The space between a rock and a hard place

Chapitre 7 : Plans

Les jours qui suivirent, je me sentis comme une poupée vivante. Les Cullen comme les Quileutes me traitaient comme si c'était moi le bébé, dont les moindres besoins devaient être comblés. Ou comme si j'étais déjà à huit mois de grossesse. J'en vins carrément à leur rappeler que mon ventre commençait à peine à s'arrondir.

« À vrai dire...répondis Quill à cela.

- Quoi ? Je lui lançais un regard perçant.

- C'est peut-être juste nous, tu vois, les loups. Mais on commence à le remarquer, continua Paul, se prenant un regard réprobateur de la part d'Emery.

- Tes seins commencent à grossir, aussi », me dit Jared.

Cette fois, Emery lui balança carrément son coude sous les côtes. Je n'eus qu'un regard outré pour le jeune loup.

« Quoi ? J'ai remarqué sans aucune ambiguïté. Je ne regarde aucune autre fille que Kim, mais Gwen est tout le temps là alors, on voit les changements. »

Emery roula des yeux et je fis une petite moue dans un même signe d'acceptation de cette justification aussi perturbante que pertinente.

Emery et la meute ne virent étrangement pas plus d'inconvénient que cela à ma virée du week-end avec Edward.

« Profites-en pour te vider un peu la tête de cette nouvelle, justifia-t-il son indulgence. Avant que ça ne devienne la priorité absolue, tu vois. »

Edward me fit donc prendre l'avion pour Chicago, argumentant que je pourrais du même coup visiter l'Université pour laquelle j'avais postulé.

« La fac est toujours une option ? M'interrogea-t-il à propos.

- Oui, j'aimerais bien tester au moins un semestre, histoire de voir, répondis-je. Mais ça, je n'en ai pas encore parlé avec Emery. Je suppose que certaines décisions vont être un peu plus commune, maintenant.

- Je crois que c'est la manière diplomatique d'être parents, oui, sourit-il. En tout cas, si vous vous mettez d'accord là-dessus, et que tu ne me détestes toujours pas, j'aimerais t'accompagner à l'université.

- J'ai l'air de te détester ? Demandai-je en souriant à mon meilleur ami.

- Non, et c'est bien plus gentil de ta part que ce que je mérite.

- Peu importe, haussai-je les épaules. Ça me ferait trop plaisir de partager cette expérience avec toi ! »

Je ne compris la raison de ce distrayant week-end qu'après mon retour. Le lundi, Emmett avait l'air en rogne. Puisque tout le monde avait décidé que je méritais plus de précautions à présent, je passai en général directement de la compagnie des vampires à celle des Quileutes. Le mardi, Alice m'escortait donc de la sortie des cours à l'entrée de la réserve. Alors que je passai de sa voiture à la moto de Jacob, ce dernier interpella la brune.

« Eh, dis à ton chéri de ne pas s'en mêler, la prochaine fois. Si votre brute de frère ne sait pas respecter une frontière, nous sommes en droit de le détruire.

Alice ne répondit rien et redémarra en trombe.

- De quoi tu parles ? Interrogeai-je Jacob.

- Je vois que tes amis suceurs de sang ne te mentionnent pas leurs dérapages, me répondit-il d'un ton dédaigneux.

- Jacob...protestai-je.

- Oui, ça va, rabroua-t-il mon impatience. Samedi, la rouquine a tenté une percée. Mais je crois qu'elle est plus maligne qu'elle en a l'air, car elle zigzaguait entre nos territoires. Dans sa poursuite, le brun costaud a sauté sur notre territoire.