25| Penelope cache quelque chose

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  Damon 

– Tu aurais dû me le dire, bordel !

– Je suis désolée, je lui avais promis que ...

– J'en ai rien à branler de ce que tu lui as promis ! hurlé-je en passant ma main dans mes cheveux rageusement. C'est ma sœur !

Je fais les cent pas devant Elisabeth, assise sur le canapé.

– Deux putain d'années qu'on est ensemble. Deux années et plus de la moitié, tu m'as menti.

À ce putain de moment, ce n'est pas la femme que j'aime qui se tient sous mes yeux, mais la jeune femme de vingt ans. Son âge me frappe soudainement.

Qu'est-ce que je fous avec une femme aussi jeune dans ma vie ?

Son regard est dirigé vers ses chaussures lui donnant encore plus un air de gamine.

– Il ne reste que trois mois avec ma sœur.

Mes propres paroles me figent sur place.

Comment peut-on vivre sans sa petite sœur ? Comment je vais pouvoir me regarder tous les jours dans le miroir sachant très bien que ma régulière m'a menti et que ma petite sœur va mourir.

– Damon...

Elisabeth se lève et s'approche, mais je recule. Je sais que mon visage ne reflète que le dégout à cet instant. Je suis connu pour savoir cacher ce que je ressens, mais ce n'est apparemment pas le cas.

– Je ne pouvais rien dire...

Ses yeux sont rouges et gorgées de larmes. Je ressens ce truc au fond de mes tripes qui me pousse à aller vers elle et la prendre dans mes bras pour effacer ces larmes, mais je ne le fais pas. Je ne peux pas. Je détourne le regard et part dans la cuisine.

– Tu devrais dégager.

– Damon, s'il te plait.

Je l'ignore et sort par la porte de la cuisine menant au garage.

Je ne veux pas me retrouver dans la même pièce qu'elle. 

J'ai un cancer.

Cette phrase tourne dans ma tête sans cesse depuis qu'elle est partie.

Elle a un cancer. Elisabeth a un cancer.

Comment les choses ont-elles dégénéré aussi brusquement ? On vient de passer les dernières heures à baiser comme des bêtes. J'avais enfin retrouvé ma Elisabeth corps et âme.

J'envoyais un message à ma mère lui disant qu'on viendrait la voir dans quelques jours quand j'ai aperçu ces cheveux sur les draps noirs. C'étaient des cheveux blonds, il y en avait une grande quantité. Il y en avait partout sur le lit. Je les ai ramassés avec horreur. Comment c'était possible de perdre autant de cheveux en quelques heures ? À ce moment-là, je me suis simplement dit que ça expliquait la fatigue constante et la perte de poids de ma régulière. Elle manquait surement de quelque chose. De fer peut-être ? Je n'en savais foutrement rien.

Je suis allé la voir dans la salle de bain pour lui dire qu'à présent qu'elle le voulait ou pas, j'allais l'emmener à l'hôpital. Elisabeth était malade, je ne savais pas ce que c'était, mais je savais que quelque chose n'allait pas.

J'ai un cancer.

J'ai eu l'impression que tous les souvenir que j'ai partagé avec ma sœur me revinrent subitement.

Black AngelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant