Chapitre 2 : Début de l'enfer

67 6 0
                                    




Je roule au pas dans ce quartier de riches, observant les immenses villas qui bordent la route. Je suis de l'autre côté de la ville, dans un milieu qui est loin d'être le mien. Tout ici est beau, neuf, grandiose et sent l'argent à plein nez. Malgré ma Mercedes AMG E qui se fond dans le décor, je ne me sens pas à ma place. Où ma mère m'emmène-t-elle ? Mon GPS m'entraine au bout de ce quartier face à un immense portail moderne en aluminium. Et sans que je ne fasse quoique ce soit, le portail s'ouvre me laissant avancer sur une grande allée. C'est tellement immense !

Je stationne ma voiture devant la grande porte d'entrée et sort de cette dernière. Je me sens si petite devant l'immensité de la villa ; elle est moderne et dégage cette douce odeur de frique. La façade blanche s'étend sur deux étages, de grandes fenêtres laissent entrer la lumière du Soleil. Cette villa me coupe le souffle. C'est bien une demeure que je ne pourrais me payer seulement si je monte de niveau dans les courses illégales. Mais je ne pense pas vraiment que ce soit une bonne idée. De toute manière, ma petite maison dans un quartier tranquille de la Californie me convient parfaitement.

Tandis que j'admire cette somptueuse demeure, la grande porte d'entrée s'ouvre sur un homme en costume bien taillé. Il est grand et mince, ses cheveux grisonnent sur son crâne et ses yeux derrière ses lunettes à demi-lune me détaillent de loin. Il est surement en train de juger ma tenue qui contraste avec son accoutrement. Il porte un élégant costume bleu marine qui transpire l'argent alors que je suis simplement habillé d'un short en jean et d'un tee-shirt noir.

-Bonjour Mademoiselle Rivera, votre mère nous a prévenu de votre visite.

Je lui adresse un signe de tête et grimpe les quelques marches en pierres blanches. Il m'invite à rentrer et l'intérieur me cloue le bec. Quelle vie que d'être riche ! Si je devais simplement utiliser deux mots pour décrire cette demeure, je choisirais assurément les mots "élégant" et "luxe". Je ne pourrais jamais dépeindre une pareille demeure tellement tout est parfait ici. Les rayons du Soleil qui pénètrent à l'intérieur rend ce tableau fabuleux voire même irréaliste.

-Si vous voulez bien me suivre, Monsieur Harden vous attend dans son bureau.

Je ne dis toujours rien me contentant d'apprécier le somptueux décor qui m'entoure. Comment ma mère a pu avoir le moindre contact avec de tels personnes ? Nous progressons dans les couloirs jusqu'à que le vieil homme devant moi s'arrête devant une porte grise. J'en fais de même et il donne de léger coup contre le bois. Puis, après avoir entendu l'autorisation, il abaisse la poignée et pénètre dans la pièce.

-Mademoiselle Rivera est arrivée.

-Faites-la entrer, lui répond une voix grave.

Et sans attendre plus longtemps, je fais mon apparition dans la pièce. Un homme d'une quarantaine d'année est assis derrière un grand bureau en chêne. Ses yeux sombres se posent sur moi avant de détailler ma tenue de haut en bas. Bon, je n'ai peut-être pas fait d'efforts mais pas besoin de juger autant. Mais je me retiens de faire tout réflexion à voix haute. Après quelques secondes, il se lève enfin de son fauteuil et tend une main vers moi que je m'empresse de serrer.

-Mademoiselle Rivera.

Je souris poliment et m'installe sur la chaise face à lui. Je suis intimidée d'une part par ce lieu bien trop majestueux pour une simple gamine comme moi et d'une autre part par cet homme tellement charismatique et imposant que ça m'en coupe le souffle. Pourtant je devrais être habituée. Je vis dans un milieu plein d'homme plus charismatique les uns que les autres. Pourtant, lui, c'est bien plus que ça. Je sais que s'il le souhaite, il pourrait détruire ma misérable vie. Il transpire le pouvoir, l'argent et l'intelligence. Ses yeux sournois me sondent.

Hasta la muerte (terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant