Elsa nous conduit dans une pièce carrelée de mosaïque dans les tons beiges, éclairées par des bougies et habillées de plantes vertes.
Les pétales de roses flottent à la surface de l'eau bullée à côté de laquelle est disposée : une collation ainsi que deux couples de champagnes ; classique, mais efficace.
J'oublie complètement « Bidule » et je me glisse avec plaisir dans l'écume parfumée.
Nous partageons quelques bulles, un peu de fraises chocolatées, Peter commence à me caresser doucement la cuisse en affichant un petit air mutin.
Je pose ma gambette sur ses genoux pour lui faciliter la tâche et l'on s'embrasse passionnément.
Nos mains se font baladeuses, la température grimpe d'un cran entre excitation et stress d'être surpris.
Je passe une jambe par-dessus mon compagnon et monte sur lui à califourchon.
Euphorique, je glousse devant ma propre témérité alors qu'une paluche se glisse sous le tissu de mon maillot sur mes fesses.
Un éclat hyper coquin illumine le regard de Peter et je sens la tension s'enhardir de son côté. On se tripote un moment tout en essayant de rester le plus silencieux possible. Ce qui n'est pas un exercice facile : nos corps se connaissent, se comprennent et se complémentent si bien.
J'ondule mes hanches contre son bassin, nous faisant monter dans les tours. Entre gémissement, souffle court et tendre baiser, la pression est à son comble.
Peter étant près du point de non-retour, nous nous stoppons puis tentons de retrouver nos esprits chacun à une extrémité du bain en nous dévorant des yeux.
Nous sommes dans un état de tension, de bien être, de plaisir, de désir et de retenue tellement intense dont j'aurais aimé pouvoir profiter plus longtemps.
Mais à la sortie de l'institut, tout semble s'accélérer.
Je ne vois même pas la journée défier que Alban obtient sa bonne note qui nous fêtons rapidement autour d'un généreux poke bowl. On reçoit une invitation pour le mariage de Simon et de Jian pour l'été prochain.
Marc et Ellen, sa compagne, arrivent à la maison et à peine après les avoir installés, je suis dans mon lit, les yeux grands ouverts, incapable de retrouver Morphée. Je stresse à mort pour : la venue de mes futurs beaux-parents.
Le lendemain matin, bien qu'ayant extrêmement mal dormi, je prends un peu plus le temps de détailler nos convives.
Marc me fait penser à Peter, il se tient bien droit, il est très pince-sans-rire et semble, également, très gentil. Plus petit que son ami d'une tête, ses cheveux bruns ramenés vers l'arrière et ses minces lunettes carrées au bord arrondi lui donnent un air de banquier.
Sa femme, Ellen, une métisse à la tignasse noire tressée, affiche un sourire coquin d'une oreille à l'autre en permanence. Je les trouve bien assortis, comme nous.
— H-2, plaisante Marc.
— Arrête, tu vas stresser Charline, l'intime Peter en servant une tournée de café.
— Oh, il ne faut pas, de toute façon maman va te détester, affirme Marc avant un fort accent anglais.
— Oh yeah ! Enchéri Ellen (* Oh ouais).
Elle parle peu français, mais elle comprend bien le français. Après qu'elle nous ait dit vouloir progresser, nous avons opté pour cette langue dans nos échanges.
— Elle n'est pas si terrible que ça ? demandé-je un brin anxieuse.
— Mm... fait Marc.
— You will see (* tu verras).
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Les aventures Cocasses de Charline
ChickLitCharline est un petit bout de femme bien en chair, elle a toujours eu le chic pour se mettre dans des situations impossibles ! Toujours positive et de bonne humeur, pin-up autoentrepreneur le jour, licorne la nuit, elle a décidé de trouver la person...