CHAPITRE 17 : 100

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J'enroulais la corde de mon pendentif à mon doigt, en fixant mon plafond. Il devait être 22h passé, Maude avait voulu que l'on se couchent à 20h pour être en forme le lendemain. J'avais passé mon après-midi à tenter de maitriser mes pouvoirs, coaché par Kyliane, et mes courbatures étaient la preuve même du supplice que ce fut. 

Un trop pleins d'information cogitait dans ma tête et m'empêchait de dormir. Ma mère était Mage de feu. Comme Amanda. Comme moi. Le morceau de cristal que j'étais en train de tripoter était un éclat de prophétie, que m'avait transmis ma mère. Il était peut-être même la cause de son décès. Et si c'était le Faucheur qui avait mis le feu à ma maison dans le but de récupérer ce morceau de cristal ? Je secoua la tête, incrédule. 

Et pourquoi avais-je fait de nombreuses visions ? Relié à ce criminel, à Amanda, aux anneaux de feu autour de mes poignets ? J'avais par ailleurs décidé de les enlevé, les gardant dans mon tiroir. 

Je n'avais pas eu le courage de poser toutes ces questions à Tina, bien qu'elle soit la afin d'y répondre. Il fallait que je me protège, et je me sentais au bord du gouffre. Je ne pouvais pas digérer plus de révélation pour le moment, alors je décida de prendre mon temps. 

Ma famille commençait à me manquer. Tina m'avait dissuader de rentrer maintenant, alors que je commençais à dépoussiérer le passé de ma mère, et à découvrir qui j'étais. De toute manière, je me sentais incapable pour l'instant de faire face à Amanda, face à mon père que j'avais du tant décevoir. Lui révéler la vérité sur maman, ce qui sans doute le briserais. Ou au contraire tout lui cacher, porter seule ce poids afin de le protéger. Dans les deux cas il me fallait du temps. De toute façon, j'avais promis à la nymphe des volcans que je ne rentrerais pas chez moi tant que mon instinct ne m'invitais pas à le faire. 

Elle m'avais en effet expliqué que dans ce monde, écouter son instinct était primordiale, pour ne pas dire vital.

Ma mère me manquait terriblement. J'avais l'impression de la redécouvrir. Je sentis une amertume me nouer la gorge, mon nez commençant à me piquer. Je sortie machinalement mon téléphone de ma poche, porta mon nouveau casque -offert part Kyliane- à mes oreilles, et pianota sur mon écran. Je ferma les yeux en entendant les premières notes de Dynasty , de MIIA résonner dans mes oreilles. 

J'adorais écouter cette musique pour m'apaiser. Je me laissa bercer par les paroles. 

« Thought we built a dynasty forever couldn't break up. It all fell down. It all fell. »

trad : Je pensais que nous construisions une dynastie qui ne pourrait jamais se briser. Tout est détruit, tout est tombé.

Je ne pouvais pas mieux décrire le sentiment qui m'animait. Cette impression que le monde que j'avais construit durant seize années de ma vie s'écroulaient. Que ce n'était qu'un mirage. Je sentis des larmes dévaler sur mes joues. Plutôt que de ressentir un pincement au cœur et un gout amer au fond de ma gorge, je me sentis plutôt comme délivrée de toutes cette souffrance. C'était la première fois depuis mon arrivé que je pleurais délibérément. Cela me procura du bien. Mes paupières devinrent de plus en plus lourde, et avant de m'en rendre compte, je tomba dans un profond sommeil.

- Aller Watson debout ! Aujourd'hui est un jour spécial ! s'écria Kyliane dans mon oreille.

- Allons enfants de la partie le jour de gloire est arrivé ! se mit à chanter Maude derrière.

- La Marseillaise ? sérieusement ? grommelais-je en me levant non sans difficulté de mon lit.

- J'ai lu dans un livre que c'était l'hymne nationale français, c'est pas ça que vous chantez avant des évènements sportifs important ? me répondit Maude.

le Magisteril et les anneaux de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant