CaliforniePAIGE
J'étais seule au beau milieu de la nuit, les jambes flageolantes, en train de me demander quand est-ce je verrais la lumière qui habitait mon chez-moi. La brise nocturne soufflait doucement, faisant frissonner mon corps épuisé. Mes vêtements étaient maculés de saleté et tachés du sang de ma cousine, un rappel abominable de l'horreur que j'avais vécue.
Rachel..
J'ignorai où elle se trouvait en ce moment !
Le moindre craquement sous mes pieds me fit sursauter, réveillant des souvenirs troublants qui hantaient mon esprit. J'étais complètement perdue et désorientée ne savant plus quoi dire, ni surtout quoi faire à part rentrer chez moi et me réveiller le lendemain effaçant ces dernières heures de ma mémoire. Mais c'était au-dessus de mes forces..
Je marchai d'un pas boiteux jusqu'à la route de mon paisible foyer. Encore quelque pas et je pourrai sentir la soie de mon lit et reprendre mes esprits. Isolé du bruit et du monde, j'étais à deux cheveux d'exploser en larmes en m'écroulant au sol. D'ailleurs, ma maladresse serait la bienvenue, j'me disais qu'elle pourrait me faire oublier en me procurant un choc cérébral mais même elle, fut éteinte de toute énergie.
Mes mains étaient moites et mes pieds souffraient d'une douleur insupportable. Triste était de dire que ces vêtements que je m'étais des heures à choisir allaient atterrir au centre d'une poubelle. J'avais la tenue d'une criminelle alors qu'en vérité que je n'étais qu'une pauvre victime dont elle était loin de redouter les déroulements de cette soirée !
Quelle horreur ! Quelle catastrophe !
Je me dirigeai lentement mais sûrement vers ce chemin qui était de plus en plus dur à atteindre. Mes yeux virèrent au floue mais la fréquence cardiaque surplombait toujours de vitesse sentant encore le danger m'entourer autour de mon corps affaibli. Je me sentis tellement souillé et seule dans cette ville que je connaissais pourtant par cœur. Les lampadaires de l'avenue furent éteints ce qui favorisait davantage ma peur d'une mort aux trousses.
Je remis les derniers souvenirs en boucle dans ma mémoire ce qui fit rendre tous mes mouvements incorrects. J'avais l'impression de sombrer dans une paranoïa ou être une personne sous l'emprise de l'alcool. À chaque pas, ma vue me piquait, je me sentais encore plus engourdi que je ne l'étais à la fac. Mon choix de rentrer seule chez moi a été décider de manière précipitée comme si je voulais fuir le plus loin possible du moindre danger en me réconfortant durant quelques secondes d'une fausse réalité.
Je sentais mes forces m'abandonner, mais je refusais de m'effondrer complètement. J'avais besoin de rentrer chez moi, de trouver un semblant de réconfort dans mon foyer, même si cela signifiait affronter les démons qui m'habitaient. Les larmes commencèrent à remplir de nouveau mes yeux jusqu'au moment où je repérai enfin ma maison.
Ma maison avec ses lumières allumées...
Un mélange de soulagement et d'appréhension m'envahit à l'idée de retourner là-bas.
Je fis quelques pas avant de m'arrêter pendant une minute supposant que mes parents eurent la fâcheuse pensée de m'attendre rentrer. Je soupirai, espérant de tout mon cœur qu'ils ne détecteraient pas le moindre signe de mon malaise, ce qui pourrait me faire regretter encore davantage d'être sortie. Mes pensées étaient tellement absorbées par cet événement que j'en oubliai comment mes parents le prendraient.
Vont-ils remarquer son absence ? Ma mère va-t-elle lire dans mes pensées et percevoir tout le choc que j'ai subi ce soir ?
Je baissai mes yeux fatigués à mes pieds prenant mon dernier courage à deux mains puis pris la direction de la porte d'entrée. Je ne pensais pas que ma vie pouvait-elle être aussi injuste en m'emmenant à ce moment-là.
VOUS LISEZ
DEVILISH ANGEL (DARKROMANCE)
Romantizm« Visage d'ange » la qualifiaient-ils. Elle aurait pu en être un mais certaines personnes ont fait en sorte que ce qualificatif peine à entrer dans son âme. L'indéniable et mystérieuse Zana Storn, tueuse professionnelle et membre de la mafia italo-a...