Chapitre 36

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Plus puissante que jamais, Tamaluka hoche la tête. Elle tapote sa montre et se met en armure. Le regard fixé sur sa cible, elle s'avance vers lui tel un prédateur sur sa proie.

- Artémis, tu n'es pas sérieuse quand même ? Dit Tolonus en reculant petit à petit. Je t'avais prévenu. Dit-elle d'un ton froid.

Tamaluka sort son épée et Tolonus prend la fuite. Il essaye de courir, mais personne n'échappe à Tamaluka. D'un léger geste de la tête, une corde sort du sol et attrape la jambe de Tolonus. Il essaye de défaire le nœud autour de sa cheville, mais Tamaluka le prend par les cordes et lui met un énorme coup de genoux. Il est presque assommé. Trois autres cordes sortent du sol et le retiennent par les chevilles et les poignets. Elle fait en sorte qu'il soit à la verticale pour que tout le monde le voie. C'était tellement rapide que personne n'aurait pu faire quelque chose pour sauver Tolonus. Quand Tamaluka veut vraiment se battre, même la mort en a peur. Plus elle s'approche de lui, plus il hurle.

- NON MAIS TU NE VAS QUAND MÊME PAS FAIRE ÇA ! VOUS ÊTES DES MALADES ! JE N'AI RIEN FAIT ! STOP ! STOOOOOOP !

Personne ne fait quelque chose pour stopper l'inévitable. Tolonus le sait mieux que personne vu qu'il l'a entraîné à ça. Elle prend sa dague et lui découpe ses vêtements. Le vieux bouc est nu devant tout le monde.

- MAIS PUTIN ! MAIS ARRÊTE ! VOUS ÊTES DES MALADES ! FAITES LA SE STOPPER ! Continue-t-il de hurler.

Tamaluka sort son épée et met sa lame dans le feu pour la « stériliser ». La lame bien rouge, elle s'approche de lui et...

- Tamaluka ? Dit la déesse

Tamaluka se stoppe et regarde la déesse.

- Bah voilà ! Tu as retrouvé toute ta tête ! Tu n'es pas si conne après tout. Dit-il en étant soulagé.

- Ma championne, tu ne trouves pas qu'il beugle pour rien ? Ça te dérangerait de le faire faire ? Mais en gardant de quoi regarder bien sûr ? Dit la déesse en regardant gentiment Tamaluka.

La guerrière ne dit rien, mais hoche la tête.

- VOUS ÊTES DES GROSSES CONNES ! JE VAIS ME VENGER ! Hurle-t-il

D'un coup léger de la main, plus aucun son ne sortit de sa bouche. On le voyait hurler et pleurer, mais aucun son ne sortait.

- Ahhhh merci ! Ça fait du bien quand il ferme sa gueule. J'hésite à ce que tu lui arraches la langue aussi... Je verrais ça après. Dit-elle en faisant un grand sourire à sa championne.

Tamaluka stérilise à nouveau sa lame et prend le grand bocal des mains de la déesse. Elle place le bocal en dessous de ses parties intimes et commence à découper. Tolonus hurle... Enfin, on le voit hurler mais on entend toujours rien. Du sang doré s'écoule des plaies. Elle prend tout son temps pour bien lui faire ressentir un maximum de douleur. Après toutes ces années, il est temps pour elle de se venger. Après 10 minutes de lente découpe, les parties de Tolonus ne sont plus sur lui, mais bien dans le bocal. Tamaluka referme le bocal et se met à genoux devant Artémis.

- Déesse, voici votre demande, les parties de Tolonus. Souhaitez-vous me soumettre une autre demande ? Dit-elle en tendant le bocal à Artémis.

Artémis prend le bocal et d'un claquement de doigts, il disparaît.

- Relève-toi Tamaluka. Dit-elle en posant une main sur la joue de sa championne.

Tamaluka se relève et une larme coule sur la joue. La lune sur sa tempe à disparu et Tolonus tombe sur le sol à bout de force.

- Prends ton week-end et commence lundi. Ça peut largement attendre deux jours. Dit la déesse avec un sourire rassurant.

- Mais...

- Pas de mais. C'est un ordre. Repose-toi. On va trouver une solution. Tous les 3 mois, les filles reviendront pour savoir où tu en es et si tu as besoin de quelque chose ok ?

Tamaluka ne dit rien, mais hoche la tête.

- Je vais te raccompagner chez toi. Je dois juste faire une petite chose avant, ok ?

Tamaluka hoche à nouveau la tête, se met droite et regarde droit devant elle.

