voyant tenir un verre de vin dans ma main elle s'approchait de moi et me le renversait alors d'elle n'avait que 2 ans.

C’était comme si Allah lui inspiré de faire cela.

Plus Fatima grandissait plus ma foi augmentait et plus je m'éloignais du péché.

Mais lorsque Fatima atteignit l'âge de trois ans elle mourut -qu’Allâh lui fasse Miséricorde-.

Je suis alors devenu pire que je ne l'étais, je n'avais pas la patience des croyants qui pouvait m'aider à supporter cette épreuve.

Mon comportement est devenu pire qu'avant, et le diable s'est joué de moi comme il a voulu.

Un jour il (le diable) m'a suggéré de m'enivrer comme je ne l'avais jamais fait auparavant.

J'ai pris alors du vin et je n'ai cessé d'en boire toute la nuit au point que je voyais toutes sortes de rêves.

C'est alors que j'ai eu cette vision :

Je me suis vu le jour de la Résurrection, alors que le soleil a disparu que les mers ce sont transformée en feu et que la terre avait tremblé violement.

Les gens étaient rassemblés pour le jugement dernier.

Ils formaient des groupes et des groupes et moi j'étais au milieu d'eux.

C'est alors que j'ai entendu un héraut crier : « Ô untel vient passer en jugement devant le tout puissant. »

J'ai vu le visage de cet homme devenir noir de peur.

Tout à coup le monde s'est caché à ma vue, et il ne resta personne à l'endroit du jugement.

Ensuite j'ai vu un gros serpent terrifiant venir vers moi la bouche ouverte.

Je me suis sauvé à sa vue et j'ai couru autant que j'ai pu pousser par la peur.

J'ai rencontré sur mon chemin un vieillard frêle et je lui ai dit : « Sauve-moi de ce serpent ! »

Il m'a répondu : « Ô mon fils je suis très faible et je ne peux rien pour toi, va cependant dans cette direction, peut être que tu pourras lui échapper. »

J'ai suivie son conseil et j'ai pris la direction indiquée, poursuivit par le serpent.

Mais j'ai trouvé devant moi un grand feu.

Je me suis alors dit : « J'échappe au serpent, pour tomber dans le feu ? »

Je suis revenu en courant, tandis que le serpent se rapprochait de moi, et j'ai trouvé le vieillard frêle qui m'avait indiquait cette direction.

Je lui ai dit : « Je t'adjure devant Allah aide moi. »

Il pleura alors de compassion à la vue de mon état et me dit : « Je suis faible comme tu le vois et je ne peux rien pour toi, va cependant du coté de cette montagne peut être que tu pourras lui échapper. »

J'ai suivie son conseil et j'ai couru vers la montagne alors que le serpent était sur le point de m'attraper.

En montant au sommet de la montagne j'ai vu de petits enfants qui en voyant se mirent à crier : « Ô Fatima rejoint ton père, rejoint ton père ! »

J'ai su alors qu'il s'agissait de ma fille.

Je me suis alors réjoui donc d'avoir une fille qui est morte à l'âge de trois ans, et qui vient pour me sauver de cette situation.

Elle m'a pris alors par sa main droite, et a repoussé le serpent par sa main gauche tandis que j'étais comme un mort tellement j'avais peur.

Ensuite, elle s'est mise sur mes genoux, comme elle le faisait dans le bas monde en me disant : « O père le moment n'est il pas venu pour les cœurs des croyants de s'humilier en entendant le rappel d'Allah ? »

J'ai dis alors : « O ma fille qui est ce serpent ? »

Elle m'a dit : « Ce sont tes mauvaises actions père tu les as engraissées et fait grossir jusqu'a qu'elles ont failli te dévorer, ne sais tu pas, père que les mauvaises actions de ce monde se matérialisent le jour de la Résurrection ? »

J'ai dit : « Et le vieillard frêle ? »

Elle m'a répondu : « Ce sont tes bonnes actions, tu l'as affaibli et rendu frêle jusqu'a ce qu'il a pleuré devant ton état en ne pouvant pas te venir en aide. Si tu ne m’avais pas enfanté et si je n'étais pas morte en bas âge rien ne t'aurai sauvé de ce serpent. »

J'ai entendu :

« Le moment n'est il pas venu pour les cœurs des croyants de s'humilier en entendant le Rappel d'Allah »
(Sourate 57, verset 16)

Je me suis réveillé alors en criant : « Oui le moment est venu Seigneur ! Oui le moment est venu Seigneur ! ». »

Commentaire :

Après cette vision Mâlik Ibn Dînâr -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- se réveilla terrorisé suite à quoi,  il prit la décision ferme de se repentir. Il devint ainsi parmi les plus grands vertueux savants de cette communauté.

Malik ibn Dinar était un Salaf, il est décédé dans les environ de 130 de l’hégire -qu’Allâh lui fasse Miséricorde-, et fût reconnu après son repentir pour sa piété, sa vaste science, son ascétisme, son abstinence et son renoncement au bas-monde.

Prenez le pour exemple « ô vous doués d'intelligence, ainsi atteindrez vous la piété. »
   
« Annonce la bonne nouvelle à Mes serviteurs ; qui prêtent l'oreille à la Parole, puis suivent ce qu'elle contient de meilleur. Ce sont ceux-là qu'Allah a guidés et ce sont eux les doués d'intelligence ! »
[Sourate Az-Zoumar | 39 : 18-19]

Faite vous parti de ces gens doués d’intelligence ?

Ou bien ceux dépourvu de raison ?

Les moralités de ce récit sont nombreuses mais les gens qui en tirent des leçons le sont moins.

Il se peut qu’Allâh -Ta‘âlâ- manifeste à l'homme des leçons de morale, des annonces de bonne nouvelle, des avertissements qui soient une cause pour son repentir.

Alors à nous de nous repentir avant que ne vienne un jour où les regrets ne nous seront d’aucune utilité.

Faisons en sorte qu'il y ai un repentir, une obéissance et un approvisionnement pour l'au-delà.

Nous terminerons ce document avec ces magnifiques paroles du médecin des cœurs (Tabib al-Qouloub) Ibnu l-Qayyîm Jawziyya -qu’Allâh lui fasse Miséricorde- qui a dit : « Celui qui ne tire pas les leçons de ce qu'il voit, ne pourra pas tirer les leçons de ce qu'il entend. » [Al-Fawâ-id, page 64,65]

La plume de NoorOù les histoires vivent. Découvrez maintenant