3 - {Compliqué}

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Eliane Kimbe

Campus Howard

Devant la bibliothèque, 16h05


Je vais me le faire.

Ça fait exactement 30 minutes que j'attends l'autre con et j'ai clairement envie de me flinguer. Il fait une chaleur tout droit venue des enfers et s'il ne se pointe pas dans 2 minutes, je vais rentrer et bien faire comprendre à Monsieur Maine qu'il peut se foutre le tutorat où je pense. Bien sûr, vous vous doutez que je ne vais pas lui dire ça mot pour mot mais vous m'avez comprise. Je prends mon téléphone en soufflant bruyamment et en regardant les messages que je lui ai envoyé depuis que je l'attends.


(5) Appel sortant : Kaynamé

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(5) Appel sortant : Kaynamé


Il me prend vraiment pour sa grosse connasse. Il n'ouvre même pas les messages en plus. Je souffle une énième fois avant de récupérer mon sac que j'avais posé au sol et me met en route pour rentrer chez moi. Ce qui m'énerve le plus c'est que j'ai osé croire une seule seconde qu'il avait peut-être changé avec les années. Ça m'apprendra. Les gens comme lui n'en n'ont strictement rien à faire des autres. Je me mets à marcher vers notre appartement à Liyanna et moi qui se trouve à 10 minutes à pied du campus.

La chaleur est écrasante. Mon make-up n'est plus du tout frais et mes braids me collent à la peau. Je n'ai même pas d'élastique pour les attacher. Je sens une goutte de sueur déferler sur ma tempe et je tchip fort en me disant qu'à cette heure-là j'aurais pu être chez moi au frais et à réviser. Je continuer à insulter Kaynamé de tous les noms intérieurement quand j'entends un énorme klaxon derrière moi.


- Oh ! Eliane !


Je n'ai même pas besoin de me retourner pour savoir que c'est lui. Mes sourcils se froncent, rien qu'en entendant sa voix. J'ai chaud, je transpire, j'ai soif et en plus de ça, il fallait que je vois sa sale gueule.


- Eliane ! Je sais que tu m'entends. Désolé du retard mais j'ai une excuse je te jure. Il crie d'une voix implorante.


Je ne prends toujours pas la peine de me retourner et je continue à marcher en accélérant la cadence. J'entends le moteur de sa voiture rugir derrière moi et il accélère d'un coup pour se garer en trombe juste devant moi. Je m'arrête in extrémis, lève les yeux au ciel et croise les bras contre ma poitrine en le voyant descendre de la voiture arborant une mine contrite.

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