- Comme vous l'avez compris, la prophétie a commencé. Lundi, tout vous sera révélé. En attendant, j'ordonne à Tamaluka de se reposer ce week-end. Aucune requête ou mission ne lui sera demandée. Elle n'entraînera personne. De plus, si j'entends que quelqu'un a osé lui dire quelque chose de négatif concernant la prophétie, vous avez ma parole que cette personne subira mon courroux. Est-ce bien clair ? Dit la déesse en bataillant du regard tout le monde.

Personne n'ose répondre.

- Je prends votre silence pour un oui. Elle se tourne et se dirige vers Tamaluka. Viens, je vais te ramener chez toi.


                                                                                 POV TAMALUKA



Je ne sais plus ce qui est réel ou non. Est-ce que je suis vraiment en train de marcher vers ma maison avec Artémis où c'est encore une autre simulation ? Il faut que je voie si mon sang est rouge ou bleu. Je tapote sur ma montre et je demande ma dague. J'enlève mon armure et je fais une légère entaille au creux de ma main. Mon sang est bien rouge, tout va bien. Enfin, « tout va bien », c'est clairement une expression hein.

- Tu es rassuré ? Me dit Artémis.

- De ?

- Ton sang est rouge, tu n'es pas dans une simulation.

Je ne dis rien. Je pensais avoir été discrète pourtant. On arrive devant ma maison et je commence à ouvrir la porte.

- Attends ! Reste encore un peu dehors avec moi. Dit elle en s'arrêtant

- Tu ne veux pas rentrer ?

- Non. Viens. Dit-elle en s'asseyant dans l'herbe et en tapotant à côté d'elle.

Je viens et je m'assois plus lourdement que prévu. Je suis clairement au bout du rouleau. Je pense que ce week-end ne me fera pas de mal même si la possible fin du monde est dans 365 jours du coup.

- Tu sais, ils t'aiment très fort. J'ai été agréablement surprise... Dit-elle en arrachant un brin d'herbe

- De qui tu parles ?

- De tes amis. Ils ont tout fait pour te protéger au maximum. C'est grâce à eux la couleur de ton sang et ta montre. Tolonus ne voulait pas que tu aies la possibilité de te rendre compte que c'est une simulation. Ils ont tout fait pour que tu aies le moins de traumatisme possible même si... Voilà...

Je ne dis rien. Ça me fait du bien de savoir qu'ils m'ont protégé... De savoir que c'est réciproque.

- J'ai un cadeau pour toi. Dit-elle avec un petit sourire

Artémis claque des doigts et une flèche apparaît. Je la regarde en mode « What the fuck ».

- Attends que je t'explique avant de me regarder comme ça. Alors, à la base, Zoé a construit l'Animus pour toi. Elle l'a fait pour que tu puisses avoir le meilleur entraînement possible. Mais elle m'a surtout expliqué comment faire si un jour... Il arrive ce qui est arrivé. L'Animus scanne son environnement afin d'avoir le décor le plus réaliste possible. Et cette flèche permet de bloquer son scanne. À partir du moment où tu auras mis cette flèche au-dessus de ta maison, plus personne ne sera en mesure de voir ce qu'il y à l'intérieur à moins que tu en donnes l'accès. Alors quand tu l'auras fait, bouge des choses chez toi ou place quelque chose quelque part que seule toi connais. Comme ça, tu sauras que tu es dans une simulation vu que l'Animus aura « l'ancienne » version de ta maison. Tu vois ce que je veux dire ?

- Oui... Je vois totalement... Merci beaucoup. Je vais faire ça tout de suite.

Artémis me donne la flèche et pose sa main sur mon bras.

- Je sais que tu t'en veux pour la prophétie... Mais une prophétie ne peut pas être évitée... Alors profite. Profite au maximum. Profite de tes amis qui t'aiment. Profite de ton âme-sœur... Qui est ultra canon en plus. Même si c'est plus facile à dire qu'à faire, ne t'en veux pas. Promis, on va trouver une solution.

Je ne dis rien. Je m'en veux tellement. Mais elle a raison. Il faut que j'avance.


Artémis se lève et me tend la main pour que je me lève aussi. Elle me fait un bisou sur la joue et recule.

- Je suis fière de toi. Passe un bon week-end et n'hésite pas à venir me parler si tu en as besoin. Dit-elle avec un petit sourire. Et ça me casse le cul de le dire, mais vous faites un couple grave mignon avec ta Efimia.

Je ne dis rien, je lui fais un petit sourire et un signe de la main. Je me retourne, j'appelle mon arc et je lance la flèche. Elle s'arrête toute seule au-dessus de ma maison. Une bulle se forme et entoure ma maison. Je vais faire ça. Je vais changer des trucs. Mais il faut surtout que je parle à Zoé... Et que j'explique tout à Efi. 

Université Du Parthénon (GxG)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant