Le pilote

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Après quelques mois de solitude, je me suis dit que jamais je ne pourrais être attirée par un homme. A chaque fois, je trouve qu'il y a quelque chose qui cloche : son comportement, attitude, vocabulaire. Je me suis résignée en me disant que j'allais finir ma vie seule et après tout, je préfère car me forcer pour faire plaisir aux gens et m'oublier = jamais. Au moment où je prends cette décision, que je lâche prise, l'univers a mis sur ma route une rencontre fortuite et cocasse.

Je dois me rendre chez ma meilleure amie et je décide de prendre un co-voiturage pour faire des économies. Lors de mes recherches je tombe sur l'annonce de Gaël, 38 ans qui fait peu de voyage mais qui est bien noté. D'habitude, je prends toujours des femmes pour plus de sécurité mais cette fois-ci le destin en à voulu autrement. Je décide de valider mon choix auprès de Gaël. En affinant mes recherches, je me rends compte que je serais avec deux autres hommes. Le co-voiturage sera donc composé de trois hommes et moi, la seule femme. Le jour du départ, c'est ma mère qui est chargée de me déposer,

J'ai la chance d'entendre la voix de Gaël juste avant, celui-ci m'appelle pour m'informer qu'il avait un peu d'avance. Aucun problème car je suis déjà en route et j'arrive d'ici 10 minutes.

Arrivée sur place, je les vois tous les trois qui me scrutent du coin de l'œil. Je suis gênée, d'autant plus que ma mère, très protectrice, demande à Gaël de "bien prendre soin de moi".

J'embrasse ma mère et je charge mes bagages dans la voiture. Me voilà partie sans que je le lâche dans une belle aventure avec à la clé une merveilleuse rencontre.

Je suis juste derrière Gaël qui conduit. Le début du trajet est assez classique, tout le monde se présente puis petit à petit chacun vaque à ses propres occupations. Le jeune étudiant à ma droite d'une vingtaine d'années, met son casque pour regarder des séries, L'instituteur de 59 ans, qui est sur le siège passager, fait la causette à Gaël. De mon côté, je pique un somme. Au bout de 2h de trajet, je suis réveillée car nous devons faire une petite pause sur une aire d'autoroute. Je sors de la voiture et je le vois très clairement. Il s'étire de tout son long. Il est brun avec de grands yeux noisettes, sa bouche est petite mais délicieuse, ses cheveux sont bruns et très légèrement bouclés. La simplicité de son t-shirt n'arrivait pas à cacher son corps bien dessiné. Son bras droit était orné d'un magnifique tatouage qui d'après ce que je peux voir continuer sur son pectoral. Un tatouage de type tahitien. Je m'imagine glisser ma main délicatement le long de son soutien-gorge, sous son t-shirt pour sentir sa peau et suivre les traits de son tatouage. Je sors de mes pensées subitement car je comprends qu'ils sont en train de me poser une question

- "Que pense-tu des tatouages ​​surtout dans le milieu médical" ? me rétorque l'instituteur après avoir vu que j'avais un tatouage à l'avant bras droit.

- Je trouve que de plus en plus de personne homme ou femme ont des tatouages ​​er cela n'entrave pas l'hygiène lors des soins auprès des patients" répondis-je.

Je sens le regard de Gaël derrière ses lunettes, il a compris que j'étais en train de le regarder de manière insistante et un léger sourire se dessine sur ses douces lèvres. Je sens le rouge arriver sur mes joues et décide de les abandonner pour aller aux toilettes, histoire de me rafraîchir les idées.

Sur le chemin pour retourner à la voiture, je me force à penser à autre chose "arrête de penser à son corps et à se ce qu'il pourrait te faire.....tu t'inventes encore des films donc arrête maintenant" . Je rejoint les autres autour de la voiture, ils continuent de discuter et je décide de leur faire comprendre qu'il est temps de reprendre la route. Gaël a tout de suite compris et tout ce petit monde monte dans la voiture. Il est prévu de déposer l'étudiant d'ici 1h et l'instituteur en suivant. Dans ma tête, je me dis que je vais devoir rester le reste du trajet en tête à tête avec Gaël pendant au moins 1h enfermé dans cette voiture, je secoue la tête pour éviter que des pensées incongrues m'envahissent.

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