Le lendemain, Jefferson Gold tenait sa promesse car en effet, la veille, il avait quitté la cave, était retourné à Los Angeles et n'était pas revenu sur ses pas. Dernièrement, la journaliste, Lucy Pink avait le ventre vide.
En plus d'être affamée, sa gorge était sèche.Depuis son départ, elle restait assise sur cette chaise en bois, toujours bâillonnée par le foulard, les bras et les jambes attachées autour de celle-ci.
La journaliste se tortillait sur cette maudite chaise car elle avait une envie pressante.
Incapable de se lever, elle hurlait, hurlait tellement fort pour que quelqu'un vienne la libérer de cet endroit. Mais ses hurlements furent vains.Lucy Pink se doutait bien que personne ne l'entendait. Pas un chat ne viendrait la délivrer de cet endroit. La victime de Jefferson Gold était prise au piège.
Pendant que la femme sanglotait pour la centième fois de la journée, la poignée de la porte de cet enfer s'ouvrit donc lentement, Lucy releva la tête.
Ses sens s'éveillèrent, ses yeux marrons brillèrent de joie tandis qu'un élan d'espoir les traversa. Sans doute était-ce un policier ou n'importe qui d'autre ?
Je vais enfin pouvoir rentrer chez moi, se dit-elle. Quel désespoir lorsqu'elle remarqua que ce n'était que son bourreau!
Ses yeux ne brillaient désormais plus de joie, au contraire, la tristesse, la haine et la frayeur prirent place dans son regard.
***
Vêtu d'un jogging gris, il semblait avoir couru un marathon. Son front perlait de sueur et Jefferson était essoufflé. Dans ses mains, l'homme tenait deux gros sacs de courses.
Après avoir reprit son souffle, il parla :
— Bonjour, Lucy chérie ! Comment vas-tu aujourd'hui ? As-tu bien dormi ? La nuit n'a pas été trop difficile j'espère, ajouta-t-il en déposant les sacs sur la table métallique.
Ensuite, Jefferson plongea son regard dans celui de sa victime avant d'annoncer :
— Je me suis arrêté dans une épicerie et je t'ai acheté quelques bricoles afin d'éviter que tu meurs dans les jours suivants. Avoir deux morts sur la conscience, en même pas un mois, ce serait bête, tu ne trouves pas? Je n'ai pas envie d'être hanté toutes les nuits... D'ailleurs, il faudrait que tu m'indique ta taille de vêtements. Je ne veux pas te tuer alors que tu portes la même tenue.
Lucy le regarda avec incompréhension, pourquoi vouloir lui acheter des vêtements alors qu'il comptait la tuer?
— Je vais te détacher et enlever ton bâillon. Ne hurle pas, sinon tu risques de passer un sale quart d'heure ! Ordonna-t-il.
Le bâillon retiré, il lui enlevait les menottes.
Sa victime pouvait respirer et bouger normalement.***
Durant un instant, il ne disait rien et détaillait le visage de sa victime.
Des cernes apparaissaient sous ses yeux, provoqués par le manque de sommeil. Quelques égratignures et hématomes étaient visibles sur sa peau blanche comme neige.Furieuse, elle interrompait ses pensées en lui demandant :
— Admirez-vous votre chef d'œuvre, Hayes ?
Et elle souligna ce prénom.Particulièrement fier de lui, il répondit avec un ton humoristique :
— Tout à fait, j'aurais pu être un artiste ! Ces couleurs vives te vont comme un gant. Mon ange, tu es horriblement magnifique.
— Vous mériterez que je vous mette mon poing dans la figure ! Grogna-t-elle. Vous souffrirez sans doute comme cela.
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JEFFERSON GOLD (1ER jet)
Misterio / SuspensoJefferson Gold, âgé de vingt-cinq ans est placé à la demande de ses parents dans un foyer pour mineur suite à son comportement et à des incidents isolés. Cependant, depuis qu'il est sorti de l'université, il souhaite se venger coûte que coûte de to...