Je fus agréablement surprise de me réveiller sans être assourdie par l'alarme de la sorcière. Devait-elle déjà être levé ? En effet son lit était vide.
D'ailleurs, je remarqua que ceux de mes deux autres amies aussi : j'étais seule dans la chambre. Machinalement, je tendis mon bras en direction de mon téléphone, posé sur ma table de chevet, constatant qu'il était éteint. Merde, il fallait vraiment que je pense à acheter un embout à chargeur.
Quatre jours s'étaient écoulés depuis la veillée, durant lesquels je dus rester cloitrée toute la journée dans la bibliothèque, pendant que mes autres amis étaient en cours. D'après la tante de Maude, je n'avais pas encore les compétences requises, pour intégrer leur « grade », ainsi étaient nommés les différents niveaux. Raison pour laquelle je me retrouvais à étudier toute la journée afin de tenter de les rattraper.
En faisant des test, nous pûmes évaluer mon niveau. D'après mes statiques, j'étais à peu près bonne en épreuve physique et j'excellais dans le domaine du « monde extérieur », ce qui était plutôt logique, étant donné que j'y avais vécue toute ma vie. Et pour ce qui était du reste ? Evitons le sujet de préférence-
J'étais totalement à la ramasse. Heureusement, de nombreux livres originellement en grec, avaient été traduit en français, je fis alors de mon mieux pour intégrer toutes ces nouvelles informations durant ces quatre derniers jours.
Je me frottais les yeux, et, malgré le peu de volonté, je finis par sortir de mon lit, non sans râler. J'avais des douleurs intenses aux dos, sans doute dû aux bleus que m'avait affectueusement fait Aloïs lors de notre duel, quatre jours plus tôt. Ou peut-être que le mal de dos venait du fait de dormir dans un sac de couchage au contacte même du sol ? Ce devait être les deux à mon avis.
J'entendis alors un rire, fin et mélodieux, que je reconnu tout de suite, suivis de chuchotement grondant quelque chose du genre « chut tu vas finir par la réveiller », à travers la porte de la salle de bain. J'agrippa alors la poignée et fit coulisser la porte, heureuse d'y découvrir Maude, sur la pointe des pieds, coiffant Kyliane, qui grimaçait de douleur.
- Bah voilà, je t'avais dit de ne pas rigoler, grommela Kyliane, d'une voix qui se coupa au moment où Maude serra les nattes violement, laissant échapper un cri de douleur.
Les yeux de Kyliane s'humidifièrent, tandis que la brune riait de plus belle. Mes lèvres s'étirèrent en un sourire. Je m'avança vers elle, puis me tourna face au miroir, faisant face à ma mine effroyable du matin. J'avais d'énormes cernes, dût au cauchemar et au manque de sommeil de ces derniers temps, et mes cheveux étaient aussi sec que de la paille.
- Vous n'êtes pas en cours ? finis-je par demander, en déposant mon regard sur les mains de Maude, qui faisait deux tresses plaquées sur le crâne de la rousse.
- C'est ... le... Aïe ! week-end, s'étrangla Kyliane, en réprimant une larme solitaire.
Décidemment, l'autre monde n'était peut-être pas si différent du miens ? A quelques pouvoirs magiques près...
- D'ailleurs, cette aprèm, on s'est concoctée un petit après-midi entre filles, pour que tu découvres Olympie ! s'enthousiasma Maude, sans manquer de tirer sur les tresses de la rouquine, qui gémit de douleur.
- Olympie... répétais-je, songeuse.
- C'est la capitale de l'Autre monde, là où nous sommes actuellement. Là que je suis née d'ailleurs ! répondit-elle fièrement.
- C'est mieux Delphes... grommela La rousse. Maude tira sur ses nattes. Aïe ! Oui non, Olympie c'est... c'est très bien Olympie, s'empressa-t-elle de corriger avant de me faire un clin d'œil, trahissant son sarcasme.
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le Magisteril et les anneaux de feu
FantasyEden Watson est une adolescente de 16 ans, rongée par la soif de venger la mort de l'être qui lui était le plus cher, décédé il y a tout juste 2 ans. Après des rencontres inattendues, sa vie va être bouleversée. Coup de chance, coup de put*, coup d...