La vengeance de Valentina [Terminée]

[Partie II] XXVII - Ethan

Trois jours que j'ai embrassé Valentina. Trois jours que je suis le plus heureux des hommes sur cette Terre. Surtout que le premier pas est venu d'elle ! J'ai cru que je rêvais lorsqu'elle a posé furtivement ses lèvres sur moi. Mais ses yeux ne mentaient pas. Elle avait autant envie que moi de ce baiser. Et pour ne pas l'effrayer, j'y suis allé en douceur. Chose que je ne fais jamais. Enfin, que je ne fais plus depuis bien longtemps. Mais Val mérite de découvrir en douceur ce qu'est l'amour. Elle a tout à apprendre, et je vais m'employer à être le meilleur et le seul professeur qu'elle aura.

Mais pour cela, il faudrait surtout que je la revoie ! Après notre rapprochement dans le parc, nous sommes rentrés chez mes parents pour terminer la journée avec tout le monde. Nous avons pas mal rigolé, surtout lorsque Alysson a commencé à sortir les albums photos de notre enfance. Nous avons bien vu que Valentina et Luca ont eu un petit moment de tristesse. Ils n'ont que très peu de photos de leur enfance ensemble. Mais Luca a su trouver les mots, en disant à Valentina qu'ils avaient désormais toute une vie pour se construire un nouvel album de souvenirs. Ma mère nous a bien évidemment gardés pour le dîner, trop contente d'avoir autant de monde chez elle.

J'ai ensuite ramené Valentina chez elle. Et le plus difficile a été de la laisser sur le pas de sa porte. Avec n'importe quelle femme, je lui aurai proposé de prolonger notre soirée et finir la nuit ensemble. Mais voilà, pour cela, je sais qu'il va me falloir encore beaucoup de patience. J'ai réussi à faire tomber une première barrière en lui faisant accepter ma présence à ses côtés, mes gestes sur elle. Une seconde s'est rompue lorsqu'elle a posé ses lèvres sur les miennes. Les suivantes finiront aussi par se rompre, mais ce ne sont pas les plus simples à briser. Je lui ai proposé de nous retrouver le dimanche, mais elle a gentiment refusé. Elle m'a expliqué qu'elle avait besoin d'un peu de solitude après une journée aussi bien remplie. J'ai abdiqué après qu'elle m'a rassuré qu'elle ne regrettait aucunement cette journée. Je l'ai donc laissé entrer dans son appartement après un dernier baiser.

Oui, depuis que j'ai goûté ses lèvres, j'ai envie d'y revenir sans cesse. Du coup, depuis trois jours je suis déjà en manque. Pour ne pas trop penser, j'ai passé mon dimanche à faire les travaux dans mon appartement. Enfin, surtout à virer les dernières affaires d'Ellen que j'avais entreposées dans la chambre d'amis. Je me demande comment j'ai pu garder toutes ces conneries durant ces trois dernières années. A croire que je n'arrivais pas à me mettre en tête que cette histoire était derrière moi. Mais aujourd'hui je n'ai plus aucun doute. Et il est temps que cette femme sorte définitivement de mon appartement.

A la fin de ma journée, la chambre d'amis est redevenue ce qu'elle était. Et les cartons se sont entassés à l'entrée de mon appartement. Je verrais avec ma mère pour qu'elle les file à une association. La prochaine étape sera de mettre quelques coups de pinceaux sur les murs, mais pour cela, il faudra que j'attende d'avoir retrouvé toute ma mobilité. Et il me faudra l'aide de quelques potes également. Je tâterai le terrain avec eux lors de notre prochaine soirée.

Mon dimanche est donc passé relativement vite. Si j'enlève l'envie qui m'a parcouru toute la journée de l'appeler ou lui envoyer des messages. Mais j'ai tenu bon... jusqu'au soir. Avant de me coucher, j'avais besoin d'entendre sa voix, m'assurer qu'elle allait bien. Parce que je savais que la journée de la veille avait été intense pour elle. Ok, je voulais aussi me rassurer sur notre rapprochement. Être certain qu'elle n'avait aucun regret et qu'elle ne garderait pas ses distances avec moi. Car même si elle est à l'initiative de notre rapprochement, je suis celui qui en a profité pour l'approfondir. Après m'avoir assuré une nouvelle fois qu'elle avait passé une merveilleuse journée, et qu'elle n'avait aucun regret sur ce qui avait pu se passer, elle m'a promis de nous retrouver en début de semaine.