Il est deux heures du matin.
On dirait que Siam à vider les lieux spécialement pour mon affrontement avec mes copies.
Ces dernières enragent.
Nous les avons fait monter et descendre plusieurs fois pour rien, et comme elles ne savent pas quand on va se décider à quitter l'ascenseur, elles courent depuis près d'une heure après lui.
Quand elles arrivent encore une fois au dernier étage, l'escouade de monstre qu'elles ont envoyé n'est plus qu'un cimetière.
Et notre ascenseur est parti pour le premier étage.
Celle avec les gants de boxe frappe dans une table qui se casse ; le plafond fait de verre qui dévoile le firmament dégagé, tremble sous le choc.
– J'en ai marre !! crie-t-elle
– Moi aussi ! lâche celle à la dague
– Quelles grosses lâches ! renchérit celle au maillet
Celle avec la hache enfonce son arme dans la table déjà abîmée et s'assit en tailleur en soufflant sur les mèches qui lui tombe sur la figure.
– Je reste ici, je vous ralentis avec mon arme. Quand elles remonteront, je les attendrais et leur couperait la gorge !
Celle à la batte se relève.
– Très bien, moi je les attendrais dans celui d'après !
– Et moi, celui d'en dessous !
– Alors celui qui suit est pour moi...
Celle au couteau fait la moue puis toutes les autres se lèvent et s'en vont.
Une minute plus tard, Celle à la hache se lève et marche, s'étire et regarde au-dessus d'elle et surprise, me voie en haut d'une colonne.
Je saute sans la moindre précaution et lui tombe tout droit dessus tandis qu'Ambre sort sous la table et fait barrage entre la clone et la hache.
Si elle a eu le temps de se pousser, je fais quand même un bel atterrissage cette fois-ci et en trois bonds, je suis sur elle et lui tiens mon couteau sous la gorge.
– Alors, on fait moins la maligne, hein ? Tu disais quoi de ma voix déjà, que c'était une catastrophe ?!
Elle pose son regard sur la hache et comprend que c'est perdu d'avance. Je la fais reculer jusqu'à un mur.
– N'essaie pas d'utiliser la tienne pour appeler tes sœurs, ces blafardes copies de moi !
Elle me regarde avec beaucoup de dignité.
– Qu'est-ce que tu attends pour me tuer ?
Elle, c'est mon orgueil. J'appuie la lame un peu plus sur sa gorge sans pour autant la blesser.
– Tu prétends être moi mais en meilleur, mais en vrai, à part ta voix tu n'es qu'une stupide marionnette.
Elle fronce davantage les sourcils mais semble à court d'argument.
Xu, un point, Clona, zéro.
– Qu'est-ce que tu veux dire ?
Je me perds une seconde dans son regard et regarde le mien dans ses yeux, mais, il y a sois une chose de rajouter dans le sien, soit une chose que j'ai perdue dans le mien.
C'est drôle, il y a encore un instant, je la prenais pour une débile mentale, maintenant, je ne sais pas, elle a plus en commun avec moi que je ne croyais. Vu sous cet angle, c'est flippant.
– Pourquoi tu ne dis rien ?
– Pourquoi tu veux que je te tue ?
– Je n'ai plus rien à perdre.
– Plus rien ?
– Je partirais aimer par Siam, et si tu n'avais pas été idiote, tu t'en saurais aperçu !
Partir aimer par Siam ?
J'ai déjà entendu cette phrase et je me sens soudain vexée, très vexée de ce qu'elle a dit.
– Qu'est-ce ça change si tu ne l'étais pas ?! Rien !
Elle éclate de rire comme si j'avais dit une bonne plaisanterie avant de me martyriser du regard.
– Ça change tout au contraire ! Se battre pour protéger quelqu'un à qui tu tiens, donne envie de se battre jusqu'à la fin, et quand tu arrives au bout, que tu as tout tenté, tu n'as pas peur de mourir, parce que tu as fait de ton mieux, le reste n'a plus d'importance.
Je me sens brusquement troublé et elle l'a remarquée.
Égalité pour Xu et Clona.
– Bien, et tu penses que la personne que tu défends mérite ton sacrifice ?
C'est Ambre qui a parlé, et je lui remercie d'avoir répondu ça, parce que maintenant, c'est elle qui est perplexe.
– Oui, il mérite de vivre ! dit-elle finalement
– Et tu penses qu'il serait mort pour toi peut-être ? Je te rappelle que lui n'a pas bougé une seule fois ses fesses pour se défendre parce qu'il a d'autres vies à sacrifier que la sienne ! Et si tu meurs, il a les trois autres clones pour t'oublier ! Tu n'es qu'un teste pour lui, et tu es une vie innocente pour moi ! Tu te bats au nom de sa vie, mais il ne se bat pas au nom de la tienne !
Elle ouvre la bouche mais la referme aussitôt.
Xu, deux point, Clona, un.
Sans aucune prudence, je baisse mon couteau ; Si ce juron de Siam la vraiment fait à mon image, soit elle réfléchira à ce que je lui aie dit, soit elle sera furieuse mais puisque je ne prends aucune précaution elle ne fera rien, par amour propre.
Et j'ai raison, ce qui me terrifie ; elle ne bouge pas, elle s'assied en grognant. Il l'a vraiment fait sous mon modèle d'avant.
Je me dirige vers la hache et la retire d'un coup sec avant de remettre l'arme à sa propriétaire qui en reste médusé avant de faire signe à Ambre qu'il est temps de partir.
– Si quelqu'un n'a rien à perdre en mourant aujourd'hui, c'est moi, parce qu'en vrai, je me bats juste parce que je veux savoir qui je suis et qui j'ai été, pour personne d'autre et si je survis et atteint mes objectifs, je veux vivre un nouveau départ ; toi qui commences ta vie devrais en faire meilleur usage que de la dépenser au premier venu ! je lance par-dessus mon épaule
En même temps, je regarde la caméra juste au-dessus d'elle, espérant de tout mon cœur que Siam s'arrache les cheveux et morde un objet, s'y brise les dents et tord le cou de quelqu'un.
Une fois dehors, Ambre demande qu'est-ce qu'on fait maintenant.
Un petit sourire taquine mes lèvres.
– Prête pour l'étage d'en dessous ?
Elle sourit à son tour.
– Qu'est-ce que tu nous prépares ?
– Si possible, je préfère éviter de tuer une nouvelle fois, donc, je vais rendre une petite visite à un de mes passe-temps d'avant...
– Je vois où tu veux en venir...
La porte de l'ascenseur s'ouvrit, laissant un long couloir apparaître.
– J'espère juste que je n'ai pas trop rouiller...
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Quarante huit heures pour survivre
Fiksi IlmiahLes hurlements houleux du vent empêchent les humains de capter le terrible danger qui s'approche à grands pas vers eux. L'ennemie est dans son élément, son flair lui promet le plus grand festin de sa vie. Pourtant, il ne se presse pas, il sait que l...