Chapitre 11

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Ma première soirée alcoolisé me permet enfin de comprendre les gueules de bois que je n'ai pu qu'apercevoir chez les autres

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Ma première soirée alcoolisé me permet enfin de comprendre les gueules de bois que je n'ai pu qu'apercevoir chez les autres. J'ai un mal de crâne alors que je n'ai bu que deux verres, je suis loin de devenir l'alcoolique de la famille.

- Enlève tes lunettes, y a pas de soleil, me charrie Lisa.
- Trop de luminosité quand même.

Nous nous sommes allongés sur un petit carré d'herbe face au lac sous un beau soleil matinal. J'avais besoin de sortir après ce tête à tête avec Hugo. Je n'en reviens pas de ma tentative de séduction complètement foireuse.

Moi qui me moquais de ses techniques de charme, j'en suis venue à faire comme ces petites pétasses sans ambition qui ne pensent qu'a attirer son regard. J'ai honte, bordel. Et en plus de ça, je me suis faite recalée !

Je ne me comprends pas.
Ce matin il était déjà parti, j'en ai profité pour sortir en douce et pour une fois, je crois qu'il ne me le reprochera pas.

- Oh regarde comme il est canon celui-là.

Sans bouger d'un poil, je soupire d'exaspération :
- Tu dis ça à chaque sexe masculin qui passe...
- Oui mais lui il est en approche.

Qu'est-ce que ça peut bien me faire ? C'est Lisa qui ouvre la discussion, sans avoir besoin de l'observer j'entends déjà à sa voix qui part dans les aigues qu'elle tente de séduire.

Je fais le choix de faire abstraction de ça et de rester en dehors mais cette voix masculine qui me parvient ne m'est pas inconnu

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Je fais le choix de faire abstraction de ça et de rester en dehors mais cette voix masculine qui me parvient ne m'est pas inconnu.
- Bonjour Mesdames, tout va bien ?

Je me redresse en position assise avant de baisser mes lunettes pour vérifier son identité :
- Simple coïncidence ?
- Apparemment oui, il écarte ses bras en signe d'évidence.

- Tu espionnes dans les magasins de lingerie et tu poursuis tes victimes ?
- Pas du tout, je cours juste tous les dimanches ici. Je ne vous ai jamais vu là d'ailleurs. C'est toujours un match de ping-pong avec toi ?

Sa tenue concorde avec ce qu'il raconte, je lâche mes épaules avant de me détourner vers l'étendu d'eau.

- Elle est pas aussi désagréable d'habitude, elle a juste une gueule de bois.
- Paracétamol et du repos.
- Pourquoi t'es médecin, rétorque-je avec un peu trop de frustration.
- Mon père oui, je m'en suis pris de belle aussi alors c'est juste par expérience, je ne suis qu'un avocat en devenir, enfin je l'espère.

Il plie ses genoux pour arriver à hauteur du livre de Lisa et lui emprunte son crayon de bois en notant un numéro dessus.

- Si l'envie vous prend de sortir un soir...passez une bonne journée.

Mon amie glousse en hochant la tête, évidemment qu'elle va l'appeler.

Je reprends une position dévastée au départ de l'individu, Lisa ne fait qu'émettre des hypothèses sur ce type qu'elle vient de rencontrer, je ne l'écoute que d'une oreille, ça ne m'intéresse guère.

A mon retour à la maison, je tombe sur Jérémy qui attends sagement assis dans le canapé. Je dépose mes affaires dans l'entrée avant de le rejoindre :

- Désolé je ne savais pas qu'on devait se voir- - Je passais à l'improviste ne t'inquiètes pas

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- Désolé je ne savais pas qu'on devait se voir-
- Je passais à l'improviste ne t'inquiètes pas. C'est Lisa qui t'a saoulé à ce point ?
- Tu n'as pas idée ! grogné-je en me faisant tomber dans le fauteuil.
- Je voulais te parler d'un truc mais on attendra plus-
- Non, je suis toute ouie, je m'installe dans une position plus abordable en croisant mes jambes en tailleur.
- Tu vois la fin d'année approche et...

Il s'arrête, hésitant, cherchant ses mots alors que j'aperçois au loin Hugo rentrer à son tour, il observe et constate la présence de son frère puis il tourne les talons en direction de la cuisine pour nous laisser seuls.

- Je me demandais si tu voulais m'accompagner à la fête...

Prise au dépourvue, j'ouvre grand la bouche. Il veut vraiment que je sois sa partenaire pour la dernière fête du lycée ? Il n'a pas de meilleure option ?

- T'es sûr que...enfin je sais pas ça serait étrange, tu ne trouves pas étant donné que nous sommes de la même famille ?
- Ca prouvera juste que nous sommes une famille unie, moi ça ne me choque pas.
Je peux bien faire ça pour le remercier de son empathie à mon égard.
- C'est d'accord dans ce cas.
- Génial !

Jérémy ne dissimule qu'à moitié sa satisfaction ou plutôt sa joie.
Il se relève du canapé et me salue une dernière fois avant de quitter le terrain.

Quant à moi, j'inspire un bon coup avant d'affronter le loup dans la cuisine. Il termine de ranger les courses, le changement est radical, j'ai l'eau chaude, j'ai de quoi manger sainement. Cette soirée n'a pas été catastrophique.

- C'est étrange si tu l'accompagnes.

Surprise qu'il prenne la parole, je le scrute un peu étonné par sa remarque, lui est juste impénétrable, de marbre. Comme s'il me disait « il fait beau dehors » alors qu'il n'en a rien à faire. Je bégaie tout de même :

- Oui...mais...je peux bien faire ça pour lui.

Son corps se tourne et ses mains se posent à plat sur l'ilot pour s'appuyer, il me donne enfin un peu de considération durant quelques secondes sans rien dire, indéchiffrable, puis il finit par acquiescer.

Il me donne vraiment l'autorisation d'être la cavalière de son frère là ? Il est préférable que j'y aille avec lui plutôt qu'avec un autre, non ? Ou il ne comptait pas me laisser y assister ?

- Je serais chez Stef ce soir, si tu as besoin, appelle-moi, je ne rentre pas tard.

Que je réponde ou non, il me contourne pour gagner la sortie. Parfois je n'arrive vraiment pas à le cerner.

BAD H.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant