Dans la vie je suis quelqu'un de très sociable, absolument pas timide, seulement respectueuse et j'essaie d'être pieuse donc au fil des années j'ai rencontrée un tas de personnes mais récemment j'ai décidé de ne garder que la crème de la crème à mes côtés. Et permis eu il y avait Nihel, l'amour de ma vie, ma meilleure amie du fond du coeur.
Alors elle est moi c'était simple: on était fusionnelles, constamment ensemble, on savait tout l'une de l'autre et surtout on était sur la même longueur d'onde. On avait les mêmes objectifs, les mêmes limites, les même critères, etc.. la base était la même, mais ce qui faisait notre charme c'était nos goûts, ils n'avaient rien à voir.
Lorsque je partis avec ma mère pour sa Hijra à Tanger, la déchirure était énorme mais on arrivait à tenir le coups grace au FaceTime mais surtout au fait qu'elle venait très souvent à Tanger et moi je revenais beaucoup à Paris, ajouté à ça nos vie active avec les études et le travail, finalement on ne sentait plus la différence.
Le vrai choque a été lorsque je me suis rendue à Dubai. Avec le travail j'étais perpétuellement KO et surtout beaucoup plus inaccessible. Pour notre amitié ce fut 8 mois de souffrances mais Al Hamdoulillah c'était fini, cette période d'instabilité touchait à son terme.
La dame m'indiqua la table ou m'attendait ma meilleure amie et lorsque j'arriva à la table, Nihel se leva et me prit dans ses bras.
- Ma puce tu m'as tellement manqué!
- Toi aussiOn se serra au moins une dizaine de secondes avant de se relâcher et de s'installer. Le serveur nous apporta le menu, bien sûr j'avais mangé il n'y a pas longtemps donc je comptais ne prendre qu'une entrée ainsi qu'une boisson.
- Alors racontes!
- tu veux que je commences par quoi?
- Le restaurant!Je soupira à l'idée d'entendre ce mot.
- Très épuisant mais al hamdoulillah Dieu m'a plus facilité qu'autre chose.
- Al Hamdoulillah,
- Et toi?
- Bah première année depuis mon master, j'ai galéré avant de trouver une entreprise mais al hamdoulillah c'est bon, j'bosse dans une boite étrange à qui ça ne dérange pas que je garde le voile.J'étais tellement heureuse pour elle, la finance c'était sa passion et depuis le début elle s'était donné à fond pour accomplir son rêve. J'ai eu très peur au début qu'elle ne trouve pas puisque pour elle il était impossible de retirer son hijab alors qu'elle avait passé les cinq dernières années à la fac voilée sans que ça ne pose de problème à personne.
- Sinon y'aurait pas quelqu'un dont tu devais me parler..
- mmm non j'vois pas..
- Si si, je crois que son prénom commence par N et fini par -abil.J'explosa de rire,
- Qu'est ce que tu aveu que je te dise.
- Tout. Alors c'est qui, comment tu l'as rencontré.
- Tu vas pas me croire...
- Vas-yAlors Nabil c'est une longue histoire presque incroyable. Il y a des ans je suis allée avec Nihel au Louvres et en vraies parisiennes qui se respecte, on a jamais eu l'idée avant d'y aller. On se baladait dans les jardins et les galeries lorsque je tomba sur une statue qui m'intriguait, je m'avança pour lire le petit panneau explicatif à sa droite mais peinais à lire à cause d'un monsieur qui était placé pile devant. Lorsqu'il se retourna il faillit me rentrer dedans et quelle fut ma surprise que de tomber nez-à-nez avec un émirati. Il s'excusa avec un magnifique sourire avant de me détailler du visage.
Le respect religieux faisait qu'il aurait été honteux de faire du rentre dedans mais je savais que je lui avais tapé dans l'oeil, et par ailleurs c'était réciproque. Il était très grand, très beau et devait être légèrement plus âgé de 2-3 ans je dirais mais c'était un coups de coeur comme je n'en avais plus eu depuis longtemps du au fait que je ne fréquentais plus le sexe opposé.
Le reste de la visite était incroyable, on se croisait dans les jardins puis se perdait dans les galeries et a chaque fois on se regardait pour voir si l'autre était toujours dans les alentours, c'était comme une sorte de flirt silencieux, c'était incroyablement romantique! Le plus gros regret que j'eu fu de nous hâter à partir pour une séance de film avec Nihel, on devait voir le film "Illusions perdues" inspiré du livre d'Honoré de Balzac. Ce moment et cet émirati tournaient en boucle dans ma tête depuis créant un énorme regret sur ma conscience, regret de ne pas avoir rendu concret la chose. A regret toujours, je ne l'ai plus jamais revu
- Mon quartier c'est la marina ce qui signifie beaucoup de touriste et peu de locaux or je ne supporte pas me retrouver autour de touristes, si tu voyais le manque de pudeur et la vulgarité de certains, t'hallucinerais. Moi je recherchais l'authenticité, si je suis partie m'installer au Emirats, c'était pour être en immersion avec les Emiratis, en plus j'ai la langue parce que j'ai étudié pendant deux ans l'arabe moderne et je maitrise l'anglais donc toutes les conditions étaient parfaite. A force j'ai découvert les coins plus authentique ou se trouvait tout les hommes en qamiss et les femmes en abayahs et Nihel écoutes moi bien, je ne me suis jamais autant sentie à ma place.
- Oui c'est vrai que toi c'est ton style la mode de la bas en mode kimono, abayahs talons haut.
- Exactement, bon que Dieu me pardonne mais c'est mon kiffe suprême, on voit pas mes cheveu ni mon corps mais je me permet le maquillage et les talons, inchaAllah kheir.
- amine, allez continues.
- Ma voisine m'avait partagé une adresse en me recommandant d'y aller puisque là bas il y aurait tout ce que je recherche. C'était tout un quartier avec des restaurants, salons de thés, boutiques, parcs, c'était incroyable, je t'y amènerais la prochaine fois qu'on ira inchaAllah. Et là je me retrouve au salon de thé pour prendre un gouter, j'étais seule mais j'avais pris cet habitude. Je me suis fais des amies mais disons que la solitude était la ou je me sentais le plus en paix. J'attendais ma commande avec un livre, précisément Persuasions de Jane Austen,
- Wafah j'men fou de ton livre, accouches!
- oui oui, bon j'avais la tête dans mon livre quand un serveur posa sur ma table un San Sebastian Cheesecake, je le regardais et lui expliquait que je n'avais pas commandé à manger, j'avais seulement pris un jus. Et là il me désigna la table d'en face en m'indiquant que le Monsieur avec le keffieh noir me l'avait offert. Lorsque je tourna la tête, OMG c'était lui!
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Tu rêves! <Wafah et Nassim>
RomanceJ'le connais depuis que j'suis née et j'peux pas me le voir. En revanche lorsque les autres me parlent de lui j'ai l'impression qu'il s'agit d'une toute autre personne auquel je n'ai pas accès. De toute façon on s'en fou puisque ma haine envers lui...