Chapitre 50 - Tyler

1.3K 80 25
                                    

Pour cette soirée, je souhaite rester simple. Après tout, ce n'est qu'une soirée entre nous qui n'a pas tant d'importance.

Je m'habille trop souvent bien pour encore trouver cela agréable.

Avec le temps, j'ai fini par comprendre que personne ne s'intéressait à ce que je porte tant que cela reste correct.

Surtout dans une soirée des plus privée où il n'y a personne à impressionner.

Je descends alors dans le salon et aperçois Harper sur son trente-et-un.

Mentalement, j'ouvre grand la bouche.

Avec le temps, je devrais m'être habitué à sa beauté, pourtant à chaque jour qui passe, elle m'étonne de plus en plus.

À chaque fois, elle est plus belle que la veille.

Et ce n'est pas ces vêtements ou ce maquillage qui font la moindre différence.

Ce n'est pas eux qui l'embellissent, c'est elle qui leur fait honneur.

Je n'ai cependant pas le droit de lui dire qu'elle l'est.

Elle l'a dit elle-même : se haïr est plus simple que de gérer ces sentiments trop compliqués.

— C'est pas censé être une soirée chill ? lui demandé-je en visionnant sa tenue bien trop développée.

— C'est l'anniversaire de Victoria. Elle mérite des gens bien habillés pour son anniversaire. Elle fournit un travail incroyable.

J'opine du chef, silencieux.

— Pourquoi personne n'a jugé bon de me prévenir ?

Elle se moque alors de moi.

— Attends, tu es prêt, là ? Je pensais que t'allais chercher un costume à un pressing ou quelque chose comme ça.

Je lève les yeux au ciel.

— Oui bon ça va, hein. Je te signale que tu ne m'as rien dit. Je ne parle pas vraiment à Victoria en dehors du boulot.

— C'est ça, ton problème, déclare-t-elle. Tu ne te sociabilises jamais avec les autres. Tu as la tête dans le boulot et t'es sérieux, ça c'est certain. Mais tu n'essaies jamais de construire le moindre lien avec les gens. Comme si tu t'en fichais. Ou que t'en étais incapable.

Ses mots me détruisent.

Ils percutent mon cœur et l'arrachent en de nombreux morceaux.

Je sais.

Je suis détruit.

Je suis un connard sans coeur.

Je suis incapable d'aimer.

J'ai trop souffert pour vouloir prendre le risque.

Ces mots, je les ai entendus des dizaines de fois, provenant de différentes bouches.

Des collègues.

Des directeurs.

Des plan cul.

Des fans.

Mais ils ne m'ont jamais atteints.

Je me fous de ces gens, ils ne m'intéressent pas, ils ne sont rien pour moi.

Pourquoi leurs commentaires me feraient-ils du mal ?

Avec Harper, en revanche, c'est une toute autre histoire.

Cette femme est devenue mon obesssion et c'est la seule à pouvoir m'atteindre.

Le moindre de ses mots a un impact conséquent sur moi et l'entendre me critiquer me fait mal.

Scandal [ANCIENNE ÉDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant