CHAPITRE 27 : Une pincée de poussière d'étoile

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Nous nous retrouvâmes finalement deux heures plus tard, dans la même salle, assisent en tailleurs secouées par nos éclats de rire.

Tandis que Maude me présenta son gigantesque arbre généalogique, et l'héritage de sa tante de l'institut -qui était donc la grande soeur de son père- de mon coté je lui raconta la vie dans le monde des mortels. La brune semblait extrêmement intriguée par ce monde, qu'elle trouvait « fascinant ». Je n'hésita pas d'ailleurs à appuyer sur la stupidité de l'homme, les seules etres capable de détruire des arbres pour en faire du papier, pour ensuite inscrire dessus "sauvons les arbres".

 Bien que toujours émerveillée par mon monde, la brune ne compatit pas pour autant à notre destruction de l'environnement. Pas étonnant, étant donné qu'ici, les éléments naturels étaient l'essence même de leur société. Gaspiller l'eau, bruler des forêts, polluer son environnement, cela lui parut inhumain. Nous finîmes par dériver sur d'autres sujets, plus ou moins aléatoire.

- Attend, t'es en train de me dire que vous devez attendre CINQ ANS, pour faire pousser un manguier ? s'ahurit Maude, en plaquant sa main sur son front.

- Parfois quatre..., minimisais-je eu haussant des épaules.

- Mais, même pour moi, qui ne suit pas Mage de terre, cela me prendrait pas plus d'un mois, s'étonna la brune. La terre dans votre monde ne doit pas être très fertile. 

- Excusez-moi, madame de ne pas avoir un monde aussi parfait, plaidais-je en levant les mains en l'air.

La fille sembla réfléchir un instant, puis me décocha un sourire, une idée en tête. D'un bond, elle se leva et me fit signe de la suivre. Nous nous retrouvâmes à nouveau dans la zone VIP, où dormait profondément Piper -les mêmes ronflements stridents que sa sœur-

Rachel, Brice et Jude, étaient tous les trois confortablement installés sur leur canapé, un plaid aux genoux. Maude s'avança vers le garçon du milieu et lui chuchota quelque chose à l'oreille. Celui-ci acquiesça et farfouilla la poche de sa veste, avant d'en sortir une pochette en tissus qu'il tendis à mon amie. Après l'avoir remercié, Maude revint vers moi, le sourire au lèvre.

- Direction la serre !

Il devait être environ quatorze heures, le soleil tapait sur le plafond en verre du bâtiment, ou quelques rayons venaient éclairer les plantes. Le lieu était enchanté. D'un silence apaisant, seule le battement des ailes de papillons et le ruissellement de l'eau résonnaient dans la pièce. Soudain, les bruits de pas d'une personne vinrent casser le merveilleux du lieu.

- T'aurais pu être plus clair dans ton iris, grommela une voix que je ne connaissais que trop bien.

Je fis volte-face et enlaça Kyliane, qui me rendit mon étreinte, son téléphone à la main.

- Bah quoi ? fit Maude, les mains enfouis dans la terre.

- « Ramène ton fiak Smith, et vite, et ramène au passage deux-trois aliments du réfectoire », cita la rouquine. Athéna soit loué, j'ai était doté à ma naissance d'une perspicacité hors-norme, ainsi que quelques années d'expérience à tes côtés, et j'ai donc su déjoué ta cordiale invitation à la serre.

Il est vrai que, du peu de messages que j'avait reçu de Maude, nous pouvions dire qu'elle n'était pas la plus explicite et qu'il fallait toujours chercher une bonne dizaine de minutes avant de comprendre le sens de ses iris. Cela ne me dérangeait toutefois pas, au contraire, ça me donnait l'effet d'une énigme à résoudre. Mais la rouquine ne semblait pas du même avis que moi, et après un soupir d'exaspération, elle sortit de sa sacoche trois ingrédients, qui, je présumais, devait venir du réfectoire.

le Magisteril et les anneaux de feuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant