11 / MES ÉTATS D'ÂME

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Au delà de ces lignes il faut que naisse en moi l'espoir...

L'espoir de croire qu'un homme est toujours en vie... Là où quelque part, à pleurer ou à sourire et à faire le point de sa vie passée en espérant qu'il aura un avenir...

G... A... deux simples lettres qui ont certainement pris trop d'importance dans sa vie. Qui l'ont empêché de goûter aux vices aigre-doux de celle-ci. Ce sucré-salé que l'on s'interdît et qui pourtant est si délicieux parfois.

Entre métissages et différences. Entre la couleur de mon ciel et la noirceur de vos nuits. Entre votre monde sordide et mon univers imaginaire auront nous la force de continuer d'écrire ?
D'écrire tous ces mots que l'on oublie de dire pensant que cela est suffisant pour occulter nos souffrances.

Mes états d'âme,
sont nés de ces pensées qui croisent vos images et vos regards.

Ce sont des petits papillons intérieurs qui s'évanouissent dans tous les secrets que vous voudrez bien me partager.

C'est moi, c'est vous et tous ceux qui sauront entrevoir, regarder et écouter.

C'est aussi toutes les paroles prononcées pour crier notre bien être et vos douleurs, le bonheur et le malheur, le sens et le non sens, le tout et son contraire.

C'est être humain dans toute sa complexité.

C'est la manière d'haïr ou d'aimer, de rire ou de pleurer, de savoir ou d'ignorer, en bref c'est la plus belle des manières de vivre en toute liberté de penser...

Un jour je me suis dit que tous ces états d'âme il fallait les écrire comme les paroles d'une chanson que nous pourrions chanter lorsque la pluie aura cessé de tomber.

J'écoute vos paroles, vos mots qui sont si tendres et parfois si durs à entendre. Sera-t-il un jour possible à l'homme de se comprendre sans qu'il ait besoin de se parler ? Pourront nous échanger de simples regards pour appréhender tout ce qu'il y a à savoir ?

Pourquoi lorsque je m'émerveille devant un champs de fleurs, quand mes yeux se posent sur la photo d'un instant passé ou que je marche le long d'un sentier au hasard de grands espaces, j'ai l'impression que derrière les fenêtres de mon âme, le temps n'a aucun point d'accroche.

Il ne peut s'amarrer nulle part et semble se perdre dans l'immensité d'un océan, à la recherche du phare qui lui permettrait de regagner le rivage de sa terre égarée.

Quel âge avons-nous ?

Quinze ans, vingt, quarante ou bien plus... Qu'elle importance si l'on ressent toujours et encore cette étincelle qui fait que nous sommes là, à cet instant précis à regarder le monde qui nous entoure avec la même indulgence que les yeux de l'enfance.

Cette enfance où l'on croyait encore que tout était possible, cette époque où l'imaginaire se confondait à la réalité sans aucune frontière. En ces temps où poser des limites nous semblait inutile et où nos rêves faisaient partie intégrante de nos vies.

Nous ne sommes pas nés pour juger, car nous avons tous, tant de choses à se reprocher. Sommes-nous assez ouvert d'esprit pour comprendre l'autre plutôt que de le détruire ? Pourrons nous, un jour nous suffire de simplement faire un bout de chemin ensemble et éviter de se faire perpétuellement la guerre.

Avez vous déjà fait l'expérience de ne plus penser ? Au cœur de la nature loin des turbulences où bien au beau milieu de la ville avec toutes ses rumeurs, posez-vous sur la mousse ou à la terrasse d'un café et fermez les yeux.

Que ressentez-vous derrière vos paupières fermées ? Essayez de ne plus penser et laissez vous porter par les sons qui vous entourent.
J'ai fait cette expérience et que je sois dans le bruit des villes ou dans le silence de la nature ma conclusion est la même...

A chaque fois j'ai ressenti la même chose.

La présence de la Vie.

Sur la mousse verdoyante de cette forêt, j'entends le son que fait l'eau qui s'égoutte de l'arbre qui cherche à entrevoir les rayons du soleil. J'entends le bruit furtif d'un insecte qui cherche un lieu où se poser. Le coucou sauvage qui au loin appelle à qui voudra bien l'héberger. Le marcassin aux rayures argentées qui farfouille la terre pour quelques glands à grignoter. Le mouvement de l'envole d'un oiseau surpris de ma présence.

Assise sur une petite chaise de fer forgée à la terrasse de ce café j'entends le serveur s'activer. Les odeurs de houblon, de vignes et des tasses chocolatées éveillent mes papilles. Cette voiture qui passe non loin delà et l'homme derrière son volant qui pense au sourire de cet ami qu'il vient de quitter. Le bruit des talons aiguilles qui frappent le trottoir d'en face et cette demoiselle qui joue les grandes dames dans sa jolie robe signée Chanel. Cette rame de métro qui résonne au loin et ses passagers qui se frôlent entre les fragrances d'un parfum aux saveurs de vanille musquée et la douceur âcre de la fin de journée.

Toute cette vie qui se bouscule même dans les recoins les plus paisibles. Qui s'entrechoque dans les rues des villes et qui s'anime en chacun d'entre nous. Pensez-vous encore qu'elle ne serve à rien ?

Vous n'êtes pas là par hasard car le hasard n'existe pas. Il n'y a que des coïncidences qui font qu'un jour nous nous sommes croisés et avons ainsi pu créer des liens d'amitié, d'amour ou de haine... Suivant nos envies, la teneur de nos pensées ou de nos états d'âme.

Je terminerai ce chapitre par une réflexion qui n'est pas de moi. C'est celle d'une personne qui m'est proche et qui comme moi, écrit pour exister.

                  ✍️🪶✍️

La vie est un fabuleux voyage qui se vit d'instant en instant, peu importe la forme que prend la croisière. Pourquoi courons nous sans cesse ? Pensez-vous que vous serez plus heureux, plus complet à l'arrivée ?

N'est ce pas une façon de fuir la réalité que
de chercher l'agitation constante ?
Avons-nous peur
de rester seul avec
nous-mêmes ?

Le bonheur est sur le chemin et non au bout. Si la vie est une course, alors dirigez-vous directement au crématorium le plus proche.

La vie se vit,
elle ne se pense pas.

                 ✍️🪶✍️

Et vous,
qu'en pensez-vous ?

P🥀K

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