le Magisteril et les anneaux de feu

CHAPITRE 26 : Opération : tombé à l'eau

Opération survie : jour 16

Mission du jour : ne pas se faire virer

Mon pied tapait nerveusement contre le sol, tandis que j'attendais à l'entrée du bureau de la directrice. Elle semblait être en réunion, car j'entendis à travers la porte plusieurs autres voix. Après ce qui me parut être une éternité, les membres de la réunion finirent par quitter le bureau.

D'abord, sortit l'enseignante de la veillée. S'ensuivit deux hommes que je n'avais que brièvement croisé dans les couloirs de l'institut. Ensuite, ce fut à Mr. Stone d'emboiter le pas, celui-ci ne m'accorda pas un regard. Un sourire vint étirer mes lèvres quand je reconnus Tina, qui boitait légèrement. Elle me décocha un clin d'œil, puis s'empressa de descendre, comme s'il ne fallait pas qu'on ne nous voient ensemble. Mon sourire s'effaça aussi rapidement qu'il fut apparu quand mon regard croisa celui de Luna, la cheffe des chasseresses d'Artémis.

Une fois cette dernière disparue, la voix de la proviseur retentit dans le couloir, et celle-ci m'invita à entrer. Je m'installa alors dans le même siège que la veille, anxieuse.

- ...Vous vouliez me voir ? demandais-je, d'une voix très aigue, déformée par le stress.

Je me racla la gorge afin d'essayer de retrouver mon timbre naturel.

- En effet Watson, je sors tout juste de ton conseil de discipline, m'informa la femme.

Je déglutis à cette information. Ma scolarité était entre les mains de ces personnes.

Non pas que je n'avais pas confiance en Luna ou ce genre de personne mais... Si, totalement- Je n'avais aucune confiance en Luna, ou ce genre de personne.

- Et donc ? Qu'en est-il de ma sentence ? osais-je demandé.

- Tu n'es pas patiente Watson, gloussa la directrice.

Bien sûr que non, mon avenir est en jeu- voulus-je répondre. Néanmoins, je me contenta de sourire timidement.

- Je te rassures Eden, je plaisantais hier, quand je parlais d'exclusion. J'avais juste besoin de te remettre à ta place, que tu comprennes l'ampleur de ton acte, me rassura la femme.

Bon sang mais quel humour de merde, pensais-je. Toutefois un soulagement s'accapara de mon corps et je m'autorisa enfin à souffler, m'écroulant dans mon siège.

- Merci madame, m'empressais-je tout de même de répondre, de peur qu'elle ne change d'avis.

- Toutefois, tu seras quand même sanctionnée, reprit-elle d'un ton plus ferme.

Je ne pus réprimer une grimace, ce qui lui valut un demi-sourire.

- Corvée de ménage, jusqu'à la fin des Olympiades, m'annonça-t-elle.

Un soupir de soulagement m'échappa, alors que cinq minutes auparavant je m'imaginais déjà faire mes valises et quitter l'institut. Face à mon air décontracté, la proviseur sembla contrariée et fronça des sourcils.

- Bon je vois... Et bien un mois de corvée, corrigea-t-elle.

- Quoi ! m'offusquais-je.

Quel sadisme. La proviseur gloussa, en raturant un morceau de papier. Je la vis rayer « 2semaines de corvée » pour y inscrire à la place « 1 mois ». Une fois avoir finit sa petite modification, elle pointa de son index le bout de papier, qui se mit à léviter, et d'un geste, le papier quitta la pièce. Chacun ces moyens de communiquer.