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Charles

Sans même quitter ses lèvres, j'ouvre la porte de ma chambre pour la guider vers le lit. Je la désire comme un fou, surtout depuis que je sais qu'elle partage mes sentiments. J'ai peur de la lâcher et qu'elle se rendra compte que je ne la mérite pas. Chaque gémissement sortant de sa bouche m'excite davantage. Nos vêtements quittent nos corps pendant qu'on valse dans la noirceur de la pièce. Je comprends qu'on arrive à destination lorsque je frappe mon pied à la base du mobilier.

-Outch! Je m'écris en m'appuyant sur la table de chevet.

Evy éclate de rire et j'en profite pour ouvrir la lampe près du lit. Son sourire s'efface aussitôt. Elle attrape rapidement le couvre-lit pour se couvrir.

-Peux-tu éteindre, stp ? Demande-t-elle timidement.

-Tu sais que j'ai déjà tout vu. Dis-je en gloussant.

Je croyais la faire rire, mais elle reste immobile. Je m'approche et lorsqu'elle relève les yeux vers moi j'y vois de la peur.

-Hey, ma belle, qu'est-ce qui t'arrive?

Ses jointures sont blanches tellement qu'elle serre l'édredon autour d'elle. J'étire mon bras et referme la lampe. La dernière chose que je veux, c'est la rendre mal à l'aise. Lorsque la noirceur regagne la pièce, je m'élance vers elle. Je l'enveloppe dans mes bras et je sens qu'elle tremble.

-Parle-moi, Wifey!

-Ça me rend mal à l'aise d'être nue, devant toi.

-Pourtant ce n'est pas la première fois? dis-je en gardant un ton calme.

Je ne veux pas qu'elle croie que je la juge, je cherche juste à comprendre d'où vient son malaise.

-Quand il fait aussi clair, oui! s'explique-t-elle.

Ça me rend fou qu'elle est honte de son corps. J'aimerais qu'elle puisse se voir au travers de mes yeux. Elle n'a rien à envier à personne. J'entrouvre la couverture et me faufile contre son corps tremblant. Je pose mes lèvres dans le creux de son cou et j'entends sa respiration changée.

-Tu...es tellement excitante... J'adore ton corps, n'en ai pas honte. Dis-je en pesant chacun des mots pour qu'elle les comprenne bien.

-Je crois que l'alcool embrouille ta vision, mon cher.

Je suis heureux de constater que sa nervosité s'estompe tranquillement.

-Oh, non, crois-moi. Ma vue est parfaite. Regarde ce que tu me fais ... J'ajoute en en pressant mon bassin contre elle pour lui faire sentir l'intensité de mon érection.

Mon geste l'émoustille et elle laisse retomber l'édredon en haletant. Mes mains remontent le long de ses cuisses jusqu'à son sexe. D'un doigt habile, j'effleure sa fente humide. Evy s'accroche à mon cou, car plus je la caresse, plus ses jambes flanchent. Ses ongles marquent ma peau, mais je me plais tellement à la toucher que j'en oublie la douleur.

-Prends-moi...maintenant...Stp. M'implore-t-elle en mordillant mon lobe d'oreille.

Elle est tout près d'atteindre l'orgasme, c'est évident. Je sais qu'elle préfère jouir quand je suis en elle et en toute honnêteté, je me languis de cette proximité. Ma queue est tellement dure que je ne serais pas surpris qu'elle soit courbaturée demain matin.

-Tout ce que tu veux, Wifey!

Elle agrippe mon visage et m'embrasse sauvagement. Je la laisse me guider à l'aveugle et tombe à la renverse sur le lit. Je ferme les yeux pour savourer pleinement le moment. Le mouvement du matelas m'indique qu'elle est embarquée aussi. Je ne sais pas ce qu'elle fait, mais l'absence de son corps me rend fou. À peine une seconde plus tard, je sens sa langue taquiner le bout de ma queue et je sursaute.

Putain!

J'accueille la sensation, c'est vachement bon. La chaleur de sa bouche m'enveloppe et je fonds sur place. Je dois me parler pour ne pas venir directement au fond de sa gorge.

-Bordel, Evy, il y a des mois que je n'ai rien fait...si tu continues, je n'aurais plus la force de te faire l'amour, comme tu le mérites.

Elle me lèche sur toute ma longueur avant d'embrasser la pointe de mon membre, une dernière fois. Evy remonte jusqu'à mon visage et écrase sa bouche sur la mienne. Je détecte le goût de mon corps sur ses douces lèvres. Je n'ai jamais été attiré par ce genre de constatation, mais venant d'elle, c'est sensuel. Elle s'écarte en plaçant une jambe de chaque côté de mes hanches. Elle ondule son bassin pour me taquiner. Ma queue cherche ardemment l'entrée de son corps.

-Putain, tu veux ma mort.

-Jamais...tu ne me serais plus très utile une fois mort, non. Ronchonne-t-elle près de ma mâchoire.

J'étire mon bras vers la table de chevet et elle stop mon élan.

-Laisse-moi...

Elle balance son corps sur le côté et sa nouvelle posture me donne accès à sa poitrine parfaitement ronde. J'effleure le bout de son mamelon avec la pointe de ma langue et elle gémit instantanément.

-Ce n'est pas toi qui voulais qu'on arrête les préliminaires. Halte-t-elle.

-Rien ne m'empêche de te donner plusieurs orgasmes, ma beauté.

Elle cambre le dos en fouillant du tiroir pour trouver la putain de capote. Je continue à sucer son sein, tandis que je glisse ma main entre nous pour atteindre son clitoris. Tout son corps se tord de plaisir presque aussitôt. Sa tête tombe sur mon torse et j'enregistre mentalement tous les magnifiques sons qui sortent de sa bouche. Elle répète mon nom en ondulant sans cesse les hanches. Je pourrais vivre uniquement en la regardant jouir ainsi. Elle relève les yeux vers moi et dépose ses lèvres sur les miennes. Notre connexion est parfaite et je donnerais tout pour elle. Je la fais basculer sous moi et attrape l'enveloppe argentée qu'elle tient dans ses mains.

-Maintenant, ma beauté...laisse-moi te faire l'amour.

Bienvenue à VegasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant