mais comment savoir si tout ça n'est pas qu'une erreur ? que je ne me jette pas vers une tristesse et un désespoir dont nul ne pourra me sortir.
c'est compliqué et le monde autour n'aide pas. ce sont plutôt eux qui vous bouffe la peau, les yeux, le cœur, les os, tout jusqu'à l'âme. je les observe parfois dans la pénombre, à travers mes volets mi-clos. les yeux luisants de malice et de perversion, les dents aiguisées, aussi blanche que le clair de lune.
j'écris de belles choses mais elles ne sont pas le reflet de mon âme, de mes yeux non plus. il n'y a à vrai dire aucun reflet dans mes yeux. une simple noirceur qui règne en maître, elle aussi elle vous ronge, une noirceur glaciale et silencieuse.
dans ma tête le silence devient assourdissant, les cris ne sortent pas. la mort glisse entre les corps, elle ne fauche que ceux dont les regards n'ont laissé que les os.