Je n'arrivais pas à dormir.
J'avais peur que mes démons prennent le dessus et ne refassent surface.
J'étais assise en tailleur dans les escaliers en colimaçon de la bibliothèque. Il n'y avait personne, le lieu était calme. Seuls les livres qui volaient au-dessus de ma tête et le chant des lucioles résonnaient dans la salle.
Ces mêmes lucioles m'éclairaient et m'aidaient à déchiffrer les livres. A côté de moi, mon téléphone chargeait et j'essayais de chercher des moyens d'apprendre le grec en ligne. Je n'avais toujours pas trouvé le courage de répondre ou d'envoyer un quelconque message à ma famille, pourtant, cela faisait à présent quatorze jours que j'avais fugué. L'idée de reprendre contact avec eux me terrorisait, j'avais peur de perdre mon objectif de vue. De vouloir rentrer chez moi en quittant ce monde Magique qui se trouvait pourtant être le mien. Il fallait que je tienne bon, encore quelques temps.
Il était 22h43. J'étais prête à faire une insomnie, la peur au ventre à l'idée de m'endormir. Je ne voulais pas me retrouver à crier dans mon sommeil et encore empêcher mes amies de dormir. Et puis je n'étais pas fatiguée. Juste un peu.
- Qu'est-ce que tu fais là, Eden ? m'interrogea alors une voix, derrière mon oreille.
Je me retourna en sursautant. Quelques lucioles se mirent à danser et à se rapprochèrent du visage de l'inconnu, jusqu'à reconnaitre ses traits ; c'était Ben. Les cheveux en bataille, il portait un large pull noir et était accroupi, quelques marches au-dessus de moi.
Oh, je connais cette gueule de fonce-dé, toi, t'arrives pas dormir, pensais-je.
Un petit rire s'échappa de ses lèvres et il pencha sa tête sur le côté.
- En effet, ça fait deux heures et je n'arrive toujours pas à fermer l'œil, répondit-il.
Merde j'avais parlé à haute voix. Je me sentis rougir jusqu'aux oreilles. Il vit ma gène, ce qui le fit glousser à nouveau. Il posa alors son regard sur mon livre, puis sur mon téléphone. Je m'empressa d'éteindre celui-ci. Il n'avait pas besoins de savoir que je galérais avec le grec.
Une rancune titillait mon esprit à l'idée qu'il ne m'ai toujours pas confié son élément. Je commençais à m'habituer à ce monde -bien qu'encore un peu surréaliste- Néanmoins les non-dits et les secrets dans ce genre, créaient un fossé entre moi et mon interlocuteur. Car si m'adapter à ce nouveau mode de vie était déjà compliqué, réussir à lire entre les lignes et percer les mensonges et mystère autour de ce qui se présente comme mes "amis" rendait la tache d'autant plus lourde. Ne me faisait-il pas confiance ? Avait-il peur que je me retourne contre lui? Cette idée m'agaça davantage, étant donné que je n'avais, moi, autre choix que de lui faire aveuglement confiance.
Je tentais de deviner de moi même son pouvoir élémentaire.
Brun, aux iris grises, proche à l'acier ; il n'avait en rien les caractéristiques d'un Mages d'eau, soit blond aux yeux bleus.
Il n'avait pas ce même regard perçant, presque de tueur, qu'avaient tous les autres Mage d'air.
Il n'avait pas non plus de peau métissé, ni d'iris de couleur particulièrement vive, ce qui éliminait également l'option du Mage de terre.
Il semblait pour autant en aucun cas appartenir à la catégorie Mage de feu, je ne sentais pas cette connexion.
Il semblait juste... différent.
Cela dit, mes analyses avait été remise en doute lors de notre virée shopping, lorsque Kyliane m'avait confié que Lara Stone, au cheveux presque blanc neige, à la peau d'une pâleur à en faire frémir les vampires, et aux iris brunes, était une Mage de Terre.
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le Magisteril et les anneaux de feu
FantasyEden Watson est une adolescente de 16 ans, rongée par la soif de venger la mort de l'être qui lui était le plus cher, décédé il y a tout juste 2 ans. Après des rencontres inattendues, sa vie va être bouleversée. Coup de chance, coup de put*, coup d...