OBLIVION || Bucky Halloween Fanfiction || 18+

☆☆★☆☆

SOLDAT DE L'HIVER
00h09

Je garde les yeux fixés sur elle.

Elle est étendue sur son lit, la lueur du croissant de lune se reflétant sur sa peau.

Elle est nue et ses jambes sont enchevêtrées dans sa couverture.

Ses longs cheveux châtains forment une auréole autour de son visage.

Je ne la quitte pas des yeux.

Pas une seule seconde.

J'observe son cou gracile, ses mains délicates, sa poitrine à découvert qui se soulève à chacune de ses paisibles respirations.

Sa peau est couverte de drôles de cicatrices qui peuvent, avec un minimum d'imagination, ressembler à une feuille froissée.

Une drôle de sensation remplit me cage thoracique lorsqu'elle sourit et marmonne un mot.

« Bucky »

Je fronce les sourcils.

Ça m'est familier.

Son visage m'est familier.

Sa voix m'est familière.

J'ajuste ma position sur le bord du toit pour ne pas tomber au bas de l'immeuble et la scrute longuement.

Je devrais me cacher, mais je suis trop occupé à contempler la femme qui se trouve sous mes yeux.

La femme qui vit dans ma demeure.

Qu'est-ce qu'elle fait ici?

Qu'est-ce que je fais ici?

Elle est entrée il y a quatre jours et s'est installée comme si de rien n'était dans le lit où je dormais depuis un mois.

Enfin... Sous lequel je dormais.

Depuis que je me suis évadé.

J'écarquille les yeux lorsque la femme se tourne vers moi et que la couverture glisse de ses jambes.

Je la vois au complet.

Son corps est laiteux sous la lueur de l'astre nocturne. Je suis la courbe de ses hanches, de ses cuisses et de ses seins avec mes yeux. Je la caresse du regard, comme j'aimerais la caresser avec mes doigts.

Qu'est-ce que je fais là?

Pourquoi je pense à ça?

Ses paupières bougent, papillonnent, et s'ouvrent. Nos regards se croisent.

Non.

Elle se tourne en vitesse pour allumer la lumière, mais j'ai disparu au moment où elle pivote vers la fenêtre.

Je l'entends murmurer.

- Les histoires de Steve me retournent le cerveau, c'est pas possible...

Je risque un dernier coup d'œil à son corps divin avant de me faufiler dans l'appartement par la fenêtre du salon et me cacher derrière les lattes mal fixées du plafond.

J'attends qu'elle se lève et déambule sous moi. J'écoute ce que ses lèvres prononcent, j'écoute ses pas fouler le sol, j'écoute ce que liberté veut dire.